Le 6 novembre 2018, Alice Guilhon (Directrice de SKEMA Business School) et François Bonvalet (Directeur Général de TBS) , respectivement Présidente et Vice-Président du Chapitre des écoles de management de la Conférence des Grandes Ecoles (CGE) ont exposé la vision et les objectifs à moyen terme du Chapitre. Retour sur les nouveautés dévoilées lors de ce point d’étape.
Comment entrer au Chapitre ?
« Les écoles du Chapitre partagent des principes défendant un modèle d’excellence et tout nouvel entrant doit s’inscrire dans la défense de ce modèle », indique en introduction François Bonvalet. Car entrer au Chapitre n’a rien d’automatique ! Cela nécessite en effet de démontrer la qualité de son corps professoral, une forte implication avec son écosystème, un nombre suffisant de professeurs permanents ou encore une certaine forme d’autonomie. « On n’entre pas au Chapitre comme on franchit les portes battantes d’un saloon ! » précise-t-il.
Des critères que le Chapitre entend bien renforcer à moyen terme : de quoi provoquer des entrées… mais aussi quelques sorties ! Pour ce qui est des universités et des IAE en revanche, la brèche n’est vraisemblablement pas encore ouverte, ces structures buttant encore sur le critère fondamental de l’autonomie financière.
Tableau d’honneur pour les business schools françaises
Des critères exigeants qui contribuent à faire des business schools françaises les bonnes élèves de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. « Elles présentent un modèle de formation robuste, propice à de très bons taux d’insertion professionnelle. Souvent challengées, elles ont toujours répondu présentes aux demandes d’évolution de leurs modèles pédagogiques et de gouvernance. Régulièrement taxées « d’écoles des élites » leur modèle d’ouverture sociale est pourtant très vertueux. Pour preuve, elles comptent aujourd’hui 25 % de boursiers », insiste Alice Guilhon.
Successfull à l’international
De même, les business schools françaises n’ont pas à rougir de leur place dans la compétition internationale. « Nous sommes le pays comptant le plus d’écoles double ou triple accréditées et de nombreux établissements sont classés dans le Top 100 des Masters in management du FT. On ne peut que s’enorgueillir de cette belle réussite ! » ajoute la Présidente du Chapitre. Une réussite intimement liée à leur politique internationale innovante portée par des partenariats aux quatre coins du monde, des campus et programmes à l’étranger ainsi que des programmes hybrides (avec des écoles d’ingénieurs, d’art, de mode…) qu’on ne trouve nulle part ailleurs.
Les business schools françaises en chiffres
174 000 étudiants
51% de femmes
31 000 étudiants internationaux
Next steps ?
Une performance que le Chapitre entend bien renforcer à l’avenir en insistant sur cinq grands axes :
Une reconnaissance institutionnelle des écoles afin de donner plus de lisibilité à celles qui réussissent à l’international
Un renforcement de l’évaluation CEFDG
Un assouplissement du cadre légal auquel sont soumis les étudiants internationaux pour favoriser leur première expérience professionnelle dans le pays où ils étudient
Un cadre de financement stable, « On ne peut pas changer les règles du jeu tous les ans », insiste Alice Guilhon
Favoriser les regroupements entre écoles et universités, « sous réserve de conserver notre statut et notre autonomie et de ne pas avoir l’obligation d’entrer dans un dispositif où l’université devient systématiquement établissement intégrateur. »
Au travail !
Et pour remplir ses ambitions, le Chapitre peut compter sur ses neufs groupes de travail couvrant l’ensemble des préoccupations de ses membres et de leur écosystème : Doyens & professeurs, Recherche, Relations internationales, Classements, Innovations pédagogiques, Relations entreprises, Accréditations & qualité, Compétences, Amont & concours. Des groupes de travail voués à se diversifier en accueillant encore plus d’étudiants, d’ingénieurs ou d’entreprises. Objectifs : servir les intérêts de la communauté en répondant toujours mieux aux évolutions sociétales et à la quête de sens et de valeurs des managers de demain.