Selon les différents indicateurs – notamment les enquêtes de la Conférence des Grandes Ecoles et de l’AFIJ – le taux d’emploi à la sortie des grandes écoles est indéniablement en baisse. Une bonne raison de s’intéresser aux métiers les plus porteurs en terme de recrutement pour mieux s’orienter. S’il existe des constantes depuis plusieurs années, de nouvelles tendances sont en train de se dessiner qui ne sont pas prêtes de disparaître.
A nouvelles technologies, nouvelles expertises
Depuis, le traffic management jusqu’au digital marketing, les innovations digitales ont fait évoluer tous les métiers du commerce en métiers du e-business. Pour la Directrice Carrières et Prospectives de l’EDHEC : « Les entreprises recherchent des jeunes diplômés capables de maîtriser les nouveaux outils pour chacun de leur métier. Ce qui est intéressant, c’est que, par ricochet, les expertises requises pour le conseil sont aussi touchées. A coté des besoins en e-business, se profile aussi une demande en analystes capables d’appréhender les Big Datas pour en tirer des stratégies dans tous les secteurs : finance, marketing, juridique… »
L’Energie des compétences durable
Si la top-list des métiers qui recrutent le plus de jeunes ingénieurs n’évolue pas, l’enquête de la CGE, a fait apparaître le retour d’un véritable outsider : l’énergie. Pour Bertrand Alessandrini, l’engouement des étudiants a précédé les offres d’emploi : « Tout ce qui est lié aux énergies renouvelables attire beaucoup nos étudiants, ce qui en retour, nous pousse à monter des formations. Aujourd’hui, le nombre de nos ingénieurs atteint 28 % si l’on intègre le nucléaire. Cette tendance est durable et mondiale. »
Les Graduate Program tirent leur épingle du jeu
Les grands groupes internationaux mettent en place de plus en plus de programmes de recrutement adressé aux jeunes diplômés. Il en existe près de 1 200 proposés par 600 entreprises, et couvrent différents secteurs très internationalisés : grande consommation, industrie automobile, banques… A l’EDHEC, selon les années et les spécialités, ils représentent entre 5 et 18 % d’une promotion, soit jusqu’à 50 % des étudiants qui partent à l’étranger. « Le concept est anglo-saxon, explique Manuelle Malot. L’objectif est de s’agréger les meilleures recrues en leur faisant découvrir la réalité de la vie dans l’entreprise grâce à des missions dans différentes filiales et pays. Ainsi, parmi les compétences recherchées par les grands groupes auprès des jeunes diplômés, on retrouve cette capacité à continuer de se former et à développer son employabilité. » (Plus d’infos : Manuelle Malot, Guide de recrutement international pour les jeunes diplômés et les hauts potentiels, A2C Médias, 2012)
Premier recruteur toutes catégories confondues : les sociétés de conseil et les bureaux d’études
Pour leur premier emploi, 15 % des diplômés d’écoles de commerce et 16,5 % des ingénieurs sont recrutés par des bureaux d’études et des sociétés de conseil. Les chiffres sont en augmentation et résultent d’un très fort phénomène d’externalisation. Les emplois autrefois pourvus en entreprise sont aujourd’hui transférés aux bureaux de conseil.
Le Top 3 des secteurs qui emploient les jeunes ingénieurs :
1. Bureaux d’études et sociétés de conseil
2. Les industries automobile, aéronautique, navale et ferroviaire
3. Les BTP et la construction
Le Top 3 des secteurs qui emploient les jeunes diplômés d’écoles de commerce :
1. Bureaux d’études et sociétés de conseil
2. Cabinets d’audit
3. Banque assurance
AF