Qu’est-ce qui fait de nos frenchies des candidats plébiscités par les universités et entreprises du monde entier ? Coup de projecteur sur les secrets du succès de l’ingénieur Made In France.
L’étranger sous toutes les coutures
Si une expérience internationale est obligatoire dans quasi toutes les formations d’ingénieurs, elle n’en est pas pour autant mal vécue par les élèves qui y voient (souvent après 2 ans d’autarcie en prépa), une occasion unique de s’ouvrir au monde. Stage de 3 à 6 mois en entreprise ou en laboratoire, semestre d’étude ou encore double-diplôme : les occasions de se frotter à l’international sont nombreuses. Parfois, c’est même le monde qui vient à eux : Centrale Lyon accueille par exemple près de 60 étudiants étrangers chaque année.
Une bonne façon de prendre des risques
Mais quelles destinations privilégient-ils ? » Cela dépend de la longueur de la mobilité » affirme Magali Phaner, Responsable des Relations Internationales à Centrale Lyon. » Ils sont souvent plus ouverts à la prise de risques dans le cadre d’une mobilité réduite. Je les encourage d’ailleurs à se tourner vers des cultures radicalement différentes (Chine, Japon, BRICS,…) et à ne pas s’arrêter au Royaume-Uni, aux USA, au Canada ou aux pays nordiques où ils pensent surtout à se perfectionner en anglais. » Si certains sont frileux, d’autres sont de vrais globe-trotters. » Des élèves font le choix osé d’un stage ouvrier en Nouvelle Sibérie. Cette année, une de nos élèves va même profiter de son projet de recherche sur l’énergie pour faire le tour du monde en passant de laboratoires en laboratoires. »
Des profils généralistes et polyvalents très appréciés
Des expériences formatrices qui leur donnent des ailes : plus de 20% des diplômés de Centrale Lyon débutent leur carrière à l’international. C’est d’ailleurs leur ouverture et leur pluridisciplinarité qui sont appréciées des recruteurs mondiaux. » Capacité très importante de travail, résistance au stress, étude et compréhension de systèmes complexes et grande connaissance de l’entreprise comptent parmi leurs atouts. » Immédiatement opérationnels et capables de gérer des projets transverses, ils se distinguent, par exemple, de l’ingénieur japonais qui n’assure généralement des responsabilités managériales qu’après 3 ans de formation dans son entreprise.
L’Allemagne a la cote ! Clotilde Guinard élève de Polytechnique en doublediplôme à la Technische Universität de München
» Je me suis dirigée vers l’Allemagne car c’est un pays très avancé dans ma spécialité qui lie informatique et innovation. Concentrée sur les problématiques liées au Big Data, je suis sûre que je vais y trouver un stage passionnant dans une entreprise ou un laboratoire de l’Université. J’ai choisi de faire ce double-diplôme pour plusieurs raisons : découvrir l’Université et l’autonomie qui découle de son modèle, découvrir nos voisins, pratiquer une langue que j’étudie depuis longtemps et faire vivre, à mon échelle bien sûr, le lien entre les acteurs européens. Cette expérience est pour mes futurs recruteurs un indice de ma curiosité et de mon adaptabilité et la preuve de la vertu de ma formation interdisciplinaire, rare à l’étranger. »
Zoé Bealu en 4ème année à l’INSA de Rouen en double-diplôme à la Technische Universität de Kaiserslautern
» En partant suivre un double-diplôme en Allemagne, je voulais avant tout perfectionner ma pratique de la langue et découvrir une nouvelle culture. Si l’année que je viens d’y passer a tenu toutes ses attentes, elle est même allée plus loin. En termes de formation d’abord : l’Allemagne est un pays très novateur en matière d’éolien et de photovoltaïque et m’a convaincue de me spécialiser dans les énergies durables. En termes de débouchés ensuite : cette expérience prouve aux recruteurs ma capacité d’adaptation et me permettra de me distinguer. En termes d’ouverture enfin : si partir me faisait un peu peur, aujourd’hui j’ai vraiment envie de recommencer ! «
CW.