Once upon a time à l’ISC Paris : L’interview de Jean-Christophe Hauguel

1, 5, 10, 20, 100 ans : comment l’ISC Paris envisage-t-elle son évolution ? Son directeur général, Jean-Christophe Hauguel, nous en dit plus sur les projets de l’école de commerce implantée à Paris et Orléans en mode 100 % prospective.

1 an

Dans un an, nous débuterons notre nouveau plan stratégique. Le précédent se termine en 2025, le bilan est en cours et est plutôt très positif. Le but était de renforcer les attributs de la marque ISC : nous avons revu la plateforme de marque, nous sommes passé de une à quatre accréditations, nous avons renforcé nos classements de manière notoire au niveau national et international (de la 25e place en début de plan stratégique à la 16e ou 18e place en fonction des classements aujourd’hui). Nous avons également beaucoup travaillé sur la singularité de l’ISC en se fondant sur son ADN, l’action learning, avec la Fresque de l’apprendre, le Parcours Cavaliers… Nous travaillons maintenant sur le prochain plan stratégique qui courra jusqu’en 2030 avec une réflexion majeure : que sera une école de commerce comme l’ISC Paris dans 5 ans ? Nous dévoilerons ce plan à l’automne 2025.

2 ans

En 2027, j’espère que l’école aura quelques médailles en plus. Nous visons notamment l’accréditation EQUIS, la seule qui nous manque. Ce serait une consécration d’avoir la triple couronne (AACSB, AMBA et EQUIS) et serait cohérent avec nos nouvelles places dans les classements.

5 ans

Nous serons en fin de plan stratégique. Dans 5 ans, nous continuerons, je l’espère, à travailler l’originalité de l’école à laquelle je crois beaucoup pour renforcer notre différenciation. Il est important que cela se ressente dans l’expérience étudiante pour que nos étudiants se reconnaissent dans l’ADN de l’ISC Paris. Pour cela, nous allons continuer de travailler sur des projets pédagogiques qui renforcent l’apprentissage des étudiants et notamment le développement de l’intelligence artificielle générative pour « apprendre à apprendre ». Dans 5 ans nous pourrons aussi mesurer le plein impact d’un autre projet : la Certificate Academy. Nous proposons à nos étudiants de valider des certificats professionnels en plus de leur diplôme (Google Analytics, Microsoft Excel, Scrum, RSE ISO 26 000…). L’année dernière, plus de 400 certifications ont été validées par nos étudiants et nous comptons augmenter ce nombre dans les prochaines années. Aujourd’hui, le diplôme est nécessaire mais pas suffisant. Ces certifications validées avant d’être diplômés renforcent l’employabilité et sont de plus en plus demandées et valorisées par les entreprises.

10 ans

Selon moi, il y aura toujours des professeurs mais leur posture aura notoirement changé : ce seront davantage des coachs, des accompagnants au service des étudiants. L’action humaine est irremplaçable pour avoir un esprit critique, analyser, s’assurer que les étudiants utilisent correctement les outils à leur disposition. On travaillera également encore davantage sur les soft skills.

20 ans

En 2045 est-ce que les campus seront aussi importants ? Il y aura toujours besoin de sociabilisation bien sûr, mais est-ce que l’essentiel des cours ne sera pas en ligne, dans des salles virtuelles ? Je pense que la frontière sera moins marquée qu’aujourd’hui entre campus physiques et virtuels. On aura aussi mieux tranché les questions de climat, data, RSE, propriété intellectuelle, réel vs virtuel et chacun trouvera son mix par rapport à cela.

100 ans

Avant de se demander ce que seront les écoles en 2125, il faut d’abord se questionner sur le monde dans lequel nous vivrons. Pour moi, les questions de géopolitique seront prégnantes. L’éducation y restera essentielle car c’est une valeur cardinale de la santé du monde. Il n’y a pas d’avenir sans éducation mais encore faut-il que l’éducation soit de qualité. Espérons que l’éducation en France restera libre, à la recherche du progrès via les sciences notamment, ouverte au débat et ne s’enfermera pas dans des doctrines. C’est un enjeu très important dans un contexte de montée des extrémismes et des populismes.