LES FORMATIONS D’EXCELLENCE À L’UNIVERSITÉ – EN ACHATS

De plus en plus d’universités proposent des formations qui n’ont rien à envier aux grandes écoles que ce soit en termes de qualité d’enseignement, de prestige du diplôme ou de sélection à l’entrée. Les étudiants peuvent concilier tous les avantages d’une université (frais d’inscription peu onéreux et intégration post-Bac) avec une excellence digne des grandes écoles (travail en petits groupes et accompagnement pédagogique personnalisé). Focus sur quatre formations qui placent la barre très haut !

YANN ROUILLARD, CO-RESPONSABLE DU MASTER MANAGEMENT DES ACHATS DE L’IAE DE LYON
Votre master est la seule formation en achat à proposer 3 options : achats industriels, achats tertiaires et qualité achat. Quel est votre objectif en proposant ces 3 spécialités ?
Simplement de répondre aux attentes de tous nos étudiants et de s’adapter aux besoins des entreprises. À sa création en 2002, la formation était principalement centrée sur les achats industriels. Comme tous nos élèves ne se destinaient pas à ce secteur, une option en achat tertiaire a été ajoutée puis une autre en qualité achat en 2007. Nous étions alors les seuls à proposer une telle spécialité car la filière qualité est une branche professionnelle encore jeune. Nos étudiants ont la possibilité d’acquérir des compétences spécialisées en plus de solides bases en management des achats.

80 % des étudiants du master trouvent un emploi dans les 3 mois suivant l’obtention du diplôme. Quels éléments de la formation expliquent ce très bon placement ?
Une grande partie des enseignements sont assurés par des professionnels ce qui confère à nos étudiants une vision concrète des métiers en achat et les aide à comprendre les enjeux de cette filière. Surtout, nos étudiants sont en apprentissage durant toute la durée de la formation. Les entreprises sont très intéressées par ce type de contrat : chaque année nous recevons plus de 200 offres d’apprentissage pour 50 élèves ! Les entreprises ont davantage de temps pour évaluer les compétences des étudiants que durant un stage. De leur côté, nos élèves sont rémunérés et terminent leur formation avec une année d’expérience professionnelle ce qui facilite leur insertion dans le marché du travail.

 

CLÉMENCE HUILLARD, DIPLÔMÉE DU MASTER MANAGEMENT DES ACHATS (PROMO 2012-2013)
Comment définiriez-vous votre passage dans le Master ?
C’était très enrichissant ! L’idée de faire une année en alternance m’a immédiatement séduite. Il est particulièrement valorisant de pouvoir mettre en pratique semaine après semaine ce que l’on nous apprend en cours. Puis, j’ai signé un CDI avant même que mon contrat d’apprentissage ne se termine et intégré le poste d’acheteur régional de prestation de service que je visais ! J’ai ainsi évité le stress d’une période de chômage !

Avez-vous des conseils à donner aux étudiants qui hésitent encore à suivre cette formation ?
Foncez ! Il n’y a pas à hésiter ! Les intervenants sont des professionnels très compétents dans leur domaine. L’année en alternance permet d’acquérir une solide expérience professionnelle. C’est un très bon master qui est de plus en plus reconnu par les recruteurs et qui n’a pas à rougir devant les formations des grandes écoles.

 

JACQUES LIOUVILLE, RESPONSABLE DU MASTER ACHAT INTERNATIONAL DE L’UNIVERSITÉ DE STRASBOURG
Il y a déjà 20 ans que l’université de Strasbourg a mis en place la formation « Achat international » à l’origine sous la forme d’un DESS. Quelle a été l’ambition première de l’université en créant ce diplôme ?
Après la chute du mur de Berlin, un immense marché s’est ouvert à l’Est de l’Europe. Nous savions que l’internationalisation des métiers de l’achat allait s’amplifier, nous avons alors décidé de créer ce diplôme en anticipant la demande importante des entreprises. A l’époque, les formations d’acheteurs se concentraient essentiellement sur l’industrie. En nous positionnant sur le créneau de l’international nous avions en tête de marquer notre différence pour ne pas rentrer en concurrence frontale avec ce qui existait déjà. Cette année, nous avons accueilli notre 22e promotion, cette longévité a fait notre renommée auprès des étudiants comme des entreprises. Nous avons formé plus de 800 étudiants, les entreprises du CAC 40 comptent toutes au moins un de nos diplômés sinon davantage. Certains des anciens du Master gèrent aujourd’hui des budgets achats qui dépassent le milliard d’euros, preuve que ce diplôme offre des perspectives de carrière intéressantes. Et la demande des entreprises reste toujours aussi forte puisque 75 % de nos étudiants trouvent un emploi avant la fin de leur contrat d’apprentissage.

En créant ce master vous avez su anticiper les tendances futures. A l’avenir, comment comptez-vous faire évoluer cette formation ?
Avec l’internationalisation toujours plus grande des échanges, la fusion des fonctions logistique et achat est à prévoir d’ici 5 à 10 ans. Les entreprises rechercheront alors des profils capables d’assumer ces deux rôles. Nous souhaitons accompagner ce changement par la mise en place d’un partenariat avec l’Université Panthéon-Assas. Nos étudiants respectifs pourront obtenir prochainement un double diplôme à l’issue d’une formation qui s’étalera sur 12 à 15 mois.

 

MARYLINE GEBER, DIPLÔMÉE DU MASTER ACHAT INTERNATIONAL (PROMO 2012-2013)
Selon vous, quels sont les principaux points forts de ce Master ?
Il permet d’être parfaitement opérationnel en entreprise en seulement une année ! L’encadrement pédagogique est assuré par une part importante de professionnels. En partageant leurs expériences, ils apportent une vision très concrète de leur travail. L’année en alternance est un excellent moyen d’être confronté à son futur emploi. Et, c’est une formation très bien reconnue dans un secteur qui a un avenir prometteur. Pour preuve, j’ai été embauchée avant même d’avoir obtenu mon diplôme ! Je suis actuellement responsable des achats pour un des leaders européens de fabrication de pelles hydrauliques. J’espère gagner rapidement d’autres responsabilités et piloter des budgets plus importants.

 

Simon Sénot