Née de la fusion d’Euromed Management et de BEM, KEDGE Business School est le nouvel acteur de l’enseignement supérieur. Il entend devenir un pôle de formation d’excellence au niveau européen. La première rentrée aura lieu en septembre 2013.
En quoi était-ce naturel et logique de réunir ces deux écoles françaises qui ont chacune une identité bien précise ?
Bernard Belletante : Dans un monde où les marchés sont en permanence connectés et n’ont plus de frontières, où les entreprises sont confrontées à des transformations économiques, politiques, scientifiques permanentes, la formation des managers et des dirigeants doit se concevoir de façon mondiale. BEM et Euromed Management partagent cette vision commune. C’est pour cette raison que nous avons décidé de nous unir et relever le défi. Cela paraît d’autant plus possible que nos deux établissements sont au même niveau de qualité. L’un et l’autre possèdent la triple accréditation internationale, européenne, américaine et britannique (EQUIS, AACSB et AMBA). Seules 1 % des écoles de management dans le monde peuvent se prévaloir de cette reconnaissance.
Philip McLaughlin : Oui nos écoles ont des identités fortes, mais elles partagent surtout de nombreuses valeurs communes qui se retrouvent dans l’engagement d’un management responsable, le développement personnel et professionnel des étudiants, la flexibilité des parcours de formation, l’accompagnement des étudiants, le sens de l’innovation pédagogique… Autant de caractéristiques qui rendent cohérent un rapprochement entre les établissements qui possèdent en plus des expertises originales et complémentaires dans l’enseignement du management.
Vous avez choisi le nom de Kedge, qui désigne une ancre à jet directionnelle utilisée pour manœuvrer les bateaux. Pourquoi ?
B. B. : Nous avons choisi une marque mondiale qui préfigure clairement notre stratégie : constituer un pôle d’excellence en matière de formation mondiale au management, tout en contribuant à l’attractivité et au rayonnement international de nos territoires. Utilisé en navigation pour diriger les bateaux, le terme « Kedge » traduit bien le cap que nous comptons prendre. Il renvoie au choix de sa destination et aux parcours d’apprentissage
individualisé. « Kedge » symbolise également l’ancrage nécessaire de chaque
école sur son territoire et sa responsabilité face à son environnement.
P. M. : L’ambition internationale de KEDGE ne se réalisera qu’à la condition de savoir qui nous sommes et d’où nous venons. De plus, dans l’expression graphique de cette marque, le cap rouge matérialise la rose des vents, symbole d’orientation. Ce cap est placé au centre des lettres ED, contraction du mot « éducation ». KEDGE Business School, a également été retenue pour son efficacité et sa facilité de prononciation qui ont été validées par des tests culturels dans 11 langues, et par des focus tests auprès de nos communautés étudiantes. Enfin ce nom est pertinent car il offre aussi la possibilité d’accueillir d’autres écoles.
Que va changer cette fusion au niveau pédagogique ?
B. B. : La fusion créera de nouveaux savoirs : nous formons maintenant l’un des tout premiers groupes de recherche en sciences de gestion et nous allons être capables de faire émerger des thèmes de recherche au niveau mondial, par exemple autour de la logistique maritime, des industries créatives ou du management du vin. La fusion facilitera le développement de processus pédagogiques innovants correspondant aux nouveaux usages d’apprentissage avec des programmes de formation globaux et de nouveaux contenus, notamment via la diffusion « online » sur l’ensemble des campus ou encore la dématérialisation des cours et le travail en commun à distance.
Quelles vont être les conséquences de la fusion pour le programme « ESC-Grande Ecole » ?
P. M. : Très concrètement, les nouveautés du Programme Grande Ecole offriront les opportunités suivantes : Plus d’international avec la mutualisation des places en échanges académiques de l’ensemble des partenaires internationaux, soit 266 universités dans le monde. Plus de choix de cours avec l’harmonisation des cycles Master (2éme et 3éme années) : mutualisation des catalogues de cours et possibilité de suivre certains cours sur l’autre campus pour les étudiants qui le souhaiteront.Plus de diplômes grâce à la possibilité de doubles diplômes avec des écoles d’ingénieurs, des universités partenaires ou encore des formations spécialisées de nos deux écoles.
Forts de 9 200 étudiants, vous espérez accueillir, d’ici cinq ans, 15 000 étudiants et faire partie du Top 15 des meilleures business School européennes. Quels seront vos axes de développement stratégiques pour y parvenir ?
P. M. : Aller au-devant de nouveaux marchés. KEDGE BS va se développer sur les marchés émergents, en particulier en Asie au travers de « summer schools » et de campus à l’étranger, à la fois pour les programmes initiaux et de formation continue. Dès 2013, un nouveau campus ouvrira en Europe et en 2014 un campus verra le jour hors d’Europe. Nous allons aussi développer des partenariats à l’étranger par « joint venture » avec des institutions locales, en formation continue, et nous créerons des parcours totalement à l’étranger pour les étudiants français.
Plusieurs écoles ont fait le choix de se regrouper. À l’heure de la mondialisation, l’union est-elle plus que jamais une nécessité ?
B. B. : Personnellement, cela fait longtemps que j’ai en tête le problème que constitue la faiblesse de la taille des écoles de commerce en France. La vraie question de fond est : comment les écoles françaises peuvent-elles acquérir et conserver un rang mondial dans les 10 années à venir face par exemple à la concurrence asiatique. Notre raisonnement consiste à dire que pour atteindre cet objectif, il faut intégrer le top 15 européen et produire une recherche de qualité bénéficiant d’une bonne visibilité avec une quantité substantielle de publications. Pour ce faire, il faut absolument atteindre une taille critique pour affronter la concurrence internationale.
Quels sont les moyens dont vous disposez pour favoriser l’épanouissement intellectuel et personnel des étudiants ?
B. B. : Que ce soit à BEM ou Euromed Management, des dispositifs ont été mis en place pour accompagner chaque étudiant sur le plan du développement personnel et professionnel. A Marseille, le dispositif nommé « Be-U » structure la scolarité jusqu’à la soutenance orale. Il repose sur 3 dimensions : Etre, Vivre, Devenir. Cette démarche à l’exemplarité reconnue* permet de personnaliser le parcours de l’étudiant en fonction de son projet personnel et professionnel, élaboré avec le soutien de coachs professionnels et administratifs.
P. M. : A Bordeaux, le processus est similaire, puisqu’il permet à l’étudiant de réfléchir à son projet et de le structurer en cohérence avec son parcours de formation à la carte proposé au sein du Programme Grande Ecole : du choix des modules de cours, jusqu’à l’obtention des stages, en passant par la réalisation des outils de candidature et la découverte de différents métiers accessibles à la sortie du diplôme. Ce service Développement Personnel et Professionnel bénéficie de la collaboration de coachs et de diplômés, et se décline aussi pour les séjours à l’international. Au-delà de ces services, l’épanouissement des étudiants passe aussi par leur implication dans les projets professionnalisant et les nombreuses associations, bordelaises comme marseillaises.
*Cette innovation pédagogique a été considérée par les auditeurs EQUIS comme une des meilleures pratiques internationale
F.B
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