Entrez dans les coulisses de MINES ParisTech avec Philippe Mustar, Professeur, responsable de l’option Innovation et Entrepreneuriat et du Pôle Entrepreneuriat.
MINES ParisTech et vous, comment a commencé l’histoire ?
Après des études d’économie et un diplôme d’urbaniste, j’ai travaillé sur les réseaux techniques urbains, les réseaux de l’immigration, les politiques d’innovation, la naissance de l’industrie du logiciel de jeu… Puis j’ai rencontré Michel Callon qui m’a proposé de rejoindre le Centre de sociologie de l’innovation des Mines qu’il dirigeait alors et qui a encadré ma thèse en socio-économie sur la création d’entreprises par les chercheurs… C’était en mars 1986 !
« J’aime la liberté que possède et génère MINES ParisTech chez ses enseignants-chercheurs »
Pourquoi aimez-vous cette école ?
J’aime la liberté qu’elle a – et que ses personnels défendent bec et ongles – de faire ses choix scientifiques et d’établir ses partenariats industriels ou institutionnels. Cette liberté lui a permis de démontrer qu’une recherche académique de haut niveau international pouvait être non seulement compatible, mais aussi inextricablement liée à des partenariats robustes, et scientifiquement exigeants, avec des acteurs variés (entreprises, institutions publiques, société civile…). Cette même liberté permet aux enseignants-chercheurs d’innover, de tenter des mélanges inédits, d’établir des configurations inattendues, bref d’entreprendre tant dans le domaine de la formation qu’ils délivrent, que des recherches qu’ils mènent.
Comment décririez-vous les relations profs/étudiants à MINES ParisTech ?
Je travaille avec les élèves qui ont choisi mon option en Entrepreneuriat principalement pendant leur 3ème et dernière année à l’Ecole, souvent après une année de césure. Leur maturité facilite une pédagogie basée sur l’apprentissage par l’expérience qui leur laisse une grande autonomie. Il s’agit d’adapter mes apports en fonction des projets des uns et des autres, en fonction de la variété des demandes et des tempéraments. Cette façon de faire, dans l’ensemble des options, tisse des liens étroits entre professeurs et élèves. Je suis toujours surpris, et heureux, que mes anciens élèves restent en contact avec moi, me demandent des conseils, m’apportent des idées…
Qu’aimez-vous faire quand vous êtes sur le campus (à part enseigner) ?
Je marche dans le jardin du Luxembourg – qui est sous mes fenêtres – un lieu magnifique chargé d’histoire. Les saisons et ceux qui y travaillent ou s’y promènent en renouvellent tous les jours l’apparence.
Parlez-nous d’une tradition qui caractérise bien MINES ParisTech ?
La cérémonie de remise des diplômes – et le cocktail qui la suit –est un moment fort de l’année universitaire qu’elle clôt, c’est un rituel important pour les élèves, leurs parents et pour le personnel de l’Ecole.
Quel est pour vous l’élément le plus insolite de l’école ?
La magnifique toute nouvelle Harley-Davidson de mon ami Olivier Bomsel, professeur d’économie industrielle, d’un beau vert olive : elle trône devant l’entrée du 60 Bd Saint Michel !