Elégance et créativité : c’est sous ces auspices favorables que s’est tenu, le 25 mars, le troisième des quatre comités de lecture du Prix Littéraire des Grandes Ecoles. La Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent, qui soutient financièrement l’association, a en effet accepté d’ouvrir ses portes à ses quinze jurés. Issus de grandes écoles de commerce ou d’ingénieur, de Sciences Po, de l’ENS, de la Sorbonne ou de Dauphine, ils ont débattu durant deux heures des mérites respectifs de trois ouvrages : Comment les grands de ce monde se promènent en bateau, de Mélanie Sadler ; Une fille de Juliette Kahane ; et Mémoires d’un atome de Vincent Eggericx.
Adrien Cools, le président du Prix, oriente les échanges entre les étudiants, dont chacun propose une analyse critique et personnelle des différents livres au programme. Les argumentaires sont passionnés et les critères d’appréciations, nombreux : qualité du style, mode de construction du roman, réalisme des personnages, ou plus simplement le pur plaisir de lecture… Souvent, les six livres passés aux cribles au cours des précédents comités sont mobilisés par les jurés pour mieux mettre en valeur tel ou tel aspect de leur ouvrage favori.
De proche en proche, la conversation dérive parfois sur le sujet de l’identité même du Prix : faut-il récompenser un auteur jeune dont l’écriture, encore perfectible, laisse toutefois présager un grand avenir dans la littérature ? Le manque d’accessibilité d’un ouvrage au grand public fait-il obstacle à sa nomination, en dépit de ses autres qualités ?
La séance se conclut par un vote. Il permet d’établir un classement temporaire – le choix définitif du lauréat n’aura lieu que quelques jours avant la remise du prix, en mai. Les dernières minutes de la réunion sont l’occasion de faire le point sur les autres projets de l’association : elle a notamment lancé fin février la seconde édition de son Prix du Meilleur Paragraphe, qui récompensera un étudiant qui aura su écrire de sa meilleure plume la suite du premier paragraphe d’une des œuvres de Julien Gracq : Le Château d’Argol. Si le jury sera à nouveau sollicité pour repérer les propositions les plus remarquables, c’est le parrain du Prix, David Foenkinos, qui a reçu le Renaudot et le Goncourt des Lycéens l’année dernière pour Charlotte, qui choisira en dernier lieu le gagnant et lui remettra un stylo Meisterstück de Montblanc.Les jurés se voient également proposer de participer à l’émission Au Field de la Nuit, diffusée sur TF1. Certains d’entre eux ont déjà tenté l’expérience, puisqu’ils ont participé à deux enregistrements début février en interrogeant les auteurs et dramaturges qui présentent leurs ouvrages au cours de l’émission. Une seconde séance d’enregistrement est prévue.
Le vainqueur de son édition 2015 n’est pas encore désigné, mais le Prix Littéraire des Grandes Ecoles s’efforce de se projeter plus loin que la cérémonie officielle de remise de prix, dont la date s’approche rapidement. En organisant des séances de lecture, des interviews d’auteurs et des évènements autour du monde de l’édition, l’association garde les yeux fixés sur son modus vivendi : prouver qu’aujourd’hui et malgré les préjugés, les jeunes ont bel et bien leur mot à dire sur la littérature française.
Rendez-vous fin mai pour découvrir le lauréat et voir si le Prix tient cette belle promesse !
L’équipe du Prix Littéraire
des Grandes Ecoles
Contact : prixlitterairedesgrandesecoles.com