Vous vous réveillez en pleine forme, l’analyse de votre hypnogramme a permis à votre réveil de trouver le meilleur moment pour vous sortir des bras de Morphée. Votre cuisine intelligente vous a préparé votre petit déjeuner frais. Après une bonne douche dans votre showerloop, votre dressing connecté vous propose des tenues en réalité virtuelle sur votre miroir d’après la météo et votre planning du jour. Une fois prêt, votre voiture autonome vous indique qu’elle est au pied de votre immeuble. Vous sortez de votre appartement tandis que ce dernier éteint les lumières et programme le planning des machines d’entretien et de nettoyage. Sur le trajet, le trafic est toujours aussi fluide, votre voiture vous indique votre prochain rendez-vous et vous connecte par votre casque de réalité virtuelle à ce dernier. Votre hôte vous fournit un avatar robotique afin de pouvoir procéder à la visite de l’usine 4.0 sans bouger de votre voiture qui vous conduit chez votre prochain client.
Plus de 75 milliards d’objets connectés en 2025 !
Ce scénario n’est pas de la science-fiction, les différents appareils et technologies existent déjà !
Des ingénieurs-manageurs porteurs de la transition numérique
Maisons intelligentes, transports intelligents, urbanisation numérique, BIM, industrie 4.0, big data ; vous avez surement croisé un de ces termes dans la presse. Mettre en place des algorithmes sophistiqués, que ce soit dans les processus ou dans le matériel de travail n’a pas de sens si les interactions homme-machine-machine-homme ne sont pas maitrisées. L’ingénieur de demain possède de solides capacités en mathématiques et en informatique. L’ingénieur n’a pas seulement un rôle scientifique, mais est une pierre angulaire d’une équipe. L’ingénieur est aussi manageur, c’est pourquoi il doit avoir une forte appétence dans les compétences non techniques et connaître les stratégies de suivi et déploiement de projets ainsi que les profils des membres de son équipe.
Du même auteur
L’évolution du rôle de l’ingénieur pour la transition énergétique
La cyber sécurité, la grande oubliée des sociétés
La digitalisation des processus doit se faire avec conscience, comme le disait Rabelais. Les chiffres sur les cyberattaques font froid dans le dos. Plus de 75% des entreprises françaises ont été victimes de cyberattaques (toutes années confondues) alors que 80% des entreprises françaises ne se sentent peu ou pas exposées. Une attaque cause en moyenne 240k euros de dégâts directs, et impacte la réputation de l’entreprise. Les clients pouvant se sentir menacer, il n’est pas rare que l’entreprise soit poursuivie en justice pour négligence de leurs données personnelles.
75 % des entreprises françaises sont victimes de cyberattaques
Que ce soit dans le montage d’appareil IoT, de gestion Big Data, dans la modélisation de Smart City ou d’un BIM sur un nouvel hôpital, l’ingénieur de demain doit subvenir à la protection informatique. Son rôle, pluridisciplinaire et transversal, fait de l’ingénieur une personnalité importante et porteuse du devenir et de la bonne santé de l’entreprise.
Un monde virtuel ou un monde robotique ?
Les applications de la quatrième révolution industrielle sont déjà nombreuses : maintenance prédictive, IA et prise de décision, coordination entre les métiers. Il est complexe de deviner le monde de demain bien que les films de science-fiction nous paraissent de plus en plus réalistes. Allons-nous vers un monde ultra-numérique et virtuel comme le prévoit une célèbre hypothèse du paradoxe de Fermi ? Ou allons-nous vers un monde des machines comme les préquels de l’univers de Dune ?
En savoir +
Guillaume Guérard, Enseignant-Chercheur en Nouvelles Energies, Spécialiste Smart Grid, Co-Responsable du Parcours Recherche – ESILV (école Supérieure d’Ingénieurs Léonard de Vinci) Site perso : http://smart–grid.net/ |