Evaluer concrètement ses émissions de CO2 et trouver les leviers d’action individuels et collectifs pour la diminuer. C’est ce que vous propose de faire l’Atelier 2tonnes. Pas de pathos, pas de jugement, mais des actes concrets pour faire évoluer les mentalités et les pratiques pour essayer d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. Nous nous sommes prêtés au jeu avec l’aide de deux étudiants de NEOMA BS, on vous raconte.
71 % des jeunes de 18 à 30 ans déclarent être engagés dans la lutte pour l’environnement : 21 % déclarent être tout à fait engagés et 50 % être plutôt engagés, révèle l’enquête OpinionWay réalisée pour makesense à l’été 2023. 88 % des jeunes interrogés déclarent également être prêts à faire au moins une action dans les trois à cinq prochaines années en faveur de l’environnement et 73 % affirment se sentir légitimes pour agir. Mais encore faut-il savoir quoi faire, comment le faire et avec quel impact.
Un outil de sensibilisation positif et efficace
Et pour cela, l’Atelier 2tonnes s’illustre comme un outil de sensibilisation assez efficace. L’objectif de cet atelier immersif ? Nous projeter jusqu’en 2050, découvrir les leviers individuels et collectifs de la transition écologique et identifier le rôle que nous pouvons y jouer. Bref, « imaginer le futur et agir pour la transition écologique », tout ça en trois heures et en équipe. Evidemment, le défi nous a tenté. Le 28 mai dernier, nous nous sommes donc prêtés au jeu avec une équipe composée de journalistes et de membres du staff de NEOMA BS, lors d’un atelier animé par Danny Leroux et Nicolas Paillard, tous deux élèves du MSc Sustainability Transformations de l’école, qui nous avait donné rendez-vous sur le campus parisien de la business school.
Après quelques questions permettant d’évaluer nos connaissances de la situation climatique et sociale du monde qui nous ont amenés à prendre conscience de l’importance de concilier ces enjeux sociaux de transition et les limites planétaires à ne pas dépasser, nous sommes entrés dans le vif du sujet. Devant nous, un graphique réalisé sur la base d’un court questionnaire rempli en amont de l’atelier et qui répertorie les actuelles émissions de CO2 de chacun des participants. Le constat est clair : si nous ne dépassons pas la moyenne française (aux alentours de 10 tonnes de CO2 par personne et par an), les participants de notre atelier sont, à une exception près, situés largement au-dessus de l’objectif des deux tonnes par personne et par an fixé pour 2050.
L’Atelier 2tonnes, comment ça se passe ?
Mais l’atelier nous le promet, il est possible de faire bouger les choses ! Celui-ci se déroule autour de tours thématiques individuels et collectifs qui nous projettent par étapes jusqu’en 2050. A chaque tour individuel, chaque participant dispose d’un quota de huit cœurs à affilier à des actions qu’il peut mettre en place dans sa vie quotidienne : consommation d’énergie, habillement, vie numérique etc. Lors des tours collectifs, l’ensemble de l’équipe dispose d’un budget de trois milliards d’euros à dépenser autour de politiques publiques prises au niveau national ou international. Jouant tantôt le rôle de membres du Gouvernement français, de députés de l’Assemblée national ou du Parlement européen, ou encore de membres du Haut Conseil au Climat, nous devons arriver à un consensus, aidés par des cartes expliquant, sans binarité ni manichéisme, les conséquences positives et négatives de chaque prise de décisions. Ce qui permet de prendre conscience de la difficulté d’évaluer les risques liés à l’acceptation ou la non-acceptation sociale des décisions politiques en matière climatique.
Atelier 2tonnes, le bilan
Après presque trois heures de débats et d’échanges, notre impact sur la baisse des émissions de CO2 se confirme. En 2050, forte de nos décisions individuelles et collectives, la moyenne nationale ne s’élève plus qu’à 3.24 tonnes de CO2 par an et par habitant et celle de tous les participants se situe en dessous des trois tonnes.
Construit autour des trois mots d’ordre sobriété, efficacité et substitution cet atelier prouve donc que « la dynamique sociale est la clé de voute de la transition. On ne peut plus dire ce n’est pas à moi d’agir en premier car chaque action individuelle ou collective a un impact » concluent les deux étudiants animateurs.
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