« C’est la possibilité de réaliser un rêve qui rend la vie intéressante » découvre le berger de Paulo Coehlo. Ce pourrait être le crédo de Pascaline Bertaux, Marc-Antoine Sergeant et Wandrille George. Tout juste diplômés d’HEC-Entrepreneurs, ils ont décidé de consacrer un an à parcourir le monde. Un choix du cœur, mais aussi une démarche orientée professionnellement.
Être curieux de son environnement
Les cours de géopolitique avaient passionnés Pascaline en Classe Prépa- ratoire HEC. Après un cursus d’ingénieurs respectivement Supélec et Agro, Marc-Antoine et Wandrille avait voulu s’armer de solides outils économiques pour réaliser leur envie de développement de business. Dans ces cours, il est question de croissance de marché à deux chiffres, de balance des exportations / importations, de sociétés multinationales et de compétitivité concurrentielle des pays. Quelles sont les réalités derrière la notion de marché émergent, de socialisme de marché, de classification du coût de la main d’œuvre ? Des questions qui ne trouvent leurs réponses que sur le terrain.
Mener une action qui a du sens
Avec la rencontre des fondateurs de V’idéaux, tout s’accélère. Pendant leur année de césure à HEC, Charles Thou, Matthieu Lavergne et Etienne Roux ont en effet créé une association pour réaliser des films de communication pour les ONG. L’enthousiasme est au rendez-vous, la structure est transmise afin de lancer une nouvelle édition. En quelques mois, l’équipe établit des partenariats avec Enfants du Mékong, Enfants d’Asie et Bolivia Inti, s’assure du soutien d’Allianz et de M6, et lève les fonds nécessaires pour se rendre en Inde, en Asie du Sud-Est et en Amérique du Sud. Après deux mois de périple, Pascaline témoigne : « Le travail avec les ONG est extrêmement gratifiant car nous répondons à un vrai besoin en supports vidéos, essentiels à présent pour leur collecte de dons. »
Comprendre et s’adapter aux différences
Marc-Antoine poursuit : « partager la vie quotidienne des locaux permet de mieux comprendre les mentalités et les aspirations des populations, qui composent avec des traditions ancestrales encore très présentes et les modèles occidentaux. Il est frappant par exemple de se rendre compte du poids historique des castes en Inde et de voir à quel point leur représentation de l’avenir en est affectée. L’acculturation n’est pas toujours facile, mais quel joie de réussir à établir un contact privilégié avec un habitant du pays. C’est souvent les bases d’une amitié mais aussi l’occasion de réinterroger la façon dont nous vivons en France. »
Des outils pour l’avenir
D’ailleurs, les infrastructures et l’organisation des services dans des pays sont sans commune mesure avec celles de l’Europe. Organiser ses déplacements et sa vie sur place aiguise pour le moins votre sens de la débrouillardise, votre entregent et vos capacités d’adaptation ! Enfin, comme le fait remarquer Wandrille, « la communauté des anciens est aussi une chance exceptionnelle pour saisir les enjeux de ces pays ainsi que pour échanger sur les opportunités professionnelles et la vie d’expatriés ! Nos anciens expatriés font preuve d’une disponibilité très touchante. Je doute qu’en France, un directeur de branche d’un groupe comme Lafarge ou le directeur de la première banque commerciale du pays vous accorde sa soirée après un simple courriel. »
La rencontre avec un multi-entrepreneur comme Jean Michel Mougin (HEC 78) à Kuala Lumpur est un échange d’une richesse incroyable pour qui veut créer sa société. La formation commune permet de se comprendre très vite. Il y a toujours un enseignement à tirer de ces parcours et de ces expériences, qui débute avec le même diplôme que vous !
Pascaline Berteaux, Marc-Antoine Sergeant et Wandrille George