Guillaume Leyte, Président de l’Université Paris II - Assas
Guillaume Leyte, Président de l’Université Paris II - Assas

Université Paris II – Assas – Les relations avec les anciens, un enjeu stratégique de développement pour les grandes écoles et Universités

Guillaume Leyte, Président de l’Université Paris II - Assas
Guillaume Leyte, Président de l’Université Paris II - Assas

Guillaume Leyte

 

Université et réseau des anciens , une équation impossible ?
Grandes écoles et universités n’ont pas naturellement la même conception du rôle des anciens pour des raisons structurelles. En effet, dans une grande école, les étudiants sont peu nombreux, ils visent des projets professionnels parents et entretiennent dès leur formation des relations très étroites. A l’inverse, une université comme Assas rassemble des milliers d’étudiants qui aspirent à des avenirs extrêmement variés (policier, magistrat, avocat, économiste, journaliste,…). Ainsi, s’ils partagent un tronc commun, leurs ramifications sont multiples. Ils se rencontrent donc peu, n’ont ni les mêmes profils, ni les mêmes souvenirs. On constate toutefois un esprit d’émulation dans les réseaux des Masters 2.

 

Vers un changement des mentalités
Mais l’Université est en passe de changer. Mon prédécesseur, Louis Vogel a en effet impulsé la création d’un annuaire commun à toutes les formations répertoriant les anciens à l’échelle de l’Université et à tous les niveaux. Il a été motivé par la volonté de donner à l’Université et à ses anciens, une meilleure visibilité.

 

L’intérêt d’un réseau d’anciens actif à l’Université
Car un réseau d’anciens proactif peut aussi être très utile au monde des universités. Mais il faut pour cela trouver des points d’ancrage communs à des nombres significatifs d’étudiants. A Assas, plusieurs degrés de rattachement sont envisageables. Outre les M2, où les esprits de promotions et de réseaux s’expriment déjà avec succès, d’autres liens sont possibles, notamment par spécialités. Si l’utilité de tels réseaux n’est plus à prouver, leur mise en oeuvre n’est pourtant pas chose facile. L’Université est en effet imprégnée d’une mentalité de service public où le retour des étudiants sur les services qui leur sont rendus n’est pas évident.

 

Main dans la main avec l’école
Grenoble INP et ses anciens travaillent en réelle synergie. Nous menons en effet ensemble des actions communes, comme la récente mise en place de prêts d’honneur. Ils aident également l’école dans sa connaissance de l’évolution de ses diplômés ainsi que dans son développement à l’international. Nous souhaitons que l’association soit présente à tous les grands moments de la vie de l’école. Solidaire de ses actions, l’établissement parle avec elle d’une seule voix. Si notre réseau n’a pas encore atteint la puissance de ceux des écoles américaines, nous avons conscience que Grenoble INP a tout à gagner d’un réseau d’anciens très actif.

 

Un réseau pour la vie
Et pourtant, nombre de diplômés rapidement intégrés dans l’emploi n’ont pas immédiatement conscience de toute l’aide que le réseau des anciens peut leur apporter. En revanche, on observe leur retour massif vers 35 ans, lorsqu’ils se posent des questions sur leur employabilité et qu’ils ont besoin de la solidarité du réseau. D’autres y font appel dans une optique plus business comme les entrepreneurs, qui peuvent y trouver des clients ou des contacts, et les femmes, qui y trouvent un lieu d’échange unique. Mais parce qu’une vie professionnelle réussie, c’est aussi un réseau de contacts constitué dès la formation, ils ont tout intérêt à s’impliquer très tôt dans une association qui peut tant leur apporter.

 

Une parfaite interaction
Et dans un réseau aussi vaste que le nôtre, il est indispensable de montrer le dynamisme et la diversité de nos projets afin que chacun puisse trouver un intérêt personnel à s’impliquer dans la vie associative. Cela passe évidemment par beaucoup de communication, mais aussi par la constitution de groupes thématiques. En interaction parfaite avec l’école et avec son Administratrice Générale, avec laquelle j’échange tous les mois, nous travaillons pour animer et souder ce réseau et ainsi valoriser notre diplôme à tous.

 

Un bon diplôme oui, mais le réseau aussi
Très utile lorsqu’on est en difficultés, ce réseau est surtout un lieu d’échanges incroyable où on est sans cesse dans la découverte de parcours et de personnalités. C’est une grande satisfaction de construire ensemble des projets communs autour de la rencontre et du partage. C’est l’expression d’une solidarité qui se concrétise par des actions utiles, comme la création des prêts d’honneur pour nos camarades ayant des soucis financiers. Parce qu’un bon diplôme c’est bien mais qu’avec un bon réseau c’est encore mieux, j’encourage tous les anciens à nous aider à le développer sans attendre d’en avoir besoin.

 

CW

 

Contact : www.alumni.grenoble-inp.fr