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« Co-construire les rêves des jeunes diplômés : un vrai challenge pour les écoles de management »

Les études se multiplient sur les attentes et les rêves des jeunes diplômés quant aux fonctions professionnelles envisagées, leurs visions de carrière, leurs préférences géographiques ou encore leurs aspirations en termes d’articulation vie professionnelle-vie personnelle.

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Les multiples réflexions conduites sur la génération Y confirment l’intérêt croissant des recruteurs pour la comprendre, même si nombre de recherches indiquent que les supposés comportements différents de jeunes au travail relèvent plus d’un mythe que d’une réalité générationnelle. En effet, les nouvelles attentes et aspirations vis-à-vis du travail et de l’entreprise semblent concerner l’ensemble des salariés, et pas uniquement les plus jeunes générations (Pichault et Pleyers, 2010 ; Pralong, 2010).Quoi qu’il en soit, les praticiens se passionnent pour le sujet et sont friands de recueillir le maximum d’informations sur ces jeunes individus afin de comprendre ce qui est susceptible de les impliquer et de les motiver dans une stratégie affirmée d’attractivité, de satisfaction et de rétention des talents. La plupart des enquêtes (Deloitte& Job Teaser, 2013 ; A compétence égale & Régionsjob, 2014…) indique qu’une grande majorité des jeunes diplômés aspire à un environnement de travail international, plutôt au sein d’entreprises moyennes ou de grands groupes. Ils souhaitent majoritairement travailler en équipe et valorisent les entreprises où règne un fort esprit de communauté. Ils veulent surtout bénéficier d’une grande flexibilité dans leurs horaires de travail afin d’adapter vie professionnelle et vie personnelle. Ils veulent aussi se voir confier des missions intéressantes, un élément qu’ils valorisent au-dessus des conditions de rémunération.

 

Priorité à l’expatriation, à l’entrepreneuriat et à l’équilibre vie professionnelle-vie privée
En février 2015, une étude réalisée auprès des étudiants de dernière année du Programme Grande Ecole EM Normandie quant à leurs aspirations et projets professionnels révèle que l’entrepreneuriat présente un intérêt significatif pour près de la moitié des jeunes interviewés. 9 % veulent créer leur entreprise après l’école et 37 % souhaitent créer ou reprendre une entreprise à moyen ou long terme. Ce statut bénéficie d’une excellente image à leurs yeux.
L’enquête confirme aussi leur fort attrait pour la dimension internationale : 57 % souhaitent débuter leur activité à l’étranger : 46 % dans un pays anglo-saxon (USA, Canada,  Grand Bretagne, Nouvelle Zélande, Australie…), 22 % en Amérique Latine (Brésil, Mexique..), 18 % en Asie et 8 % en Europe. Ils considèrent que leur terrain de jeu est aujourd’hui mondial et sont particulièrement intéressés par la découverte de nouvelles cultures, d’un nouvel état d’esprit, par d’autres façons de travailler et par les débouchés et opportunités de carrière que présente l’international.
La dimension des entreprises où ils souhaitent travailler ne constitue pas un élément déterminant dans leurs choix et les jeunes sont partagés entre les grands groupes et les entreprises de taille moyenne. 35 % souhaitent intégrer un grand groupe, 30 % une PME ou TPE, alors que les autres restent indifférents.
Sur les critères de choix du premier emploi, 62 % des étudiants considèrent comme prioritaire un bon équilibre vie professionnelle-vie personnelle. 76 % placent en tête le niveau de rémunération à l’embauche et son caractère évolutif, puis l’intérêt du poste et les perspectives de carrière. L’ambiance de travail, le respect de la personne et la reconnaissance des supérieurs vis-à-vis de l’accomplissement de leurs missions constituent aussi des critères de choix prépondérants. Ils se disent prêts à quitter leur entreprise si ces valeurs ne sont pas respectées. Des valeurs qui ne sont pas si éloignées de celles recherchées par les salariés en général – juniors ou séniors selon l’étude de l’APEC réalisée en 2014.
In fine, l’étude révèle que les étudiants ont véritablement mûri leurs projets et clairement discerné leurs priorités. Si cette réflexion se construit naturellement tout au long du cursus supérieur, les grandes écoles de commerce et de management ont un réel rôle d’accompagnement à jouer pour en assurer la cohérence. C’est précisément le but du parcours-carrière de l’EM Normandie qui implique les étudiants dans une démarche proactive et réfléchie faisant matcher personnalité, compétences et opportunités du marché : la combinaison gagnante pour une vie professionnelle épanouie.