Face à la crise, point de découragement ! Aujourd’hui plus que jamais, les jeunes diplômés rivalisent en effet d’ingéniosité pour se frayer un passage vers les meilleures opportunités. Mais quelles sont leurs plus belles perspectives pour 2013 ? Panorama.
Grandes écoles et universités, le contraste subsiste
Si les procédures de recrutement ne cessent de s’allonger, les jeunes diplômés français restent très prisés des recruteurs. Toutefois, les étudiants des meilleurs grandes écoles restent privilégiés par rapport aux universitaires. On compte en effet en moyenne 6 offres pour 1 diplômé d’une grande école contre 1 offre pour 6 diplômés d’une université. Toutefois, les bonnes formations universitaires en management, gestion et finance commencent à sérieusement concurrencer les écoles. Les diplômes universitaires acquis dans les disciplines techniques et technologiques sont également très demandés par l’industrie aéronautique, l’électronique, la mécanique et les services. Soucieux d’une entrée plus rapide dans une formation à dimension professionnelle, de nombreux étudiants privilégient des écoles post-bac avec un cursus intégré sur 5 ans, à l’image des élèves ingénieurs des INSA.
Des ingénieurs toujours plus spécialisés
Pour ces jeunes ingénieurs, de nombreux secteurs offrent encore des perspectives de carrières ambitieuses. L’informatique d’abord où ils peuvent exprimer tout leur talent dans des domaines comme la domotique, la sécurité, le e-learning et le cloud-computing. L’énergie ensuite (pétrole, gaz, électricité, nucléaire mais aussi énergies renouvelables) avec une forte poussée des thématiques relatives à la distribution. Les télécoms, l’aéronautique et les transports restent enfin évidemment des voies à privilégier. Malgré la crise du secteur, l’automobile offre encore de belles opportunités, notamment dans le développement des véhicules connectés et électriques.
Des managers qui s’adaptent
Alors que 3/4 des recrutements se font aux postes de cadres dans les services, les diplômés des écoles de management ont un réel manque d’appétit pour le commercial pur et dur. Pourtant, dès lors que l’on a envie de se frotter au terrain, débuter dans le commercial permet d’évoluer rapidement vers le marketing. Cette idée de l’adaptation est d’ailleurs une carte particulièrement intéressante à jouer. En effet, pourquoi ne pas commencer dans l’audit ou le conseil pour devenir consultant dans le secteur de l’agroalimentaire ou du acquérir une bonne connaissance des entreprises et des problématiques du secteur et l’intégrer par la suite ? Pourquoi ne pas intégrer une entreprise peu connue mais dotée d’une expertise pointue et proposer ensuite des compétences hyperspécialisées très recherchées par les grandes entreprises ? Bref, pourquoi se fermer des portes alors qu’on a toutes les clés pour ouvrir les plus grandes ?
LES JEUNES DIPLÔMÉS SE METTENT AU VERT
Soutenu par les évolutions règlementaires et le changement des mentalités, l’emploi vert est une filière qui résiste particulièrement bien à la crise. Pour preuve, selon le Baromètre des emplois de la croissance verte et du développement durable publié par le cabinet de recrutement Orientation Durable en 2012, le nombre des offres d’emplois dans cette filière a fait un incroyable bond de 75 % entre mars et décembre, poussé par l’efficacité énergétique ( + 125 % d’offres entre février et mars). Si cela concerne bien sur des métiers techniques (commerciaux et spécialistes de l’efficacité énergétique, ingénieurs généralistes avec une appétence particulière pour le financement de projet notamment), les emplois verts font aussi la part belle à l’audit. Par exemple, la nouvelle norme ISO 50 001 qui récompense les entreprises dotées d’un système de management énergétique performant, requiert les compétences de consultants hyperspécialisés. Cette filière d’avenir est ainsi un véritable booster pour le marché de l’emploi. Pour preuve, selon un rapport de l’Inspection Générale des Finances sur l’avancement des objectifs du Grenelle de l’Environnement, l’emploi dans les écoactivités progresserait plus vite que l’emploi intérieur total français (+ 50 % par rapport à 1997). Alors, prêts à voir la vie en vert ?
CW.