Caco: un artiste authentique, inspiré et libre

Donnez à Caco un tas de ferraille, il en fera une oeuvre d’art. Pour cet artiste peintre et art designer, authentique, libre, un tas de ferraille est un livre qu’il va mettre en scène, dont il va faire une belle histoire.

Né à Paris en 1965, Hafid Abasse dit « Caco », surnom que lui a donné son père, est le numéro 8 – un signe de puissance – d’une fratrie de 12 enfants. Tout gamin, il a déjà l’esprit créatif, se passionne pour le métal et accompagne son père dans les brocantes, Orienté vers la chaudronnerie – il a une belle main en façonnage -, il apprend la ferronnerie d’art et décroche un diplôme de chaudronnier métallier. Il enchaîne les petits boulots et travaille dans la construction navale pour Alstom, aux Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire, comme soudeur. En 2005, il participe à la construction, d’un paquebot de croisière. Parallèlement, Caco a entrepris depuis une quinzaine d’années des travaux personnels. Il fréquente Drouot et les salles de vente, achète des lots, rencontre des artistes.

A 33 ans, le goût de l’art, l’envie de créer lui apparaissent comme une évidence. Lors d’un voyage à New York en 2002, la découverte des ruines des tours jumelles et du World Trade Center, lui inspire une première oeuvre, dans une mouvance « art & craft », qu’il réalise à partir de matériaux de récupération. Son oeuvre ne cessera d’évoluer. Il crée une table, pour une femme aimée, puis invente des objets insolites aux formes atypiques, tables, fauteuils, bibliothèques, lampes, bureaux, etc. Malgré les cassures, les ruptures, il rebondit de plus belle, imagine des alliances de métal, verre, bois, os et cuir, détourne objets et matières, « j’adore assembler toutes sortes de matières, je suis animé par une force qui dépasse tout ». Sous sa férule, les objets retrouvent une seconde vie, renaissent. Lorsque l’objet est abouti, il éprouve une grande jouissance. Caco profite d’ateliers mis à sa disposition, il a longtemps travaillé dans l’enceinte de l’hôpital Charles Foy, qui accueille le collectif d’artistes la Blanchisserie, et a côtoyé des artistes comme André Lamourère.

Il est libre, Caco !
Depuis 2 ans, Caco a retapé un petit pavillon et y a installé son atelier. Il commence à jouir d’une certaine reconnaissance, expose ses créations et les vend, à des collectionneurs privés, des esthètes, des célébrités, ce qui ne l’empêche pas de rester simple et humble et de ne pas vouloir se faire bouffer par le système. « Je n’oublie pas d’où je viens, mes parents nous ont appris à bosser et sont des exemples pour moi. »Caco dessine avec la soudure, à la meuleuse, soude au tig, perfore avec la baguette électrode, exprime sa créativité bouillonnante en composant des tableaux sur métal, des vitraux. Cet artiste instinctif, qui revendique un côté un peu anarchiste, ne subit pas sa vie, et avoue un grand besoin de liberté. Il chine des matériaux, achète des tôles, des chutes au poids chez des ferrailleurs. Un tas de ferraille est pour lui comme un livre qu’il va mettre en scène, dont il va faire une belle histoire. A partir d’une cinquantaine de bidons de jeeps américaines, découpés en deux à la tronçonneuse, ébavurés, il a conçu ses chaises jerrycan. Inspiré par les femmes, les hommes, l’être humain, Caco n’a pas qu’une seule corde à son arc. Bon cuisinier, il joue également de la musique de luth arabo andalouse pour accompagner ses frères. Cet été, il est allé approfondir son art à Hossegor chez Hervé Legoff, sculpteur, créateur et formateur pour pouvoir créer ses propres bronzes et réaliser le trophée pour la première édition des Mokhtar Awards, le premier festival de courts-métrages sur l’islam, qui se déroulera le 22 décembre aux Docks de Paris. Tout en continuant à se former, il réalise sur mesure des meubles d’art personnalisés.

Caco exposera ses oeuvres à la mairie de l’Hay les Roses du 11 au 27 décembre 2013

Pour contacter l’artiste :
cacohcaco@caco-createur.com
Site de l’artiste : www.caco-createur.com
http://www.artnet.fr/artistes/caco/résultats-de-ventes