Lumières tamisées et colorées façon lounge, mobilier moderne, musique douce, je viens d’entrer dans la salle Luxembourg du FIAP Jean Monnet de Paris. Les spectateurs sont en pleine effervescence. C’est la pause. J’arrive juste à temps pour assister à la présentation des 4 derniers finalistes du concours de l’Étudiant de l’Année !
Un show de professionnels
A l’approche de la reprise, la pression monte, les éclats de rire sont moins fréquents. Les participants font une dernière mise au point avant de monter sur scène. Les discussions vont bon train sur Twitter concernant la suite du programme. Un écran installé dans la salle permet de suivre les réactions instantanées du public !
Une musique retentie et deux jeunes présentateurs montent sur scène acclamés par le public. Les showmen au style faussement négligé échangent quelques vannes et chauffent la salle avant d’annoncer le prochain candidat, Jules Morain. L’étudiant montpelliérain a créé une association qui aide les Sans Domiciles Fixes à se réinsérer grâce à des « cohabitations solidaires », l’accueil temporaire d’un SDF chez soi. « Notre principal objectif est de dissoudre l’association, cela voudra dire qu’il n’y aura plus aucun SDF. » Les gens applaudissent, le projet a séduit la centaine d’étudiants présents dans la salle. Le candidat doit ensuite répondre aux questions du jury très curieux d’en savoir plus.
Une grande variété de projets
Les interventions des participants s’enchainent ponctuées par le dynamisme et la bonne humeur des présentateurs. Tout d’abord, la présentation très théâtrale de Siegfried Henry, étudiante à Science Po. Son but est justement de lutter contre l’autocensure des élèves des quartiers défavorisés par des cours d’expression orale. Citant Mandela, elle déclare : « l’éducation est l’arme la plus puissante que l’on puisse utiliser pour changer le monde. » Le candidat suivant, Thanh-Quy Nguyen, enchaîne avec un percutant : « la France est en retard ! » Son projet Edwin serait la solution. Il s’agit d’un réseau connectant toutes les universités et grandes écoles de France avec la possibilité de partager des données ce qui moderniserait considérablement les campus universitaires. Enfin, Simon Philippot dans un style très entrepreneurial nous présente sa marque de produits cosmétiques et alimentaires d’exception qu’il espère développer à l’international. Beaucoup d’ambition dans ces projets qui apportent des solutions innovantes à des problèmes de société.
Un prix de 3000€ à la clé !
Le jury se retire pour délibérer. Jay Harz, chanteur de la scène londonienne est venu spécialement pour faire retomber la pression avant les résultats. Puis, les 8 finalistes et le jury remontent sur scène pour l’annonce des résultats. La tension est palpable. Les trois jurés rappellent l’enjeu : un prix de 3000 € pour le grand gagnant ! Après un bref silence, le nom du vainqueur est révélé dans l’enthousiasme général : Simon Belbeoch, étudiant à l’université Panthéon-Sorbonne, avec son projet d’aide à la communication pour les personnes à problème d’élocution. Je me presse à sa rencontre pour recueillir ses impressions : « je suis vraiment heureux d’avoir participé au concours. Il y avait une superbe ambiance avec les autres candidats. Ce prix va conforter mon projet, je suis très content. » Reithy Chhour, directeur artistique de l’événement, nous rejoint peu de temps après : « il ne faut jamais douter de ses idées, il n’y a pas de petits projets. Ce concours est une opportunité exceptionnelle de les voir un jour se réaliser ! »
Si toi aussi tu penses avoir l’âme d’un entrepreneur, alors n’hésite pas à tenter l’aventure et rendez-vous l’année prochaine !
Écoles et universités partenaires : ICD, Paris Diderot, Paris Panthéon-Sorbonne, Sorbonne Nouvelle et l’université Pierre et Marie Curie
Simon Sénot