Novembre 2018, le Grand Palais accueillait la première édition de l’Usine Extraordinaire. Plus qu’un salon, cet événement entendait réconcilier les Français avec le secteur mal connu de l’industrie qui connaît une nouvelle révolution. Haro sur les idées reçues, lumière sur des métiers et carrières réinventés.
LEGO, BPIFrance, STAUBLI, La Compagnie Dumas… Tous les acteurs de l’industrie, petits ou grands, français ou européens, s’étaient donné rendez-vous pour l’Usine Extraordinaire à Paris. L’objectif de cet événement ? Promouvoir l’usine auprès des jeunes et changer l’image que les étudiants ont de cet univers.
Pour Jean Tournoux, Commissaire Général de l’Usine Extraordinaire, il s’agit là d’un enjeu majeur pour une industrie qui recherche de nombreux talents. « La part de l’industrie en France a beaucoup décru. Pourtant, c’est un secteur qui est au cœur des défis de demain. En matière de mobilité ou d’énergie, les acteurs industriels sont ceux qui façonneront notre futur. »
Inventer, fabriquer, connecter, partager
Avec un dispositif ludique, l’Usine Extraordinaire s’articulait autour de quatre grands axes :•
• Inventer : « un univers qui donne un aperçu de la manière avec laquelle l’industrie a su se réinventer ces dernières années »
• Fabriquer : « un lieu pour redécouvrir la richesse des processus industriels »
• Connecter : « car l’usine, ce sont des hommes avant tout. C’est un écosystème qui réunit plusieurs métiers »
• Partager : « un espace de prise de parole dans lequel les speakers ont abordé les enjeux de l’industrie de demain »
Au travers ces quatre thématiques, l’Usine extraordinaire entendait susciter un intérêt chez les visiteurs et créer une émotion. « Ce n’est pas une exposition, c’est un parcours expérientiel. Nous voulons que le visiteur entre en interaction avec nos différents univers. Avec l’Usine Extraordinaire, nous montrons aux visiteurs que, rejoindre le monde de l’industrie, c’est mettre sa pierre à l’édifice sociétal, c’est participer aux défis de demain et c’est également participer au made in France. »
Une nouvelle révolution industrielle
Et si autant de professionnels de tous horizons ont accepté de participer l’Usine Extraordinaire, c’est pour prouver que le secteur n’est pas aussi vieillissant qu’on le pense. Un point important pour Stéphane Martinez, Directeur du site de Tours de STMicroelectronics : « nous voulons montrer aux jeunes que les opportunités sont nombreuses dans l’industrie. Nous proposons des métiers passionnants au cœur de l’usine 4.0. Rejoindre notre secteur d’activité, c’est participer à l’intégration, dans nos process, de nombreuses technologies comme l’intelligence artificielle. »
Pour Édouard Dumas, PDG de La Compagnie Dumas, l’industrie ce sont avant tout des hommes. « Ce sont des usines hors des villes qui permettent à des centaines de Français de bénéficier d’une qualité de vie exceptionnelle, qu’ils soient techniciens, ou ingénieurs, qu’ils n’aient pas de diplôme ou qu’ils aient un bac+5. »
Mais c’est également un secteur aux métiers challengeants. « L’industrie propose des chantiers passionnants pour les jeunes diplômés : l’automatisation, la robotisation ou encore la digitalisation. Ce sont également des métiers traditionnels complètement réinventés, comme la fonderie. »
Un secteur humain
Et si vous n’êtes pas convaincus, écoutez Dimitri Pleplé, diplômé de CentraleSupélec. En 2015, il décide de réaliser un tour de France à vélo pour rencontrer les industriels et étudier la manière avec laquelle ils embrassent les nouveaux enjeux et la qualité de vie qu’ils proposent à leurs collaborateurs. « Les notions clés qui émanent de la part de ceux qui travaillent dans l’usine, c’est la passion, le savoir-faire, le collectif, l’humain, la convivialité. Ce sont autant de qualités qui ont attiré les collaborateurs. Ils sont également passionnés par un travail qui leur permet d’être dans le concret. Beaucoup me confient qu’ils ne s’ennuient jamais et qu’ils apprennent tous les jours quelque chose de nouveau. »
Et de conclure avec ce message : « on peut être heureux dans le secteur de l’industrie, il faut juste faire l’effort d’en découvrir la réalité. » Tout est dit.