Isabelle Liotta, auteur de "Premier job, réussir son premier choix de vie"

Premier job, réussir son premier choix de vie, par Isabelle Liotta

Isabelle Liotta, auteur de "Premier job, réussir son premier choix de vie"Mercredi 5 octobre, Isabelle Liotta organisait un cocktail dans la cafétéria des Mines de Paris pour présenter son nouvel ouvrage : « Premier job, réussir son premier choix de vie ».

Autour d’un petit public attentif et de tout âge, l’écrivain a fait une petite présentation orale de sa méthode avant de laisser chacun décider soit de faire un tour par le buffet, soit d’échanger quelques mots avec la spécialiste du coaching…


Dans son livre, Isabelle Liotta présente la méthode de co-orientation (nom qu’elle a déposé), qui s’adresse aux étudiants de dernière année de l’école des Mines, ayant tout juste commencé à chercher un premier emploi. Comment tout cela a-t-il commencé ? « Ca fait plus de 10 ans que je fais l’accompagnement des ingénieurs aux Mines », explique-t-elle. Elle a donc pu observer ce qui fonctionnait en matière d’orientation.

La co-orientation, késako ?

Le principe ? Les élèves se retrouvent par groupes de six à huit en présence d’un coach. Ils s’engagent alors à s’entraider dans leur travail d’orientation, prenant tour à tour, selon les termes d’Isabelle Liotta, le rôle de coaché (« participant qui expose, présente et réfléchit sur sa propre problématique de choix professionnel » p.17) ou de consultant (participant qui « intervient pour aider un coaché à réfléchir sur sa problématique d’orientation » p.17).
L’idée sous-jacente : les élèves font preuve de beaucoup de discernement lorsqu’il s’agit de mettre en lumière le profil de leurs camarades et d’essayer de découvrir le métier qui leur conviendrait. En revanche, ils ont beaucoup plus de mal à s’orienter eux-mêmes et à prendre du recul sur ce qu’ils sont, ce qu’ils souhaiteraient, ce qu’ils feront.
Les séances sont donc l’occasion d’aider les autres dans leur réflexion et de se faire aider en retour. Elles sont organisées au mois de février-mars, période idéale selon Isabelle Liotta : avant, les étudiants ne sont pas suffisamment préoccupés par la question du premier emploi pour réellement faire la démarche de se co-orienter ; après, il est trop tard, ils sont trop stressés par l’échéance pour s’impliquer avec efficacité. « Il faut le faire au bon moment. Il faut que les élèves soient réceptifs », explique-t-elle. Les séances durent deux heures chacune et sont au nombre de 10 au total.

 

Le rôle du coach

Face aux élèves venus volontairement se faire aider se trouve un coach qui a été formé avec minutie par Isabelle. C’est le cas de Vincent Semeria, ancien étudiant aux Mines, diplômé en 2004, qui a tout d’abord testé la méthode en tant qu’étudiant, puis, à son tour, est devenu coach. En février prochain, ce sera sa troisième année dans le rôle de l’enseignant. Comme tous les étudiants qui ont participé aux sessions de co-orientation, il s’est engagé, une fois diplômé, à devenir coach à son tour. Une sorte de parrainage, en somme. Il raconte que lorsqu’il était élève, la méthode l’a beaucoup soulagé. « On a l’impression d’être le seul à être traversé d’une pression par rapport à ce choix », raconte-t-il.
« Le rôle du coach, c’est de gérer la conversation. L’idée, c’est que le coach parle le moins possible. »
décrit-il, avant d’ajouter « Isabelle demande à ce qu’on soit assez rigoureux dans l’application de la méthode parce qu’elle a pu constater les résultats »

La méthode

En effet, le succès de la co-orientation réside dans une méthode très détaillée, qui a fait ses preuves et que le coach doit suivre à la lettre.

  1. Rêves et cauchemars
  2. Choix des métiers
  3. Cœurs de cible
  4. Restitution des interviews
  5. Plan individuel d’actions
  6. Poursuite de la démarche réseau

Chaque séance est ainsi marquée par une grande étape à franchir, matérialisée par des exercices que chaque étudiant doit restituer devant le groupe. Le principe consiste à aider l’élève à formuler ses désirs et ses craintes, à choisir ensuite des métiers qui lui plairaient et enfin à mener des interviews de diplômés travaillant dans les secteurs ciblés. Cette dernière étape possède un double objectif : se renseigner davantage sur les métiers choisis à l’aide de rencontres, et dans le même temps, élargir son réseau social.

Aujourd’hui, la méthode connaît un franc succès à l’école des Mines et le nombre d’étudiants intéressés est tel que toutes les demandes ne peuvent êtres satisfaites. La co-orientation devrait maintenant se développer dans d’autres écoles : des séances seront probablement bientôt mises en place aux Arts et Métiers Paris Tech.

 

Claire Bouleau