Quoi de neuf dans les business schools en 2025 ?

Post-bac ou post-prépa : intégrer une business school c’est toujours un sésame vers l’emploi ! Encore faut-il trouver celle qui est faite pour soi. Sélection d’actualités pour vous guider.

Business school & premier emploi : les chiffres à retenir

81.26 % des diplômés des business schools ont un emploi moins de six mois après leur sortie d’école, dont 86 % en CDI. Leur salaire annuel moyen (hors primes) à moins de six mois s’élève à 40 421 € (vs 39 332 € en 2023) C’est le salaire moyen le plus élevé des diplômés des grandes écoles : 38 520 € pour les diplômés d’écoles d’ingénieurs et 38 029 € pour les diplômés des autres spécialités. Leurs secteurs privilégiés pour leur premier emploi : les sociétés de conseil (20.6 %), la banque / assurance (14.4 %) et les TIC / services (11.8 %). 45.3 % des diplômés des business schools ont un poste avec une dimension RSE (vs 38.7 % des diplômés des écoles d’ingénieurs). 64.8 % des diplômés des business schools recrutés à ces postes liés à la sustainability déclarent avoir acquis les compétences en matière de transformations environnementales utiles pour occuper cet emploi.

L’info clé qu’il ne faut pas rater sur…

L’EMLV met la transversalité en Pôle position

L’EMLV, c’est l’école de management du Pôle Léonard de Vinci dont l’hybridation des compétences est un des marqueurs forts. Il compte aussi en son sein une école d’ingénieurs (ESILV) et une école du web et du multimédia (IIM). Une hybridation des compétences et une transversalité pédagogique que le nouveau directeur général du Pôle, Nicolas Glady, (ancien directeur de Télécom Paris) entend bien renforcer. Et ce notamment grâce à l’adossement du Pôle au groupe AD Education, second groupe français d’enseignement supérieur privé avec 23 écoles essentiellement dans le domaine créatif, 75 campus, 46 000 étudiants. Une occasion unique pour les étudiants de l’EMLV et des autres écoles du Pôle, de croiser leurs compétences dans des domaines aussi divers que la gemmologie, la parfumerie, l’audiovisuel, le cinéma, l’animation ou la photographie avec des écoles qui font référence dans leurs disciplines : École de Condé, CV, ESP, ESD, EAC, Institut National de Gemmologie, École Supérieure du Parfum, entre autres.

ISG, réseaux à tous les étages

Avec son nouveau plan stratégique 2024-2029 Networks For The Future, l’école entend capitaliser sur le renforcement des synergies avec les autres établissements du groupe IONIS (EPITA, ESME, IPSA et SupBiotech) pour faire matcher ses formations avec les attentes de double-compétences tech et management, très recherchée par les recruteurs. L’école veut aussi réinventer une expérience pédagogique basée sur des cas réels mettant l’accent sur le développement de compétences métier et sur une organisation plus flexible des temps, des modalités et des espaces d’apprentissage. Le tout en repensant l’aspect professionnalisation sous l’angle des soft skills avec des initiatives de type ateliers brunch LinkedIn ou roadtrips.

Groupe IGENSIA Education (ex-Groupe IGS) : si a 50 ans t’as pas changé de nom, t’as raté ta vie !

50 ans en 2024 : l’occasion pour le Groupe IGS de changer de nom. S’appelant désormais Groupe IGENSIA Education, celui-ci profite de cette évolution pour afficher son ambition « de devenir leader de l’enseignement pour les 0-99 ans, et d’ancrer son positionnement d’école ouverte à tous, pour former les acteurs de la métamorphose du monde. » C’est aussi l’occasion de se présenter comme « une 3voie affirmée dans le secteur de l’enseignement supérieur privé combinant l’agilité du secteur privé et la mission sociale du service public. » Une 3e voie résolument différenciante comme en atteste son alliance récente avec l’Institut Supérieur Maria Montessori (ISMM). L’école s’inscrit avec l’ISMM dans le Projet M 1824. Ce projet pilote à l’échelle mondiale sera lancé en septembre 2026 et vise à appliquer les principes de la pédagogie Montessori à la tranche d’âge des 18-24 ans.

L’ESCE, l’école de commerce vraiment internationale

Connue pour son prisme international donc, l’ESCE propose jusqu’à quatre semestres possibles à l’étranger, des cours 100 % en anglais dès la première année et 13 langues au choix enseignées en face à face (chinois, coréen hébreu, arabe etc.).Pour poursuivre cette dynamique, elle a lancé à la rentrée 2024 deux cursus trilingues Français/Anglais/Espagnol et Français/Anglais/Allemand, accessibles dès la première année du PGE et ouvrira un troisième cursus trilingue Français/Anglais/Arabe à la rentrée 2025. Soucieuse de conjuguer commerce international et digital, l’ESCE a également intégré cette année une formation sur la data certifiée par DataScientest dans l’ensemble de ses programmes (90h de cours en 1er cycle et 90h de cours de perfectionnement en 2e cycle pour le PGE). Elle a également placé l’IA générative au cœur de son Passeport de compétences, un outil digital évolutif qui permet aux étudiants de l’ESCE « de faire l’inventaire et d’évaluer leurs compétences de façon distinctive tout au long de leur cursus sur trois niveaux : hard skills, soft skills et langues.

France ou international : il y a du nouveau côté campus à l’EBS

Adieu Omnes, bonjour GA Education. Avec l’EBS, le pôle Education d’Accelis entend déployer une grande école de management en synergie avec ses autres écoles, comme l’illustrent ses doubles diplômes avec l’École Ferrières ouvrant aux spécialisations Hospitality & luxury management et International hospitality management. Pour aller plus loin, l’école entend s’appuyer sur les Humanités ou plus exactement les liberal arts (sciences politiques, géopolitique, sciences et technologie, lettres et arts, SHS, environnement, sciences du vivant, santé et sport). En bachelor, les disciplines classiques d’une école de management ne représenteront pas plus de 50 % de l’emploi du temps. Et l’international reprendra ses lettres de noblesse dans tous les programmes, notamment à travers des learning expeditions organisées en mode projet avec des institutions européennes. Le groupe devrait aussi annoncer deux nouveaux campus dans des métropoles européennes d’ici 2027, en plus du nouveau campus parisien de l’EBS qui a ouvert ses portes à la rentrée 2024 dans le 13e arrondissement.

L’ESLSCA Business School carbure à l’hybridation

L’ESLSCA Business School propose désormais un MSc en Project Management en partenariat avec l’ESC Clermont Business School. L’objectif de ce nouveau cursus entièrement dispensé en anglais : former des experts capables de piloter des projets stratégiques à l’échelle mondiale. L’école s’associe également avec IAE Paris 1 Panthéon-Sorbonne Business School autour d’un nouvel Exécutif MBA Management et data science 100 % en ligne. Un programme conçu pour les professionnels en activité ou en transition qui cherchent à acquérir des compétences transversales pour mener à bien des projets en lien avec la collecte, la gestion et l’analyse de données. Parallèlement, son bachelor Finance lancé en 2017 voit son succès grandir face aux enjeux du secteur, avec son ouverture aux candidats via Parcoursup.

L’IPAG « réveille la belle endormie »

Nouveau plan stratégique et nouvelle assise pour l’Ipag. « Nous sommes en train de nous battre pour réveiller la belle endormie » indiquait Robert Fonck, président de l’Ipag en juin 2024. Etape clé de sa transformation, l’Ipag entend devenir un groupe pluridisciplinaire grâce à des partenariats, des alliances et des acquisitions. Et elle compte s’en donner les moyens avec un chiffre d’affaires passant de 27 à 45 millions d’euros et des effectifs étudiants qui augmenteraient de 2 700 (dont 20 % d’internationaux) à 4 500 (dont 30 % d’internationaux), mais aussi une diminution d’au moins 5 % du nombre d’alternants. Pour accueillir ses nouveaux étudiants, l’Ipag va augmenter légèrement la capacité d’accueil de ses campus de Paris et de Nice et ouvrir deux nouveaux campus au sein de ses établissements partenaires, dont le premier s’implantera à Thionville à la rentrée 2025. Parmi les alliances en construction : un partenariat avec une grande école du numérique pour enrichir son PGE, un double diplôme en management des industries culturelles avec une institution parisienne et le lancement d’un bachelor en management des arts créatifs, avec un groupe français privé multi campus.

Un nouveau directeur et un nouveau campus européen pour Paris School of Business

Olivier Aptel a fait sa première rentrée à la tête de Paris School of Business à la rentrée 2024. Depuis sa nomination, il affiche deux objectifs clairs : obtenir l’accréditation Equis et « devenir l’école internationale de référence à Paris. » Ses atouts pour y parvenir : son implantation sur le Campus Cluster Paris Innovation, la 5e place de son PGE au classement des grandes écoles de commerce postbac du Figaro et la 6e place de son bachelor en management dans le classement 2024 du Figaro des meilleurs bachelors, mais aussi son nouveau campus en Europe. En ouvrant son premier campus international en plein cœur de Milan en partenariat avec la Nuova Accademia di Belle Arti, Paris School of Business marque en effet une étape centrale dans son expansion européenne.

EM Normandie hisse la grand-voile de l’employabilité

La business school devenue School for good déploie sa stratégie autour de trois piliers RSE – Campus for Good, Knowledge for Good et People for Good – avec l’objectif d’avoir un impact positif sur les enjeux sociaux et environnementaux à horizon 2030. Un impact qu’elle entend impulser à travers son fort ancrage sur le territoire normand, mais aussi sur ses campus à l’étranger : Oxford, Dubaï et Boston, où son nouveau campus installé au sein de UMass Boston College of Management accueillera ses premiers étudiants en septembre 2025. L’école veut aussi avoir de l’impact sur l’expérience de ses étudiants, comme en atteste son application WARD que les élèves utilisent tout au long de leur vie académique, internationale, professionnelle et associative afin de s’auto-évaluer et d’optimiser leur insertion professionnelle – en fonction de leurs compétences, aspirations et préférences – alignée avec leur projet professionnel. Cet objectif d’insertion professionnel, central pour l’EM Normandie, irrigue même sa recherche. Sa chaire Compétences, employabilité et décisions RH a ainsi lancé un collectif de recherche et un site intitulés Le SAV du recrutement afin d’identifier les irritants des processus de recrutement entre recruteurs, candidats et managers. Les résultats de l’étude seront rendus publics au dernier trimestre 2024.

EDC, l’école de référence sur les ETI

L’EDC, c’est la grande école des créateurs et des développeurs d’entreprises. Portée par la signature de son plan stratégique Expandc 2027, la business school renforce ses trois axes de différenciation. L’entrepreneuriat d’abord, avec un taux de création d’entreprise chez ses étudiants et diplômés trois fois supérieur aux autres grandes écoles. Le management du luxe ensuite – une de ses marques de fabrique originelle – à travers Sup de Luxe, son cours obligatoire sur la luxurisation de l’économie et ses trois chaires dédiées. Le business développement enfin, un axe incarné, entre autres, par le lancement de son premier baromètre Expand ETI, réalisé avec l’IFOP et publié en mars 2024. L’école entend en effet s’illustrer comme une école de référence sur les ETI, des structures emblématiques de ses valeurs. « Ce sont elles qui créent le plus de richesse et d’emplois, elles ont une vision du développement durable cohérente avec la nôtre et ont, pour beaucoup, une dimension familiale importante qui matche avec notre engagement pour l’entrepreneuriat » détaillait son directeur il y a quelques mois.