Elise, devant les ruines de Sacsayaman, près de Cusco
Elise, devant les ruines de Sacsayaman, près de Cusco

5 bonnes raisons d’aller au Pérou… Vous n’aurez plus d’excuses…

5,9 % c’est le taux de croissance économique estimée pour le Pérou en 2013, selon la CEPAL (Comisión Económica para América Latina y el Caribe). Un chiffre qui place le pays sur le podium en Amérique latine (derrière le Paraguay avec 12,5 % et le Panama avec 7,5 %). De quoi justifier pourquoi les Français sont de plus en plus nombreux à traverser l’océan à la recherche de l’Eldorado, et d’un emploi. Mais c’est loin d’être la seule raison valable pour visiter cette terre qui regorge de richesses…

Elise, devant les ruines de Sacsayaman, près de Cusco
Elise, devant les ruines de Sacsayaman, près de Cusco

Numéro 1 : visiter
Depuis le développement de la gastronomie péruvienne sous l’impulsion du chef Gaston Acurio, l’obtention du titre de merveille du monde en 2007 pour le Machu Picchu et le lancement en 2011 de la marque nationale « Marca Perú », largement diffusée à l’international, le tourisme a explosé au Pérou et le pays a considérablement gagné en visibilité. Alors qu’il y a seulement vingt ans, à l’heure où le Sentier lumineux plongeait encore la population péruvienne sous la guerre civile et la peur constante du terrorisme, le Pérou était sur liste noire, la tendance s’est totalement renversée. Et l’on comprend aisément pourquoi : sur un même territoire, le visiteur tient à disposition un patrimoine historique hors du commun, une diversité des paysages à couper le souffle, et une gastronomie riche et subtile, qui amène même certains touristes à en faire le thème de leur voyage, et à sillonner le pays en parcourant un circuit gastronomique. Culture, sport, nature ou bonne cuisine : il y en a pour tous les goûts, et pour un budget raisonnable.
~ C’est ce qui a comblé Hélène Marcuzzi, jeune diplômée de ESCP Europe, qui a passé trois semaines au Pérou cet été. « C’était très diversifié, très différent suivant les régions. Il faut savoir qu’au Pérou il n’y a pas que les Andes, il y a aussi de très belles plages, la jungle amazonienne, etc. » L’Amazonie, c’est d’ailleurs ce qu’elle a préféré de son séjour. « Déjà parce que même en restant cinq jours, j’ai eu l’impression d’y être plus longtemps. Ensuite, c’était une surprise, je ne m’attendais pas à être autant isolée dans la forêt, à voir des animaux. Et enfin, nos guides étaient sympas. » Son conseil pour les jeunes Français qui souhaiteraient suivre son exemple ? « Je leur dirais de faire attention, car suivant les endroits du pays, les budgets sont très différents. Par exemple, je ne m’attendais pas à ce que le Machu Picchu soit aussi cher. Mais bien sûr je leur conseillerais d’y aller, parce que c’est un pays magnifique ! » Alors, plus d’hésitations, foncez, surtout que pour un court séjour, il n’est même pas nécessaire d’avoir un VISA.

 

Les anecdotes insolites de jeunes Français partis au Pérou
Albine, 21 ans, en volontariat : « Mes parents sont venus me voir, et je voulais les amener à la pension où je mangeais tous les jours. Mais c’était fermé parce que la dame avait fait un malaise, elle était sortie récemment de l’hôpital. Mais elle a tenu à nous recevoir quand même. Elle nous a offert à boire et des gâteaux, gratuitement. Sa générosité m’a fait chaud au coeur. » Hélène, 24 ans, en voyage au Pérou pendant trois semaines : « C’était à la fois impressionnant et décalé quand notre guide en Amazonie prenait des tarentules sur sa tête ! »
Augustin, étudiant à Lima pendant un semestre : « On rentrait de la ville d’Ayacucho en car, en plein milieu de la montagne, sur une route pas très fiable, avec un ravin à gauche, on était en train de regarder un film catastrophe, et d’un coup, on a vu un liquide vert qui coulait sur la vitre qui nous séparait du conducteur, et de la fumée s’échappait. On est sortisen courant. On est restés là une demi-heure dans le froid, entourés de lamas. On a eu de la chance que ça arrive à ce moment-là, parce que dix minutes plus tard, il y avait de la neige et du blizzard, et on a croisé trois ou quatre voitures cabossées retournées, et un énorme camion citerne sur le côté ! » Julia, 24 ans, en volontariat dans une structure d’accueil pour enfants : « On a eu un petit souci avec un enfant qu’on a vu pleurer parce qu’il s’était fait piquer l’oeil par une fourmi très vénéneuse, qui aurait pu lui faire perdre la vue. Heureusement, elle n’avait piqué que la paupière donc on a eu plus de peur que de mal. »
Elise, 22 ans, étudiante à Lima pendant un an : « On était près de la lagune de Choclococha avec deux amis, et il y avait un petit élevage d’alpagas*. Juste avant de partir on les a vus se faire attraper un par un au lasso parce qu’ils étaient destinés à être tués pour leur viande et leur laine. »
*Les alpagas sont des animaux qui ressemblent beaucoup aux lamas.

 

Numéro 2 : étudier
Comme c’est malheureusement souvent le cas dans les pays en voie de développement, le système éducatif péruvien souffre de nombreuses défaillances. « En général, la qualité de l’éducation au niveau du primaire, du collège et du même du lycée est assez déficiente », déplore Maria Angela Priale Valle, professeur de gestion de la responsabilité sociale à la Universidad del Pacífico. « Il y a de très bons établissements, mais ils sont généralement peu nombreux. C’est le problème de notre pays : seulement certaines personnes accèdent à une éducation de qualité. Quant au niveau universitaire, je me risquerais seulement à recommander les universités du Consortium : la Universidad de Lima, la Pacífico, la Católica et la Cayetano Heredia (ce sont des universités sans but lucratif), et peut-être une ou deux autres universités nées sous forme d’entreprises privées, comme la Universidad Peruana de Ciencias Aplicadas, et la San Ignacio de Loyola. Je mets l’accent sur le fait qu’il s’agisse d’universités-entreprises ou non, car justement, la réforme qui a introduit la possibilité que les universités puissent avoir un but lucratif a contribué à la prolifération d’établissements qui possèdent un faible niveau académique. »
~ Maria Soledad Fernandéz Revoredo, professeur de droit à La Católica, dresse le même bilan : « L’éducation est l’un des problèmes sociaux les plus forts du pays. Concernant l’éducation primaire et secondaire, on observe une brèche socio-économique. Ceux qui ont les moyens de payer une école privée de bonne qualité pour leurs enfants constituent une minorité. En parallèle, la grande majorité des élèves intègre des écoles publiques, où elle reçoit une éducation différente : professeurs peu formés, problèmes d’infrastructures, agressions… En général ce n’est pas une bonne éducation. Dans les classements selon le niveau de lecture et de raisonnement mathématique, le Pérou occupe un rang très faible A cela s’ajoute le fait qu’il y a toujours de l’analphabétisme. Ensuite,concernant l’enseignement supérieur, le problème fondamental provient du fait que la loi promulguée lors du gouvernement d’Alberto Fujimori a permisla création d’universités sans aucun contrôle de qualité. Ainsi, il y a beaucoup d’universités privées qui fonctionnent avec des critères économiques, et possèdent un niveau éducatif bas. »
~ Les universités de qualité sont donc assez peu nombreuses, mais elles existent. Christophe Audiat, tout juste sorti de l’EDHEC, a étudié à la Pacífico et il en est ravi. « J’ai trouvé la formation d’excellente qualité et j’ai beaucoup appris. J’ai bien aimé l’interactivité qu’il y avait entre les élèves et le professeur. Contrairement à la France où les cours sont magistraux, là-bas il y a des lectures à faire chez soi, et ensuite il y a des travaux en classe, en groupe, sur cette base. Les classes sont plus petites. Les professeurs sont attentifs à la pédagogie. » Étudier au Pérou formation abordée différemment, et justement, plusieurs écoles françaises proposent des accords d’échange avec de bonnes universités péruviennes. On peut citer, entre autres, Sciences Po Strasbourg qui propose un échange avec la Ricardo Palma, l’IESEG Lille avec ESAN, l’ESCE avec la Universidad Peruana de Ciencias Aplicadas, ou encore Sciences Po Paris, ESCP Europe, l’EDHEC et l’ESSCA avec la Pacífico.

Christophe, en compagnie d’une péruvienne
Christophe, en compagnie d’une péruvienne

Les conseils des étudiants Français partis au Pérou
Augustin, ESCE : « Ne pas se faire avoir car tout le monde voit que nous sommes touristes. Niveau sécurité, ne pas prendre un taxi seul, mais ne pas devenir paranoïaque pour autant. Dans le quartier de Miraflores on peut limite se balader avec un billet de 100 €, il n’arrivera rien. Sinon, ça coûte beaucoup plus cher d’aller voyager dans les pays limitrophes au Pérou, alors qu’il y a plein de choses à voir au Pérou. »
Léa, Supméca : « Faire attention à l’endroit où l’on va habiter (c’est peut-être mieux de mettre davantage d’argent dans le logement, et pouvoir sortir le soir), faire des demandes de bourses avant, bien prévoir son budget, faire des économies. »
Christophe, EDHEC : « Si vous partez l’année du master, ne vous mettez pas trop tard à votre mémoire. Concernant l’insécurité,  globalement honnêtes, le risque c’est de trop prendre confiance, donc évitez de rentrer seul de soirée en taxi, ce qui vous transforme en cible d’agression facile. Par ailleurs, il faut savoir deux choses : d’une part, il y a énormément de Français au Pérou, surtout dans les échangesuniversitaires. Pour sortir du milieu français, il faudra faire des efforts. D’autre part, il existe à Lima un microclimat où il fait assez gris. A part ça, c’est un voyage que je recommanderais sans hésiter. »
Matthieu, EPF Montpellier : « Même si c’est difficile, essayer de ne pas côtoyer de Français, au moins au début. »

 

Numéro 3 : S’impliquer bénévolement
A peine diplômée de son école d’ingénieurs, l’École Nationale Supérieure d’Ingénieurs de Poitiers (ENSIP), Ophélie Laurent a décidé de partir à l’aventure au Pérou, comme bénévole, pendant 8 mois. Son projet : « Favoriser l’installation de séchoirs solaires dans les communautés rurales du Pérou où les nécessités de séchage de fruits et légumes pour la conservation sont importantes. » Elle a créé son prototype de séchoir en France cet été, avec son grand-père, et son but est désormais de voir si son outil peut être utile au Pérou. « Je m’imagine qu’il y a une demande de conservation de fruits et légumes, mais en fait, pour l’instant, je n’en sais rien. » Sur place, sa mission sera donc d’aller à la rencontre des populations rurales pour en savoir plus à ce sujet. En parallèle, elle s’engagera également bénévolement dans un projet avec l’université de Lima : elle participera à l’élaboration d’un four solaire pour une petite entreprise de production de thé.
~ Des étudiants ou jeunes diplômés prêts, comme Ophélie, à donner un peu de leur temps pour le Pérou, il y en a un certain nombre. La plupart choisit cependant d’y aller de façon plus encadrée. Julia Madec, par exemple, étudiante en double diplôme à Supélec et ESCP Europe, a réalisé un volontariat de deux mois dans l’ONG franco-péruvienne Enfants des Andes. Elle travaillait dans  structure d’accueil pour des enfants dont les conditions familiales ne permettent pas de vivre avec les parents. Elle a adoré son expérience mais considère que le bénéfice « dépend de la personnalité de l’étudiant, de ce qu’il peut supporter. »
~ Albine Séris, étudiante à Sciences Po Strasbourg, elle, a travaillé comme volontaire pendant 9 mois dans une petite association franco-péruvienne, Altiplano, qui aide des femmes en difficulté en leur offrant un travail de vendeuse dans le magasin de l’association. « Une partie du volontariat consistait à aider la coordinatrice de l’association, faire la comptabilité, la logistique, et une autre facette était d’alimenter le site internet et d’essayer de favoriser la communication entre l’association du Pérou, et l’association française qui est chargée de récolter les fonds pour le Pérou. J’ai bien apprécié que ce soit différent de ce que je faisais à Sciences Po, ce sont surtout des qualités humaines qu’il a fallu mobiliser, la débrouillardise. Je voulais être surprise et j’ai été satisfaite dans ce sens. Je ne m’imaginais pas que ce serait aussi compliqué. Il y a des préjugés des deux cotés. On peut être trop paternaliste, et à l’inverse, les Péruviens peuvent en avoir marre des Européens avec leur argent et leur air supérieur. Et donc ensemble on a essayé de dépasser ça. Au début les vendeuses avaient un ton froid, et à la fin il y avait beaucoup d’émotion, de tristesse, et je me suis rendu compte du chemin parcouru. » Elle considère que oui, elle recommanderait l’expérience aux étudiants français, « à condition d’être prêt à s’adapter et à prendre sur soi. Il faut vraiment vouloir connaître une autre culture, un autre mode de vie, surmonter les
préjugés. Et ça ne fait pas appel à des compétences qu’on apprend sur les bancs de l’école, même si elles peuvent servir dans la future vie professionnelle. » Enfin, nombreuses sont les écoles, comme ESCP Europe, qui offrent la possibilité aux étudiants de partir au Pérou via une mission humanitaire organisée par une association d’élèves. Les opportunités ne manquent pas, il n’y a plus qu’à se lancer !

 

Numéro 4 : faire un stage
Pour ceux qui cherchent à étoffer leur CV, le Pérou offre également des opportunités de stages. Léa Lamothe et Matthieu Morand, tout juste diplômés respectivement de Supméca et de EPF Montpellier, ont tous les deux trouvé un stage non rémunéré à la Universidad Nacional de Ingenieria de Lima, pour une durée variant entre 4 et 6 mois. « Je travaillais avec un ingénieur péruvien sur un sujet d’autonomisation d’un moto-taxi solaire », raconte Léa. « En venant au Pérou, j’espérais trouver un peu ma voie, parce que je ne savais pas trop ce que j’avais envie de faire. Et effectivement ça m’a donné envie de travailler dans les énergies renouvelables, d’y retourner, de faire partie d’un vrai projet là-bas ». Matthieu travaillait également dans ce domaine porteur pour un pays où 15 % de la population n’a pas accès à l’électricité : « J’ai fait une spécialité eau, énergie, environnement et ce stage, c’était mon projet de fin d’études. Le but c’était de faire un prototype éolien, et de faire des tests sur le rendement de la turbine. »

Clément, devant le Machu Picchu
Clément, devant le Machu Picchu

Numéro 5 : trouver un emploi
Enfin, la crise européenne peut constituer une excellente opportunité de venir chercher un emploi au Pérou. Matthew Bird, anciennement professeur à Harvard, enseigne désormais l’économie à la Universidaddel Pacífico. Il déclare : « Lesmarchés émergents sont le futur de ce monde, c’est là que les choses se passent, et par choses, j’entends choses nouvelles et innovantes. Nous  passons d’un monde bipolaire à un monde multipolaire, quiest en train de complètement contourner l’Europe et les États- Unis. L’Europe est constamment tirée en arrière par son passé. Et les États-Unis voient le futur, mais uniquement aux États-Unis. Si on ne sait pas ce qui se passe en Amérique latine, on peut penser que c’est un monde pauvre ou un tiers-monde. Mais il faut voir l’énergie qu’il y a chez les gens, dans leur ethos. » Effectivement, les opportunités sont là. La preuve : nous avons rencontré deux diplômés de grandes écoles qui ont trouvé un emploi au Pérou.
~ Clément Lucas
(ESCP Europe 2012) a effectué son dernier semestre de master 2 de mars à juillet 2012 en échange universitaire à la Universidad del Pacífico. Il a ensuite trouvé un emploi sur place, chez Nexus, le fonds de private equity d’Interbank. Il y travaille depuis septembre 2012. Pourtant, il avoue que jamais, avant de partir, il ne se serait dit : « Il y a une possibilité que je reste ». Il raconte son quotidien chez Nexus : « Au niveau des méthodes de travail, ce n’est pas très différent de ce que j’ai connu chez Lazard parce que tous mes supérieurs ont fait des MBA, ont reçu une éducation très européenne ou américaine. En revanche, il faut demander les choses avec beaucoup plus de détours ici. J’ai eu une évaluation, et ils m’ont dit qu’il fallait que je mette plus les formes. Question salaire, en termes absolus, évidemment je gagne moins qu’en Europe. Après, en termes relatifs, je gagne entre 7 et 8 SMIC péruviens, je vis très confortablement, j’ai un appartement à moi, une femme de ménage. » Il affirme qu’il n’a jamais regretté son choix. « J’ai la chance de faire ce que peu de personnes font : vivre si jeune à l’étranger. Il y en a beaucoup qui ne le font pas par peur de laisser une situation. Moi j’étais dans le pays pour étudier et j’y suis resté, la transition a été douce. Je ne vais pas dire que la France ne me manque pas, mais c’est un manque diffus. » Il considère qu’il y a des opportunités pour les étudiants qui possèdent en master étant donné que la plupart des Péruviens possèdent l’équivalent d’une licence. Mais il rappelle que pour employer un étranger, une entreprise péruvienne doit justifier pourquoi elle ne prend pas un Péruvien, et que cela lui coûte donc de l’argent, et du temps. Cela reste donc compliqué. Ses conseils aux jeunes diplômés qui aimeraient travailler au Pérou ? « Le premier, c’est de s’enlever de la tête qu’on est les meilleurs. Il y a des Péruviens qui ont une très bonne voire meilleure éducation que nous. Ensuite, avant de venir, sécuriser l’emploi. C’est compliqué, si on habite en France, de venir travailler au Pérou comme ça. Et si jamais on décide de ne pas sécuriser et de partir à l’aventure pour trouver un emploi, alors dans ce cas il faut être patient. Et enfin, un conseil positif, c’est de se lancer. En France, la situation n’est pas très positive. Ici, on sait que l’on participe à l’économie, que l’on aide le pays à croître, c’est vraiment motivant ! »
~ Alexandre Dupont* (ESC Compiègne 87, MBA EM LYON 2004) est arrivé en avril dernier, dans le but de rejoindre sa femme péruvienne. Il a obtenu un poste de channel manager chez L’Oréal et se dit satisfait de sa vie ici. « Il y a toujours la peur des catastrophes naturelles et de l’insécurité parce qu’on a tous dans notre cercle d’amis une proportion de personnes qui se sont faites agresser. Mais sinon je trouve la vie  plutôt agréable, le temps est plutôt clément. Il y a pas mal de services à la personne, beaucoupde facilités. Et puis le pays a énormément changé entre 2008 et 2013. Et il y a un amour de la nation qui change de la sinistrose qui existe en France. Mais tout n’est pas rose, la santé est plus chère, et sur le long terme, il y a toutes les prestations sociales qui sont moins avantageuses, alors qu’il y a aussi des impôts élevés. » Côté professionnel,il explique : « L’ambiance de travail est plus chaleureuse, plus amicale. La première fois que j’ai vu le directeur général, il m’a pris dans ses bras. Je ne savais pas quoi faire ! Et puis les gens rentrent manger chez eux le midi, il y a une qualité de vie agréable. En revanche, la culture orale crée des confusions : « Tu m’avais dit ça, mais non je n’ai pas dit ça ». A part ça, à notre niveau les Péruviens sont très travailleurs, mais ils ne sont pas très ponctuels, ils ne respectent pas trop l’agenda. Il y a beaucoup de dernière minute. »
Alors, tentés par l’aventure ?

 

Claire Bouleau

* Ce nom a été modifié.