Banc de fabrication en nanotechnologies à l’IEMN (Institut Electronique de Microélectronique et de Nanotechnologie) de Lille 1
Banc de fabrication en nanotechnologies à l’IEMN (Institut Electronique de Microélectronique et de Nanotechnologie) de Lille 1

Zoom sur quelques Universités d’excellence : Paris-Dauphine et LILLE 1

Banc de fabrication en nanotechnologies à l’IEMN (Institut Electronique de Microélectronique et de Nanotechnologie) de Lille 1
Banc de fabrication en nanotechnologies à l’IEMN (Institut Electronique de Microélectronique et de Nanotechnologie) de Lille 1

Paris-Dauphine
Vous dirigez Paris-Dauphine depuis 2007. Quelles sont les mesures phares que vous avez initiées depuis votre arrivée ?
Il y a eu l’accréditation EQUIS en 2009, la Chaire en 2008, la Fondation en 2008 qui a permis de lancer 9 Chaires à ce jour et de développer des programmes, notamment un incubateur et un programme d’égalité des chances. J’évoquerais aussi l’élévation du niveau de la recherche, les efforts considérables en matière d’organisation des fonctions de support et de soutien, le système d’information qui n’existait pas. Nous avons aussi augmenté les fonds propres de 60 % pour financer le développement, et puis nous avons significativement amélioré la situation du point de vue des locaux. Nous sommes désormais bien implantés au Pôle Léonard de Vinci à la Défense. Il y a enfin eu le lancement du campus de Tunis, le rapprochement avec l’IAE qui devrait se concrétiser cette année, et bien sûr l’aventure PSL.

Quels sont les grands chantiers à venir ?
Le point sur lequel nous devons faire un bond au cours des trois prochaines années, c’est la reconnaissance internationale. L’ensemble de nos enseignants-chercheurs est impliqué dans des réseaux internationaux et nous jouissons d’une forte mobilité étudiante, mais il faut généraliser cette mobilité à toute une promotion, ouvrir notre recrutement à des enseignants-chercheurs internationaux, et classer notre université dans les institutions qui attirent les excellents enseignants- chercheurs et élèves internationaux.

En quoi le statut de grand établissement vous différencie des autres universités ?
Ce qui fait la différence, c’est un enseignement en petits groupes donc un taux d’encadrement égal voire meilleur qu’en CPGE. De plus, nous avons des résultats d’insertion professionnelle excellents ce qui a contribué à augmenter l’attractivité de l’université : la sélection procède du succès, pas l’inverse. Enfin notre périmètre est original, parce qu’il concerne les sciences de l’organisation et de la décision. Nous n’avons pas toutes les SHS mais nous avons des maths et de l’informatique, du droit, donc nous avons une vision large de la formation des cadres et dirigeants.

Comment adaptez-vous votre formation aux exigences économiques ?
Nous avons des connexions quotidiennes avec l’entreprise qui passent par de nombreux biais : nous avons plus de 800 étudiants en apprentissage et plus de 500 en année de césure entre le M1 et le M2, 1200 intervenants professionnels, le réseau des anciens, et des masters bien articulés avec des niches du marché du travail.

 

Lille 1
Quels grands projets avez-vous initiés depuis votre arrivée ?
Premièrement, en matière de recherche, les priorités étaient tout d’abord de conforter les laboratoires pour qu’ils augmentent leur notoriété et leur attractivité donc nous avons pris des mesures de structuration de la recherche. Ensuite, nous avons lancé une politique d’accompagnement de la recherche, à la fois en s’inscrivant dans des initiatives comme l’Opération campus pour les bâtiments, et en même temps avec l’accompagnement de nos laboratoires dans les différents appels d’offre.
Puis, sur le plan de la formation, nous avons suivi trois axes :
1. La lutte contre l’échec pour privilégier la réussite étudiante, notamment en développant les projets personnels et professionnels des étudiants, en valorisant leurs compétences,
2. Une offre plus lisible, plus cohérente : définir quel diplôme offre quelles compétences, quelles opportunités d’emploi,
3. La formation tout au long de la vie : nous sommes la première université en France pour son budget de formation tout au long de la vie. Enfin, concernant la vie étudiante, nous avons mis en place une maison étudiante autogérée par les élèves avec le développement de leurs propres initiatives et de la vie associative.

Quelles relations entretenez-vous avec les entreprises ?
L’université n’est pas dans une tour d’ivoire et cela fait un long moment qu’elle ne l’est plus. Nous avons eu des partenariats avec le monde professionnel dès la mise en place d’un certain nombre de nos diplômes, notamment les licences professionnelles. L’ouverture aux entreprises se fait par :
1. La participation des professionnels aux différents conseils de perfectionnement de diplômes, aux enseignements,
2. La formation continue : lorsque l’on a 10 millions de budget en faveur de la formation continue, on est en lien avec le monde professionnel,
3. Les relations partenariales entre l’université et les entreprises, notamment dans le cadre de la recherche : j’ai 1 563 enseignants et 2000 vacataires issus du monde économique,
4. La politique très active du BAIP (Bureau d’Aide à l’Insertion Professionnelle) qui, chez nous, développe de nombreuses actions pour que les étudiants aient une meilleure connaissance du monde de l’entreprise,
5. Les enquêtes sur l’insertion professionnelle : nous réussissons à toucher 90 % des étudiants passés par chez nous et les taux de réussite sont de 92 % à 99 %.

 

Claire Bouleau