Janvier 2019, le Groupe ESEO a inauguré son nouveau campus de Vélizy-Villacoublay. L’occasion pour son DG, Olivier Paillet, de revenir sur sa stratégie internationale, le renouveau d’une formation plus humaine et l’enquête de l’ESEO sur les attentes des entreprises.
Depuis septembre 2018, l’école angevine forme désormais ses ingénieurs à Vélizy, en banlieue parisienne. Les locaux de 3000m2 accueilleront jusqu’à 500 étudiants chaque année de Bac à Bac+5.
Cette localisation n’est en rien due au hasard. L’ESEO est située au cœur d’une zone industrielle de 200 entreprises technologiques sur un rayon de 500m autour de l’établissement. Parmi elle : Bouygues Telecom, Thales, Dassault Systèmes, Sopra Steria, Safran, Cadence… « Le choix de Vélizy était tout à fait stratégique, car il combinait de nombreux atouts. Le premier avantage c’est le hub de transports : tramway, RER, bus et bientôt le métro ! Nous bénéficions également de la présence d’une antenne de l’Université de Versailles-Saint-Quentin ainsi que d’un restaurant universitaire. Il y a également de nombreux logements étudiants qui sont beaucoup plus abordables que dans Paris intra-muros. »
Nouveau campus pour une nouvelle stratégie
À l’origine, le Groupe ESEO proposait uniquement une école préparatoire à Paris. La volonté de répondre à la pénurie d’ingénieurs a poussé l’institution à se doter de locaux propres pour offrir une prépa internationale ainsi que l’intégralité du cycle ingénieur. « Actuellement nous diplômons 200 étudiants chaque année, mais nous visons 400 ingénieurs d’ici quelques années. »
Cette dynamique s’accompagne de l’ouverture d’un cycle ingénieur à Dijon en 2020, puis d’un campus conjoint avec ESTP en 2021 dans cette même ville, « ce qui nous permettra de travailler avec l’école des travaux publics afin de concevoir ensemble le bâtiment et la ville intelligente. » L’école poursuit également son internationalisation avec la signature d’un partenariat avec l’ITMA (Institut Africain des Technologies et Management) au Mali.
Une formation humaine
Et si les entreprises s’arrachent les ingénieurs de l’ESEO – qui compte un taux d’embauche de 100 % 6 mois après le diplôme – c’est aussi pour leur formation tournée vers l’humain. « Les soft-skills sont très importantes pour les entreprises et c’est pourquoi nous proposons, avec notre cursus ingénieurs, un parcours humain obligatoire », explique le DG du Groupe.
L’école articule son programme autour de 5 axes :
• La transmission de valeurs définies dans la charte ESEO, « sur des notions non scientifiques comme la RSE, le développement durable et même l’éthique, un enjeu important, car les technologies peuvent effrayer»
• La pédagogie, avec le PPP, un dispositif qui accompagne l’étudiant dans la construction de son projet professionnel
• L’engagement. « Nous encourageons l’action citoyenne et le bénévolat de nos étudiants qui rapportent des crédits»
• L’ouverture internationale pour tous, avec l’obligation d’effectuer le dernier semestre de la prépa intégrée sur le campus de Shanghai du groupe
• Le développement personnel au travers des conférences et d’ateliers
Ingénieur et acteur
L’étudiant de l’ESEO devient un véritable acteur de sa formation. L’école offre une palette d’options au libre choix des élèves-ingénieurs pour construire leur cursus.
Biomédical, cloud computing, énergie et environnement, big data, cybersécurité, ingénierie d’affaires, transports et véhicules intelligents… Ces nombreux parcours se composent de sous-options à la carte pour offrir aux étudiants le diplôme le plus pointu et personnalisé possible.
Ainsi l’ESO forme un ingénieur polyvalent tant sur la technique, que l’opérationnel, à l’esprit rationnel et créatif et doté de la capacité de leadership.
Découvrez les coulisses de cette nouvelle antenne en vidéo :
L’enquête emploi de l’ESEO
Depuis plusieurs années, l’ESEO interroge les professionnels sur les qualités qu’ils recherchent chez les jeunes diplômés et adapte sa formation au plus proche des besoins du marché. « Il est important pour nous de bien cerner les attentes des entreprises et l’impact de la transformation numérique sur les organisations ainsi que les compétences à transmettre à nos ingénieurs. »
Cette enquête a identifié les secteurs les plus touchés par la vague digitale et pour lesquels il faut former plus d’ingénieurs. En tête du palmarès, la santé, suivie de près par l’industrie, la ville (et plus particulièrement les smart cities), les véhicules autonomes et le logement.
Concernant les technologies sur lesquelles les entreprises souhaitent recruter :
1. L’intelligence artificielle
2. La cybersécurité
3. Les capteurs
4. Les logiciels d’analyse en temps réel
5. La gestion de l’énergie
Pour réponde à ces défis, les recruteurs veulent avant tout des ingénieurs capables de réinventer des services et des usages autour des technologies, de gérer le stockage et l’analyse des données de masse et de maîtriser le savoir-faire électronique.
Dernier point intéressant de l’enquête de l’ESEO : les changements non technologiques que les entreprises doivent opérer pour affronter au mieux la vague numérique. En premier lieu, les organisations pensent que leur écosystème (fournisseurs et partenaires) doit être repensé pour insuffler plus de dynamisme face à des startups très agiles. Les collaborateurs demandent également plus de soutien de leur direction, notamment pour réinventer la relation client, mais également le marketing.
Retrouvez l’interview exclusive d’Olivier Paillet, DG du Groupe ESEO :