Développement durable, transition énergétique ou bien-être des salariés sont sur toutes les lèvres ! En écho à ces sujets d’actu, les étudiants et chercheurs de MINES ParisTech travaillent aux solutions de demain. Retour sur leurs travaux présentés à l’occasion de la troisième édition du Research Day le 2 juillet 2019.
Modélisation, intelligence artificielle (IA) ou imagerie X seront les armes des ingénieurs de demain au service de la transition énergétique et la transformation numérique. De cette mutation des intérêts et des pratiques, MINES ParisTech a fait le pari de l’évolution de ses cursus et de l’accompagnement de travaux des enseignants chercheurs et élèves ingénieurs.
« Nous avons tracé le sillon de la recherche en partenariat avec la formation des ingénieurs », précise Vincent Laflèche directeur de MINES ParisTech, en ouverture. La recherche, les innovations qui en résultent y étaient présentées à travers cinq grands défis : la gestion responsable des ressources, l’industrie du futur, la transition énergétique, les sciences des données et intelligence artificielle et la mobilité du futur.
Moins de kérosène …
« C’est la chasse au moindre gramme », s’amuse Jordan Ajuelos, étudiant en Mastère spécialisé Design des matériaux et des structures (DMS). « L’imagerie X au service des matériaux de structure », est l’un des 21 stands de la journée. Jordan y présente le développement de l’observation 3D sous X d’échantillons de matériaux comme l’acier ou les polymères, notamment dans le cadre de l’industrie aéronautique. L’objectif ? « Mieux comprendre l’impact d’un défaut sur la durée de vie des pièces », continue Jordan. Par des essais mécaniques miniaturisés et automatiques, les chercheurs martyrisent ainsi les échantillons pour prédire un modèle de fissuration. Dans une application industrielle, cette technique permet de gagner sur les marges de conception des pièces. « Dans un avion, on peut supprimer quelques grammes ou un kilo sur un moteur. Un kilo en moins, cela représente 6 000 litres de kérosène économisés », conclut-il.
… plus d’eau
Un peu plus loin, sur le stand d’Agnès Rivière, Nicolas Gallois et Alexandra Mattei, « Modélisation des ressources en eau soumises aux changements globaux » on ne supprime pas, on cherche à préserver. A l’aide du numérique et de deux outils de code CaWaQs et ProSe, les chercheurs évaluent les quantités d’eau disponibles dans les grands systèmes aquifères et les rivières ainsi que leur qualité « en fonction du changement climatique, des activités humaines ou des pollutions agricoles et biochimiques », précise Agnès Rivière. « Cela aide à prendre des décisions, prévoir les crues » : en intégrant ces données, à l’échelle globale ou locale, l’équipe produit des scenarii à destination des gouvernances ou des rapports pour l’Agence de l’eau.
L’IA au service des rhumatismes
« Notre enjeu, avec l’IA, c’est comment apprendre à une machine (un drone, un téléphone ou un véhicule autonome… ) à comprendre l’humain et à interagir pour son bien », explique le chercheur Sotiris Manitsaris, sur le stand « Robots Collaboratifs : IA centrée sur l’humain ». Dans une usine, l’application des recherches de son équipe, permettrait à un robot de travailler aux côtés d’un opérateur, par exemple sur une chaine d’assemblage automobile et d’anticiper les besoins de ce dernier. Via une tablette, un smartphone ou une montre connectée, un détecteur d’activité humaine en milieu professionnel proposerait une reconnaissance des gestes pour mieux gérer les oublis ou suggérer des postures plus ergonomiques et éviter les troubles musculo-squelettiques. Ciao les rhumatismes !
What’s new at MINES ParisTech ?
# A la rentrée de septembre 2019, MINES ParisTech déploiera son nouveau cursus ingénieur civil : dès le premier semestre, les élèves ingénieurs profiteront d’une maquette refondue du cycle, comprenant des cours sur le développement durable, l’informatique et le codage.
# Il se murmure qu’un parcours commun à Paris Sciences et Lettres (PSL) serait en cours de construction.