Qu’il s’agisse de la CGE ou du MEDEF Bretagne, tout est mis en oeuvre pour favoriser le lien entre les entreprises et l’enseignement supérieur comme nous l’expliquent Joël Chéritel, président du MEDEF Bretagne et M’hamed Drissi, Secrétaire de la CGE, président de la conférence régionale des directeurs des grandes écoles de Bretagne.
PRIORITÉ AUX RELATIONS AVEC L’ENTREPRISE
La CGE favorise la connexion entre les entreprises et les grandes écoles comme le précise M’hamed Drissi « Dans notre modèle à la fois organisationnel, voire économique, nous formons les acteurs du changement qui accompagneront le développement des entreprises dans le cadre d’un ancrage territorial. L’entreprise est présente dans les grandes écoles à tous les niveaux : gouvernance, équipe pédagogique, partenariats pour des formations initiales ou en apprentissage, recherche, etc. L’INSA Rennes a conclu un partenariat Entreprises/INSA, qui permet la rencontre de chefs d’entreprises avec des élèves-ingénieurs pour favoriser l’innovation préparant l’économie de demain. » Le MEDEF Bretagne a toujours placé les sujets d’éducation, de formation et d’orientation au centre de ses priorités d’actions ainsi que l’explique Joël Chéritel. « Dans le cadre de cet objectif majeur, et avec la contribution de ses organisations membres : MEDEF départementaux et ses 18 branches professionnelles de la région Bretagne, le MEDEF Bretagne a construit au fil des ans, un partenariat performant avec l’Académie de Rennes, les 4 universités de Bretagne et plusieurs grandes écoles. »
ENTREPRENEURIAT ENCORE ET TOUJOURS
Pour M’hamed Drissi, ils peuvent aller de la reprise à la création d’entreprise. Il remarque que les jeunes s’investissent dans les domaines clés de la région tels que les sciences et technologies du numérique (hardware et software), l’éco conception, le bâtiment ou l’habitat. Le mélange des populations d’ingénieurs, d’architectes et de managers issus des business schools constitue une véritable valeur ajoutée. En outre, nous travaillons sur la parité, le handicap et la diversité des origines sociales afin de mixer des complémentarités qui croisent les regards et stimulent la créativité, permettent la recherche de solutions innovantes.
Joël Chéritel précise les actions concrètes menées par le MEDEF Bretagne
« La “ Mention régionale création d’entreprise “ concerne chaque année une cinquantaine de jeunes porteurs de projets de création d’entreprise qui ont bénéficié d’un suivi organisé conjointement par leurs professeurs et des professionnels. Des “ parrainages “ de filières par des chefs d’entreprise sont mis en oeuvre dans les universités de Rennes 1 et Rennes 2, ainsi que l’université de Bretagne Sud. Ils participent à une connaissance mutuelle du monde de l’entreprise et de celui de l’entreprise. Soutien à la création de Junior Entreprise, notamment dans les grandes écoles de Bretagne. Les MEDEF Territoriaux et le MEDEF Bretagne ont signé des conventions de partenariat avec chaque université bretonne pour développer des actions en faveur de l’insertion des étudiants. Depuis 2015, nous engageons également une réflexion spécifique sur les doctorants. »
UNE MOBILITÉ INTERNATIONALE INDISPENSABLE
Tous les étudiants des grandes écoles doivent effectuer une mobilité à l’international pour valider leur diplôme. M’hamed Drissi estime que les conséquences sont multiples. « Les missions à l’étranger les transforment, les jeunes revenant en France beaucoup plus optimistes. De plus, pour reconquérir les marchés des pays développés et émergeants, l’ouverture sur d’autres cultures s’avère indispensable afin d’intégrer les habitudes, l’environnement, les pratiques, voire les croyances des autres régions du monde. Le modèle de nos grandes écoles renforce ces ouvertures et ces liens durables au service de l’inclusion sociale et de la compétitivité des entreprises. »
ET L’APPRENTISSAGE ?
Joël Chéritel indique que le MEDEF Bretagne valorise l’apprentissage. « Avec les branches professionnelles, les MEDEF territoriaux, nous souhaitons valoriser cette voie pédagogique dont les taux d’insertion sont supérieurs à 75 % : présentation des métiers qui recrutent en alternance, présentation de l’apprentissage dans les forums des métiers, etc. Les entreprises recrutent des alternants à tous niveaux de qualification, ingénieur compris, et dans tous les secteurs d’activités. Nous nous engageons auprès des pouvoirs publics pour faciliter ces contrats en alternances. »
Patrick Simon