Jean-Michel Nicolle, Président de l’Union des Grandes Ecoles Indépendantes
Jean-Michel Nicolle, Président de l’Union des Grandes Ecoles Indépendantes

L’UGEI, MOTEUR D’EXCELLENCE

« Depuis quelques années, les notions de développement durable et d’éthique ont investi les programmes des écoles françaises d’ingénieurs et de management, dimension qui se retrouve encore trop rarement dans les modèles éducatifs des autres pays. L’UGEI a pour rôle de transmettre et diffuser cette culture de responsabilité culturelle et sociale. »
Jean-Michel Nicolle, Président de l’Union des Grandes Ecoles Indépendantes

Jean-Michel Nicolle, Président de l’Union des Grandes Ecoles Indépendantes
Jean-Michel Nicolle, Président de l’Union des Grandes Ecoles Indépendantes

De quelle façon les regroupements prévus par la loi Fioraso impactent-ils les différentes missions de l’UGEI ?
Les écoles de l’UGEI sont parties prenantes dans la dynamique des regroupements régionaux initiés par la loi Fioraso tout en veillant à préserver leur indépendance et leur stratégie de développement. Toutefois, nous constatons que trop peu de ComUEs favorisent l’intégration des écoles privées. Si quelques rares écoles sont membres ou sous un statut d’associée, notre attente est que toute école privée qui souhaiterait participer à la politique de site soit accueillie au sein des ComUEs. C’est d’ailleurs une demande que nous avons formulée au ministère de l’enseignement supérieur qui nous a assuré de son soutien pour les cas qui pourraient lui être signalés.

 

Comment aidez-vous les écoles membres de l’UGEI à mettre en oeuvre l’enseignement à distance ?
Nous passons progressivement d’une phase expérimentale initiée dans certaines de nos écoles à une organisation beaucoup plus structurée qui favorise le partage de bonnes pratiques et l’échanges d’informations sur les modèles de pédagogies numériques. Ce mouvement contribue à généraliser, au sein des écoles de l’UGEI, une approche pédagogique nouvelle qui valorise l’engagement de l’apprenant. Ainsi, nous intégrons au sein du processus de formation des pratiques encore plus collaboratives, les expériences de pédagogie inversée se multiplient comme des expériences de type « blend learning » ou le numérique qui facilitent l’individualisation de l’apprentissage. Les campus, eux-mêmes, se transforment et l’organisation physique des locaux de formation combine de plus en plus d’espaces de tailles réduites qui rendent obsolètes les grands amphis.

 

De quelle manière améliorez-vous les relations à l’international des établissements membres de l’UGEI ?
L’un de nos objectifs de l’UGEI pour l’année 2016 est de s’inscrire dans une dynamique européenne. Pour cela, nous sommes en train d’identifier des partenaires potentiels étrangers, regroupements d’établissements ou universités privés, avec lesquels nous pourrions envisager de partager des réflexions sur les modèles d’organisation et de développement de nos écoles. L’EPF reçoit dans quelques jours une délégation universitaire japonaise qui s’intéresse à nos formations d’ingénieurs mais souhaite aussi visiter une école de management et une école de design. Je leur ai proposé de se rendre à l’ESC Troyes. Peut-être naitra-t-il de cette rencontre un projet commun ? Plus généralement, nous essayons de développer des coopérations entre les membres, d’innover en imaginant, par exemple, de nouvelles offres de formations hybrides.

 

L’implantation des établissements membres de l’UGEI couvre l’ensemble du territoire français. Comment en tirezvous bénéfice pour développer l’entrepreneuriat ?
La dynamique entrepreneuriale est installée, depuis de nombreuses années, dans nos écoles. Chacun de nos membres participe aux activités entrepreneuriales des territoires et je pense en particulier aux pépites (pôles étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat) qui accompagnent le statut national d’étudiant-entrepreneur ou aux technopoles dans lesquelles certaines de nos écoles sont fortement engagées. Chacune des 31 écoles de l’UGEI propose des parcours voire des formations « entrepreneuriat » et leur site Internet est une vitrine qui traduit la qualité de leur engagement pour favoriser l’émergence d’une vocation d’entrepreneur. D’ailleurs, il y a peu de Challenges dédiés à la création d’entreprise sans que l’une de nos écoles ne soit sur le podium !

 

Patrick Simon