Philippe Courtier, directeur de l'UTC (c) Eric Nocher

L’UTC, terre d’innovations

Philippe Courtier (X, 78 – École nationale de la météorologie, 84 – Docteur en météorologie, université Paris VI, 87) a été nommé à la direction de l’UTC le 1er février dernier. Pourtant, il bénéficie déjà d’une très forte expérience – en tant qu’ingénieur mais aussi que directeur de grande école – qui lui confère une vision aguerrie du jeune ingénieur de demain.

 

Quelles sont vos premières impressions de directeur de l’UTC ?

C’est un établissement formidable, avec des personnels extrêmement attachés à l’UTC, et des étudiants remarquables, capables de construire des aventures très diversifiées et innovantes dans tous les domaines de l’ingénierie. Je me suis attaché ces 3 premiers mois à rencontrer l’ensemble des acteurs internes et externes à l’école pour comprendre à la fois leurs motivations mais aussi leurs éventuelles difficultés.

Quelle est votre vision personnelle de l’ingénieur de demain ?

L’UTC forme des ingénieurs avec une forte capacité de recherche au service des entreprises. Nous avons besoin de créativité interne. Les ingénieurs français sont reconnus pour leur aptitude à mettre en œuvre des grands projets dans tous les secteurs d’activité. Ils connaissent le monde de l’entreprise et c’est une vraie force. Voilà ce qui me porte dans la formation.

Le saviez-vous ? L’UTC a été le théâtre de nombreuses innovations autour du véhicule autonome mais aussi de la chimie verte et du biomédical. « Je rentre de Mexico où j’ai visité le LAFMIA, laboratoire Franco-Mexicain d’Informatique et d’Automatique. Une unité mixte internationale avec le CNRS et le CINVESTAV qui travaille essentiellement sur les drones et les sous-marins miniatures, ainsi que sur les exosquelettes. C’est un laboratoire en pleine ébullition dirigé par un de nos enseignants-chercheurs. »

 

Vous poussez donc les jeunes à s’ouvrir au monde ?

Tout à fait. À l’étranger, les jeunes ingénieurs français se distinguent par leur compréhension du monde rendue possible par leur haut niveau en mathématiques et en sciences physiques, mais aussi par les sciences humaines et sociales. Le jeune ingénieur est un humaniste mais aussi un chercheur ! Cette confrontation est clé. La 1re révolution industrielle s’est ainsi accompagnée à la fois de progrès scientifiques et en ingénierie. La transition numérique aujourd’hui reflète bien cet esprit ingénieur – chercheur.

Ils sont donc prêts à prendre le pouvoir ?

Je ne suis pas sûr qu’il faille parler en termes de pouvoir. Aujourd’hui, les jeunes ingénieurs doivent faire face à des défis de société majeurs : le changement climatique, les questions de biodiversité, le multiculturalisme, la maîtrise des risques… Si vous vous interrogez sur une décision, posez-vous toujours la question de savoir quelle planète vous allez laisser à vos enfants. Les jeunes devront trouver des réponses d’ordre technologique mais aussi social. C’est donc aux citoyens qu’il faut donner le pouvoir.

Quel message avez-vous envie de leur transmettre ?

Éclatez-vous dans votre parcours d’étudiant puis dans votre carrière. C’est ainsi que vous réussirez ! J’ai eu la chance de toujours faire ce qui m’a plu et j’ai pu évoluer entre la recherche et les fonctions de direction générale. L’expérience permet de tirer l’ensemble vers le haut.

Le campus côté insolite

  • Votre endroit préféré à l’UTC : l’amphi Bessel car c’est là que je peux avoir un contact direct avec le personnel lors des assemblées générales.
  • Votre événement favori depuis votre arrivée : la journée portes ouvertes du 7 mars dernier avec les familles des futurs étudiants.
  • Le mot qui résume « l’esprit UTC » :
  • L’innovation que vous aimeriez voir créée à l’école : elle appartient aux étudiants, je ne suis qu’un facilitateur. Je ne veux pas les lister pour ne pas réduire leur créativité.
  • Ce qui vous a le plus marqué depuis votre arrivée : l’enthousiasme des personnels.

« Une grande école au service de la compétitivité des entreprises qui ouvre rapidement les portes du monde du travail à nos étudiants. »

Philippe Courtier, directeur de l’UTC

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