Un jour dans la peau d’un concurrent du Raid Centrale Paris

Alors que le Raid Centrale Paris fête cette année son quinzième anniversaire, cette association de 90 centraliens s’est hissée à la 10e place du podium du classement des associations des grandes écoles et des universités publié par le Point Etudiant en décembre dernier. Un beau cadeau d’anniversaire, dira-ton ! Mais qu’est-ce qui rend cette association si remarquable ? Pour parler du Raid, rien ne vaut le témoignage d’un concurrent. Philippe Genevaux, étudiant à SupOptique, a tenu un carnet de bord pendant les 5 jours de course de l’édition 2012. Il raconte.

J-0 : Une arrivée en fanfare qui laisse présager un Raid haut en couleur !
« Arrivée vers 14h45 à Gap en fanfare ! Un car nous attend pour nous emmener au camping. On prend de la hauteur en suivant la Durance. On voit vraiment plein de jolis paysages. D’ailleurs, c’est tellement proche de ce qu’on peut imaginer des paysages de montagne qu’on a l’impression d’être dans une maquette. Et une maquette super bien faite ! En arrivant au camping, on s’inscrit et on nous remet plein de goodies. On installe les tentes puis on fait un petit tour au goûter betterave, steak, pâtes et compote. Durant la cérémonie, on nous présente la journée de demain : le rafting, ça fait peur ! On va se retrouver à l’eau… On verra. »

 

J-1 : De l’eau, du soleil, de la pluie et de la neige…
« Lever 6h45. Il fait super froid. On va déjeuner, puis on range nos affaires. Départ en navette pour rejoindre la ligne de départ. On s’échauffe bien, la fanfare est là pour nous aider. Ca y est, c’est le grand départ ! Après un trail de 7 km, place au rafting ! On embarque avec l’équipe de Centrale Lyon. On galère un peu à diriger le bateau car personne n’a jamais fait de rafting avant. Du coup, je ne cesse de répéter qu’on va se retourner au niveau de la grande vague qu’on aperçoit plus loin. Malgré tout, les paysages sont magnifiques : on navigue sur la Durance entre les montagnes enneigées, c’est vraiment beau ! Et en plus, on a la chance d’avoir du soleil ! La grande vague est impressionnante ! On a juste l’impression que le raft va se retourner. La fille de Centrale Lyon tombe à l’eau mais on la récupère un peu plus loin. C’était super, même si on a un peu froid aux pieds maintenant.
Ensuite, on repart en VTT. La première montée est très dure, d’abord sur du bitume, puis sur un chemin caillouteux avec des arbres tombés en travers de la route qu’il faut contourner, voire enjamber. On arrive enfin en haut où nous attend un checkpoint. Là, on a une vue superbe sur la vallée. On mange et on repart encore pour du VTT. Parfois, la pente est tellement forte qu’on doit pousser les vélos. On commence à voir apparaitre de la neige sur le bord de la route.
Arrivée au check-point 3 : que de neige ! Il y en a sur le sol mais il en tombe aussi !!! Comme il fait très froid, l’organisation a installé une tente chauffée. Après quelques instants de réconfort, on repart sous la tempête de neige. On est obligé encore une fois de pousser les VTT. Puis c’est la descente. Je ne sens plus mes doigts tellement j’ai froid aux mains. On arrive enfin au camping. Je suis trempé et gelé mais heureux d’être arrivé. On installe nos tentes sous la pluie et on reprend nos esprits. Après la douche, on va manger. Suit la traditionnelle cérémonie, et c’est l’heure d’aller se coucher. Il faut reprendre des forces car la journée de demain sera longue. » Philippe et son équipe parcourront encore 200 km les 4 jours suivants pour rejoindre la citadelle de Sisteron et franchir l’arche d’arrivée au son de la fanfare de l’Ecole Centrale Paris. Fin d’un périple riche en émotions qui laissera à toute l’équipe des souvenirs inoubliables.

 

Marion Olekhnovitch pour le Raid
Centrale Paris, d’après le carnet de voyage de Philippe Genevaux.

 

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