Partir en Erasmus : toute une aventure ! Choix de la destination, formalités administratives, intégration sur place : conseils d’experts pour partir du bon pied.
Partir en Erasmus est l’expérience d’une vie. Entre découverte d’une nouvelle culture, apprentissage d’une nouvelle langue et exploration de soi-même, le voyage à l’international est fortement recommandé aux étudiants, voire même obligatoire pour certains. Une expérience transformante… mais qui se prépare ! Le temps, la patience et l’organisation seront vos meilleurs alliés pour y parvenir.
Ton Erasmus et ta destination tu choisiras
Avant tout de chose, il faut savoir de quoi on parle quand veut partir en Erasmus. Depuis 2014 le programme a été rebaptisé Erasmus + puisque celui-ci permet de partir plus loin et propose à un public plus large de bénéficier de ses différents dispositifs. Entre VIE, VIA, SVE, Service Civique et autres Chantiers Bénévoles, il en a d’ailleurs pour tous les goûts et pour tous les âges. C’est pour cela qu’il est important de se demander pourquoi vous souhaitez partir en séjour Erasmus afin de trouver un programme qui corresponde réellement à vos attentes.
Une réflexion dans laquelle vous devez intégrer votre choix de destination. En effet, tous les programmes ne sont pas disponibles dans tous les pays et tous les pays ne proposent pas les mêmes programmes. Autres critères à prendre en compte : votre âge et la durée du séjour. Certains programmes sont accessibles jusqu’à 25 ans, d’autres 30 ans et certains n’ont pas de limites. Il est par exemple possible de faire un VIE (Volontariat International en Entreprise) à 27 ans au Brésil alors que le SVE (Service Volontaire Européen) ne sera réalisable qu’en Europe. N’oubliez pas non plus de vous questionner sur la durée du programme. Car là aussi, le choix est large : les plus courts durent deux semaines et les plus longs peuvent aller jusqu’à deux ans !
Partir en Erasmus : deux outils à la rescousse
Pour vous aider à choisir une destination de mobilité, la plate-forme Compass rassemble des témoignages et des conseils d’anciens mobiles sur leur ville d’accueil.
Et pour connaître l’ensemble des opportunités de mobilité internationale, ESN France a développé Passeport de la Mobilité, un livret accessible en physique ou en version digitale. Des infos clés, des témoignages et de nombreux liens utiles qui permettent d’effectuer au mieux son choix. Un outil privilégié par l’ensemble des bénévoles du réseau associatif pour sensibiliser à la mobilité internationale. Le Passeport fait l’objet d’une réédition qui sortira en mai 2023, afin d’inclure encore plus d’opportunités de mobilité. Stay tuned !
Ton dossier tu prépareras
Le dossier de candidature : le nerf de la guerre.
Tout d’abord vérifiez que vos papiers d’identités sont à jour (et n’expirent pas durant le programme !), si l’obtention d’un VISA ou la création d’un compte en banque local sont nécessaires.
Ensuite renseignez-vous auprès de l’agence Erasmus + et de l’organisme d’accueil pour savoir quelles sont les modalités et les papiers demandés. Une fois tous les papiers regroupés, faites-en des copies pour éviter de devoir tout recommencer si le dossier est à refaire ou s’il manque quelque chose.
Enfin, rédigez une lettre de motivation. Chaque point de la lettre doit s’appuyer sur des arguments prouvant que votre projet de mobilité est clairement réfléchi et non décidé sur un coup de tête. Vous l’avez compris, le maître mot est donc l’anticipation. « Pour partir en échange d’études il faut généralement candidater entre les mois de décembre et de février précédant l’année scolaire de départ. Dans le cas des stages intégrés dans un cursus cela peut se faire plus rapidement, dès lors qu’il y a une bonne communication entre l’établissement d’envoi et l’organisme d’accueil » précise Nathan Lusseau président d’Erasmus Student Network France (ESN France).
Pour partir en Erasmus : l’anglais, tu parleras
Qui dit partir à l’étranger dit découvrir et parler une nouvelle langue. Si vous parlez déjà la langue du pays alors l’intégration se fera encore plus facilement. Mais si ce n’est pas le cas, pas de panique, il existe des solutions.
Pour les pays anglophones, pas de problèmes, il faut avoir des bases d’anglais. Pour les pays avec une langue un peu moins pratiquée (Asie, Grèce, pays d’Europe de l’Est), pas besoin de maîtriser la langue locale, l’anglais fera largement l’affaire : si vous avez les bases, vous pourrez survivre et vous faire comprendre partout. Même s’il n’est pas inutile d’évaluer votre niveau dans la langue de Shakespeare. Vous pouvez par exemple passer une certification comme le TOEIC, le TOEFL ou encore Cambridge. Certains programmes demandent d’ailleurs une de ces certifications pour accepter votre dossier tandis que d’autres ne demandent aucun pré-requis.
Si vous ne parlez pas un mot d’anglais mais que vous souhaitez tout de même partir, tout n’est pas perdu. Vous pouvez privilégier les pays hispanophones si vous maîtrisez les basiques de Cervantes. Mais comme le rappelle Nathan Lusseau : « on ne demande jamais de parler couramment une langue étrangère avant de partir. Un des buts d’une mobilité est justement de pouvoir apprendre ou perfectionner son niveau. » Rassurés ?
Dans ta valise, ces objets tu mettras
Vous êtes sur le départ, il n’y a plus qu’à plier bagage. Mais encore faut-il savoir quoi mettre dans votre valise pour vous lancer dans cette aventure unique. En N°1 sur votre liste : vos papiers d’identité. Pour plus de sécurité, faites une photocopie et ne la rangez pas au même endroit que l’original. Numéro 2 : une carte européenne d’assurance maladie pour les échanges au sein de l’UE ou bien une attestation d’assurance voyage. En cas de maladie, une ordonnance traduite en anglais sera nécessaire au cas où il faudrait acheter des médicaments sur place.
N’oubliez pas non plus un appareil photo, très utile pour immortaliser les moments forts que vous pourrez vivre pendant votre séjour et peut-être qu’une fois dans votre vie. Et surtout, comme l’indique le président d’ESN France « n’oubliez pas d’être ouvert aux autres sur place. C’est le meilleur moyen de faire des rencontres et de vivre pleinement sa mobilité internationale. »
Pour partir en Erasmus : ton pays d’accueil, ses coutumes et ses lois tu connaitras
Partir en échange à l’étranger c’est vivre un dépaysement total. Une nouvelle culture, de nouveaux amis, des nouvelles habitudes, mais aussi de nouvelles coutumes et de nouvelles lois. Alors renseignez-vous en amont pour ne pas risquer de finir au poste ! Savez-vous par exemple que vous encourrez jusqu’à 1000 dollars d’amende si vous jetez un chewing-gum dans la rue à Singapour ?
En Erasmus, important l’argent sera
Last but not least, intéressez-vous bien en amont aux questions financières. Entre le trajet, le logement, les dépenses sur place et les loisirs, la facture peut grimper très vite. Heureusement, il existe là aussi des solutions. Pour les étudiants, il y a tout d’abord les bourses Erasmus+. Déterminées en fonction de la durée du séjour et du pays d’accueil, ces bourses sont une aide non négligeable pouvant aller jusqu’à 770 euros par mois. Cette aide peut être cumulée avec l’AMI : l’Aide à la Mobilité Internationale mais aussi avec les bourses françaises pour les étudiants éligibles. Des bourses peuvent également être attribuées par les conseils régionaux, généraux voire par certaines communes. Le plus simple est de se renseigner auprès du service en charge des relations internationales si vous partez via un établissement scolaire, sur le site de la Commission Européenne ou auprès des services concernés.
Si vous n’êtes pas éligibles à ces aides, pas de panique ! Certains programmes proposent une indemnité pour les participants. C’est notamment le cas avec les Services Civiques à l’étranger.
Pour d’autres programmes, vous ne serez pas payés mais vous serez nourris et logés comme pour les chantiers de bénévoles internationaux. Enfin d’autres programmes vous permettront de trouver un emploi comme le Portail EURES.
Si vous êtes toujours en difficulté au niveau financier ou que vous ne pouvez prétendre à aucune aide, il existe toujours la possibilité d’avoir un job étudiant dans votre pays d’accueil. De très nombreuses personnes deviennent saisonniers pendant la cueillette des fruits ou travaille en restaurant pendant les vacances ou les week-ends pour payer leur mobilité internationale.
Erasmus, un vrai + sur le CV
Une expérience Erasmus vous permet bien sûr tout d’abord de mettre en avant vos nouvelles compétences linguistiques sur votre CV. Vous y avez également développé des hard skills (apprentissages et compétences techniques) utiles dans la recherche de votre premier job et surtout, les soft skills tant recherchées par les recruteurs aujourd’hui, en premier lieu desquelles : l’adaptabilité, l’autonomie et l’esprit d’équipe.