[Episode 2] David Fayon, envoyé spécial depuis la Californie & consultant Web et DG de PuzlIn : les forces vives du numérique dans la Silicon Valley

La Silicon Valley s’étend un peu au-delà du comté de Santa Clara au sud-Est de San Francisco. On dénombre un nombre impressionnant de sièges sociaux des acteurs majeurs du numérique dont trois des GAFA (Google/Amazon/Facebook/Apple) qui domine le web mondial, du moins chez les Occidentaux. Historiquement, on doit à Frederick Terman, Professeur à l’Université de Stanford le fait d’avoir su convaincre deux de ses étudiants, Hewlett et Packard de s’installer dans la région et non de migrer naturellement vers la côte Est comme il était de coutume. Même si aujourd’hui les créations d’entreprise se font surtout au niveau du Web et des traitements des données, une forte tradition du silicone et de la partie « hard » de l’informatique demeure quant aux entreprises implantées.

Une rivalité oppose cependant San Francisco où s’installent beaucoup de start-up et la Silicon Valley elle-même.

À noter que des entreprises comme Salesforce, Twitter ou Zynga pour ne citer qu’elles ont domicilié leurs sièges sociaux à San Francisco. La carte numéro 2 montre les principales localisations des sièges sociaux des entreprises innovantes de la Silicon Valley. On y trouve par exemple Tesla Motors, créée par Elon Musk, qui fabrique des véhicules électriques à haute autonomie et dont la capitalisation boursière est supérieure à Renault + PSA réunis pour une production qui n’a pas excédé 40 000 véhicules en 2014. À noter que Cisco (fondé à San Francisco) a déménagé son siège à San José. Le mode de travail dans cette entreprise est particulier avec le travail à domicile qui est privilégié.
On peut également observer le tissu universitaire très développé avec les prestigieuses universités de Stanford (où les deux fondateurs de Google, Sergueï Brin et Larry Page ont étudié mais aussi Mark Zuckerberg le créateur de Facebook et les créateurs de l’application Snapchat valorisée 19 milliards de dollars…) mais aussi plus au Nord, Berckeley. Enfin, on note une tendance forte, pour bénéficier de ce bouillon d’innovation et avoir des relais de croissance du fait de la taille critique que représente le marché américain, plusieurs entreprises françaises (par exemple 1000mercis dans le marketing interactif, Criteo) ont décidé d’ouvrir des antennes dans la région. Je mettrai toutefois un bémol dans cette magie de la SIlicon Valley qui peut constituer un frein dans la coopération avec les universités et entre les entreprises même si elles sont souvent par ailleurs concurrentes – mais on en a besoin dans le cadre de la « coopétition » (être à la fois en coopération et en compétition selon ses produits et services), à savoir les distances non négligeables d’un site à un autre avec des engorgements dans la circulation malgré les routes à 2 x 4 voies ou plus.
Ici la vie est chère notamment pour le prix des maisons tant à l’achat qu’à la location (plus cher qu’à Paris alors qu’elles sont pour beaucoup en bois et qu’il n’existe aucune pénurie d’espace). C’est un paramètre à prendre en compte pour tout stage ou emploi dans la région. Aussi il est préférable d’avoir son emploi et son permis de travail avant de d’y installer.

David Fayon