« L’IEP m’a beaucoup apporté. »
Sciences Po enseigne le sens d’une expression claire, concise et analytique, qui consiste à savoir exprimer les problèmes d’une manière simple afin de trouver des solutions. Après l’ENA, l’Université de Chicago m’a appris à travailler en équipes et à approfondir la recherche documentaire.
Un résultat net de 4,7 millions € en 2010
Un montant particulièrement satisfaisant pour diverses raisons dont la réintégration de provisions, le grand succès de l’exposition Monet, sans compter le chiffre d’affaires du Grand Palais en nette progression. Pour l’année 2011, nous obtiendrons des résultats équilibrés. Dans le cas du Grand Palais, il est préférable de parler d’une capacité d’autofinancement de 9 M € plutôt que de bénéfices. Nous pouvons ainsi financer nos projets de développement, qu’il s’agisse de la création de nouvelles boutiques ou de travaux d’aménagement.
Les librairies-boutiques : la moitié de notre activité
Avec 60,60 M€, somme qui représente presque la moitié de notre budget (136 M€), notre premier poste de chiffres d’affaires concerne les ventes de produits, ce montant étant très supérieur aux expositions (17,34 M€) ou à la commercialisation du Grand Palais (9 M€). Les ventes de catalogue et d’ouvrages constituent l’essentiel de cette activité, les objets dérivés (moulages, bijoux, cadeaux, gravure, DVD, Cédéroms…) représentant environ 20 % de l’ensemble (20 M€). Si nous possédons une au monde, nous continuons à développer cette activité. En outre, la Rmn-Grand Palais a confié sa diffusion-distribution dans les librairies traditionnelles à UD-Flammarion, de sorte que nos ouvrages sont présents à la Fnac, dans les librairies de quartier ainsi que dans les universités étrangères, notamment aux USA, pour un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros.
Des gains en vue ?
En ce qui concerne les activités Grand Palais/RMN, nous avons remporté les appels d’offre de la boutique du Centre Pompidou et de la librairie Universcience de la Cité des sciences et de l’industrie et du Palais de la découverte.
« Pour l’ensemble de nos activités, notre capacité d’autofinancement s’élève à 10 millions d’euros. »
Avec cette somme, nous achèverons la rénovation de la galerie Sud-est du Grand Palais, inaugurée pour la FIAC, ainsi que les travaux du Salon d’honneur où se dérouleront une série de représentations données par la Comédie Française. Avec le musée d’Orsay, un vaste projet implique une transformation totale de sa librairie. Et nous avons un ambitieux programme de rénovation informatique pour l’ensemble de nos activités.
«Si nous devons être une entreprise bien gérée, nous sommes d’abord une entreprise culturelle.»
Vous avez dit Mécènes !
Les 5,7 M € collectés ne représentent pas dans leur intégralité de l’argent frais. L’essentiel du mécénat se concentre sur du mécénat de compétences, les mécènes étant associés à nos expositions par le biais d’entreprises qui nous fournissent des services (August & Debouzy, Barclay’s Orange, etc.). Les enjeux actuels de ce poste visent à développer des actions de mécénat pour les travaux à réaliser au Grand Palais de la même manière que nous l’avons obtenu de Sony pour l’équipement de la salle de projection.
Des acquisitions pour 5,5 M €
Nous achetons régulièrement des oeuvres qui intègrent ensuite différents musées, l’argent nous étant versé par l’Etat.
Ma stratégie pour le Grand Palais
Elle consiste à proposer une programmation cohérente et diversifiée. Depuis la rentrée, nous présentons une saison autour du thème du jeu baptisée « Le Grand Palais sort son grand jeu » avec une exposition de type scientifique « Des jouets et des hommes » sans oublier la fête foraine. A l’automne 2012, nous ouvrirons une saison américaine avec Robert Indiana.
Une photothèque numérique universelle
L’objectif de la photothèque universelle consiste à réunir de façon exhaustive les photos représentant les oeuvres d’art déposées dans les collections nationales. Il s’agit de rassembler ces photos sur un site pour, d’une part, les montrer gratuitement au public et d’autre part pour les commercialiser afin de concurrencer des banques de données comme Corbis, leader mondial sur le marché des photos d’oeuvres d’art L’ensemble de ce projet sera financé par les ressources tirées de la commercialisation.
Patrick Simon