Le bien-être des étudiants : un enjeu stratégique pour les grandes écoles

Les grandes écoles et les universités ont compris que la formation des étudiants devait s’accompagner d’une prise en compte globale de leur bien-être personnel, physique et psychologique. Gros plan sur ces établissements qui ont fait du Wellness un atout clé.

 

Pendant longtemps, les grandes écoles et les universités ont fait de la réussite scolaire et professionnelle de l’étudiant leur objectif principal. Pourtant dans notre société où les thématiques du développement personnel et de l’épanouissement individuel prennent de plus en plus d’ampleur, elles commencent à repenser leurs fondamentaux et à envisager l’étudiant dans toutes ses composantes. Kedge Business School (fusion d’Euromed management et de BEM-Bordeaux management School) a été l’une des premières à s’intéresser à la question du bien être de ses élèves. « L’école est à la fois un lieu de vie et de travail, indique Philip McLaughlin, Directeur général délégué de KEDGE. Au-delà de l’accompagnement académique, chaque professeur doit comprendre qu’il a en face de lui des personnes qui cherchent à être heureuses et épanouies. Le bonheur, c’est réussir sa vie professionnelle, mais c’est aussi s’accepter tel que l’on est et avoir une bonne santé physique et mentale. Nous aidons nos étudiants à connaître leurs forces et leurs faiblesses afin de pouvoir s’ouvrir aux autres. » Pour le Directeur délégué, auteur du livre Altermanager mode d’emploi (Éd. Descartes Et Cie), les Grandes Écoles doivent proposer une approche plus élargie du projet éducatif. Ses trois mots clé ? Create, share, care (créer, partager et accompagner).

 

Le Wellness : une philosophie de vie

C’est dans cette optique d’accompagnement global que Kedge Business School a lancé, en 2011, le dispositif Wellness. Conçu comme un service à part entière de l’école, il vise la performance individuelle, la prévention des risques, mais surtout l’amélioration de la qualité de vie des étudiants. « Il ne s’agit pas d’être là ponctuellement quand les étudiants vont mal, mais au quotidien, souligne Tashina Giraud, à l’origine du dispositif. Tout le monde a le droit de ne pas aller bien de temps en temps et c’est souvent ceux qui ont le plus de potentiel qui ont des petits coups de blues. Ainsi, sur les campus de Toulon, Marseille et Bordeaux, un psychologue est là de manière permanente et des activités de prévention de la santé et de promotion du bien-être sont organisées toute l’année (relaxation, médecines douces, yoga, dépistage VIH, semaine de l’équilibre alimentaire…). Sur les sites de Toulon et Marseille, une « Wellness team » de 10 bénévoles donnent de leur temps aux étudiants en difficulté. Nous proposons aussi des locaux de consultation confidentiels « Wellness Counseling Centre » et des lieux de détente et de mise à disposition de documentation et du matériel pour les activités (rollups, kits prévention avec éthylotest et préservatifs…). » L’université Lyon 2 a également mis en place une politique volontariste tournée vers l’accompagnement des étudiants. « Notre projet de Wellness center, véritable maison du bien-être, est en construction et devrait sortir de terre d’ici deux ans, assure Béatrice Clavel, Vice-présidente chargée des Partenariats extérieurs, de la médiation, de la culture et de la Communication. Nous ne devons pas seulement faire de faire de l’humain un objet de recherche, mais proposer un véritable accompagnement via des lieux d’écoute médico-psychologique et des activités culturelles et sportives ambitieuses. » Un beau projet pour cette université dont le slogan est : « 40 ans d’humanité ».

 

F.B.