Système d’aide financière développé par l’Indien Muhammad Yunus, le microcrédit a connu un essor impressionnant depuis son invention. Malgré des apparences évidentes en faveur de sa contribution à la création d’emploi, le microcrédit est-il pour autant si bénéfique qu’il y paraît pour un retour à l’emploi ?
Historiquement, la première banque à avoir proposé des prêts de petites sommes est la Grameen Bank, institution créée par M. Yunus en 1983. Celle-ci a pour but de permettre aux Bangladais les plus démunis de réaliser leur projet d’entreprise, ou d’artisanat, dans la majorité des cas. Si aujourd’hui ce système de financement est mondialement connu, c’est en Amérique latine et surtout en Bolivie qu’il connaît le plus grand succès et les avancées les plus importantes dans le domaine de la microfinance. Par les montants prêtés et les projets financés, le microcrédit soutient essentiellement des créations ou reprises d’entreprise et des activités artisanales locales. Dans les pays moins développés économiquement et où il est particulièrement populaire, il favorise l’insertion professionnelle des femmes en leur apportant les moyens financiers nécessaires pour la réalisation de leur travail.
En France la microfinance fonctionne de deux manières : les prêts de faibles montants extrabancaires, pratiqués principalement par l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) et les microcrédits bancaires garantis pratiqués par France initiative et France active. Cette dernière se propose en garantie des entrepreneurs souscrivant un prêt auprès d’une banque afin que ceux-ci disposent de taux proches de ceux du marché. L’Adie fonctionne différemment : elle se finance auprès des banques pour ensuite prêter aux demandeurs. Celle-ci possède environ 130 agences en France octroyant chaque année quelques 12 000 microcréditspersonnels ou professionnels d’un montant inférieur à 25 000 €. Bien que la plus dynamique dans ce domaine, les taux de l’Adie sont souvent moins attractifs que ceux de France active ou France initiative qui se situent dans les 3 à 5 % en moyenne puisque ses prêts sont montés in fine aux alentours de 13 %. Par ailleurs, outre celui de l’entrepreneur financé par ce biais, le microfinancement favorise largement la création d’emplois. En effet ce bénéfice a été observé dès sa création : c’est au cours d’une de ses séances de travaux avec ses élèves que le Professeur Muhammad Yunus, enfinançant lui-même l’artisanat de femmes fabriquant des meubles en bambou qu’il comprit les bénéfices de ce procédé.L’achat de matières premières en avance grâce au prêt du professeur a permis aux artisanes non seulement d’éviter le choc dû à la variation des prix, de rembourser la somme concédée mais aussi d’employer d’autres femmes afin de développer l’affaire.
Coup de pouce à la réalisation de projets d’entreprenariat ou d’artisanat, ce système de financement crée au moins autant d’emplois que de crédits accordés et les exemples de croissance rapide dans ce typed’entreprises ne manquent pas : la création en septembre 2009 d’une société de maçonnerie employant à peine un an plus tard trois salariés en est l’illustration même. La création d’emplois liée au système de microfinance est aussi indirecte : le montage et le suivi administratif, logistique et bancaire des dossiers de crédits nécessitent en effet l’attention de conseillers spécialisés. Le microcrédit ne fait cependant pas l’unanimité. De fait ses détracteurs lui opposent principalement les taux d’intérêt très souvent élevés pouvant aller au-delà de 20 % par an. Une autre critique dont souffre le domaine de la microfinance est la remise en cause de son efficacité. Effectivement si ce système était véritablement bénéfique en termes de baisse du chômage et de création d’emplois, il serait bien plus promu et subventionné par les collectivités et l’Etat. Enfin, quand bien même ce procédé de financement paraît efficace pour un bon nombre de projets, l’évaluation de sa qualité se révèle une tâche bien difficile puisqu’il est impossible de savoir, au moment de la souscription du microcrédit, si le demandeur aurait obtenu un crédit classique auprès d’une banque locale sans faire appel aux associations en charge, ou si le projet en question conduira à long terme à la création d’emplois en son sein. Les incertitudes liées à ces interrogations réduisent, sans aucun doute, le potentiel d’influence de la microfinance sur la baisse du chômage et c’est pourquoi le microcrédit serait un tremplin limité pour un retour vers l’emploi.
Transaction EDHEC est la première association étudiante de finance de France.
Composée d’une cinquantaine de membres, à la fois de première et de seconde année, Transaction EDHEC a pour vocation celle de faire découvrir la finance aux étudiants de l’EDHEC mais aussi à de nombreuses autres grandes écoles de commerce. L’association est ainsi scindée en trois pôles. Pour commencer, le pôle évènementiel est chargé de l’organisation de l’ensemble des projets de l’association. Puis, le pôle Délit D’initié publie chaque mois plus de 1 000 exemplaires du Délit D’initié, journal gratuit sur l’actualité économique et gère le site dédié en ligne : www.e-delit.com. Enfin, le pôle Club d’investissement gère un portefeuille boursier tout au long de l’année scolaire. Les actions de Transaction EDHEC se traduisent par plusieurs aspects. D’abordses membres dispensent régulièrement des formations sur les produits boursiers aux étudiants de l’EDHEC. Enfin, les étudiants de l’association Transaction EDHEC ont la volonté de déchiffrer pour les étudiants à la fois l’actualité économique mais aussi les différents métiers de la finance à travers différentes conférences organisées à la fois sur notre campus de Lille lors de la Semaine de la Finance et sur notre campus de Nice lors des Financial Tuesdays. D’ailleurs c’est toujours dans ce souci d’information et de sensibilisation à la finance qu’ils publient de plus en plus d’articles variés et complets dans leur journal ainsi que sur leur site internet. Parallèlement à ces évènements, Transaction EDHEC a lancé il y a deux ans un projet unique et national qui incarne totalement la vocation de l’association : la Coupe de France de Finance des Grandes Ecoles. Il s’agit du plus grand projet réalisé par une association de finance. Cette compétition oppose via trois épreuves – trading, stock pitching et fusions / acquisitions -, des étudiants des 10 meilleures écoles de commerce (telles que HEC, ESCP, ESSEC ou encore Reims Management School), ainsi que des écoles d’ingénieurs (telles que Polytechnique, Centrale Paris ou Les Mines de Paris). Parrainé par des professionnels de prestige tels que Montfort and Co., par le broker international Markets, et même par des anciens EDHEC (WallFinance) notre évènement a été reconnu par de nombreux professionnels comme le « premier évènement étudiant de France ». Après une grande finale dans les locaux de NYSE Euronext, les participants ont l’opportunité unique de rencontrer des professionnels mais aussi de se confronter à des épreuves aussi exigeantes qu’instructives. Contrairement aux autres concours boursiers étudiants, la compétition ne se contente pas d’une épreuve de trading mais a à coeur de montrer la diversité des travaux possibles dans la finance. Salué par ses partenaires comme par ses participants, cet évènement est promis à un bel avenir.
Marie Frantz
Contact :
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