Avec ses trois campus à Toulouse, Barcelone et Casablanca, Toulouse Business School forme des managers capables de devancer les mutations économiques, sociales, environnementales et technologiques auxquelles sont confrontées les entreprises et les organisations. Rencontre avec Isabelle Assassi, la nouvelle Directrice du Programme Grande École.
Avec ses 2400 étudiants, ses 150 Universités partenaires à travers le monde et ses 90 nationalités présentes sur ses campus, Toulouse Business School jouit d’un fort rayonnement international. Classée, depuis trois ans, dans le « top 20 » des meilleurs Masters in Management établit par le Financial Times, elle reste une école en constante évolution. « L’école va fêter ses 110 ans, mais elle reste extrêmement dynamique, indique Isabelle Assassi, la Directrice du Programme Grande École. Loin de s’endormir sur ses lauriers, elle a toujours su anticiper les changements et se modifier, avant même que l’environnement ne change. »
En quoi consiste la réforme pédagogique du programme Grande École, entrée en vigueur l’année dernière ?
Nous l’avons repensé en faisant preuve d’originalité et d’audace face au modèle dominant, à savoir « le tout modulaire ». La réforme est donc fondée sur un tronc commun avec des bases techniques et académiques solides. Certes, il y a de la modularité dès la deuxième année avec le choix parmi 6 majeures académiques, mais elle est très encadrée grâce à des parcours fléchés et cohérents. Nous avons également réformé le « Projet Delta Jeune Entrepreneur » afin de permettre à l’étudiant de penser son projet de création d’entreprise dès la 1e année et de suivre, en 2e année, la majeure « Entreprenariat et Stratégie de croissance » tout en faisant partie de l’incubateur de l’école et bénéficier ainsi d’un encadrement professionnel et académique jusqu’à la création de son entreprise.
Comment s’exprime le caractère international de l’école ?
Nous avons toujours eu une stratégie d’ouverture sur le monde puisque 40 % de nos enseignants-chercheurs sont originaires d’une vingtaine de pays différents. Mais notre valeur ajoutée est d’avoir exporté notre modèle à l’étranger en créant de vrais campus à Barcelone et à Casablanca et en y implantant des équipes pédagogiques permanentes. Nous sommes convaincus que, dans les dix prochaines années, le Maroc sera l’une des plateformes du développement et de la formation pour le continent africain et le monde arabo-musulman.
« Un programme pédagogique original
et solide »
Comment favorisez-vous l’épanouissement intellectuel et personnel des étudiants ?
Nous avons mis en place un nouveau dispositif activateur de carrière, le « carrer starter® », un accompagnement individualisé et structuré des étudiants dès la première année. Nous leur proposons des tests de personnalité, des autoévaluations et des séances de speed-coaching autour du projet professionnel, du choix des stages ou des Options Professionnelles. Sur le campus, la vie associative doit beaucoup aux étudiants eux-mêmes qui organisent des événements. Ainsi « Les Rendez-Vous du changement » invite les personnalités du monde politique, économique, social et culturel à rencontrer les étudiants toulousains et à débattre avec eux. Très stimulant sur le plan intellectuel, tout comme les conférences RSE de 1e année !
Quels sont les nouveaux défis à relever ?
Il y a dans cette ville universitaire d’excellentes Grandes Écoles. Mon objectif dans les deux ans à venir est de mettre en place des doubles parcours ingénieurs et culture technologique et des doubles cursus sciences humaines qui seront de véritables doubles diplômes pour les étudiants à fort potentiel.
Rencontres avec quatre étudiants de Toulouse Business School
Sofian Bendjemaa, étudiant en première année, 22 ans
« Après avoir redoublé ma seconde, je me suis orienté vers une première STG(Science technologie de la gestion). Une fois mon Bac obtenu, j’ai travaillé pendant un an en intérim et dans des usines pour pouvoir payer mes études. L’année suivante, j’ai intégré la classe préparatoire du Lycée Jean Perrin de Marseille (option technologique). Après avoir passé les concours, j’ai intégré cette année l’ESC. J’apprécie la vision entrepreneuriale de l’école puisque, dès la première année, nous travaillons, par groupe de six, sur un projet d’envergure. La thématique de mon groupe est la promotion du jeu vidéos à travers des expositions, des conférences… Nous devons tout gérer de A à Z. L’année prochaine, je pense m’orienter vers le cursus de l’apprentissage. Cela me permettra d’intégrer une entreprise qui prendra en charge mes frais de scolarité. »
Nicolas Pallares, étudiant en Master II Entreprenariat, incubé, 25 ans.
« Titulaire d’un BTS commerce international, j’ai rejoint l’école de Toulouse en 2009. En fin de première année d’école, je suis parti trois mois en Inde. Je suis tombé sous le charme des textiles et des couleurs locales. Je me suis fait faire des chemises pastel… qui ont beaucoup plu à mes amis ! L’année dernière, l’ESC Toulouse m’a permis de créer mon entreprise durant mon année de césure au sein de l’incubateur de l’école. « Pastels et Chantilly c’est des cotons, des couleurs et quelque chose en plus ! » Nous proposons des chemises et polos pour homme au design surprenant. Notre originalité : la vente privée aux particuliers et grands groupes. Après six mois d’activité, nous avons dégagé un chiffre d’affaires de 30 000 €. C’est un bon début, d’autant que l’entreprise a été primée au concours ATALE organisé par l’ESC Toulouse. Grâce à l’Ecole, j’ai pu bénéficier d’un conseiller stratégique essentiel à mon développement. Maintenant armé, je me prépare à développer mon activité au niveau national ! »
Mathilde Pochon, étudiante en première année, 20 ans.
« Après avoir passé mon Bac en 2010, j’ai suivi deux ans de classe prépa à Janson de Sailly à Paris puis j’ai intégré l’ESC Toulouse. Forte d’un cursus scientifique,j’ai découvert de nouvelles matières comme la comptabilité, les statistiques, le marketing ou l’économie. Les points forts de l’école : l’aspect généraliste des cours qui nous ouvrent un spectre professionnel très large. En outre, la formation résolument tournée vers le monde de l’entreprise nous permet de nous adapter très vite au monde professionnel. J’apprécie particulièrement le travail en équipe autour d’un projet phare, moi qui ait essentiellement travaillé en solo durant mes deux années de classes prépas. Bien sûr, la vie sur le campus est très riche, tant au niveau social que personnel. L’année prochaine, j’aimerais intégrer une école d’ingénieur via un double cursus que l’école entend mettre en place. »
Thibault Vittet, 23 ans, étudiant en MBA University of Arkansas.
« À la suite de mes deuxannées de prépas à Nice,j’ai intégré l’ESC Toulouse en 2008. Grâce à mon classement, j’ai été sélectionné pour suivre un double diplôme. Après mes deux années d’études à Toulouse, j’ai travaillé pendant un an et demi pour avoir des expériences professionnelles, d’abord à Casablanca, dans un cabinet de consulting en stratégie, puis à Paris chez Peugeot. En janvier 2012, j’ai intégré le MBA de l’université d’Arkansas aux Etats-Unis qui propose un enseignement d’excellence. C’est le Graal des diplômes en Business. Nous sommes une quarantaine d’étudiants et seulement dix à suivre l’option finance. Ce sont presque des cours particuliers ! Je serai diplômé en mai 2013. L’ESC Toulouse m’a donné une opportunité exceptionnelle à travers ce double diplôme. »
F.B
Contact : i.gimenez@esc-toulouse.fr