Difficile de passer inaperçu en plein tournage avec Access Afya dans le quartier de Mukuru à Nairobi au Kenya. Cyrille en profite pour faire une pause et amuser la galerie.
Difficile de passer inaperçu en plein tournage avec Access Afya dans le quartier de Mukuru à Nairobi au Kenya. Cyrille en profite pour faire une pause et amuser la galerie.

UN ÉTUDIANT HORS DU COMMUN – Cyrille Tassart, 23 ans… «Ma génération est une génération hyper optimiste»

Allure décontractée, large sourire, c’est avec enthousiasme et spontanéité que Cyrille se prête au jeu de l’interview à peine rentré de Chine. Rencontre avec un optimiste convaincu… Attention : optimisme contagieux !

Difficile de passer inaperçu en plein tournage avec Access Afya dans le quartier de Mukuru à Nairobi au Kenya. Cyrille en profite pour faire une pause et amuser la galerie.
Difficile de passer inaperçu en plein tournage avec Access Afya dans le quartier de Mukuru à Nairobi au Kenya. Cyrille en profite pour faire une pause et amuser la galerie.

Cyrille rejoint l’association Vidéaux dès sa 2e année à HE C Paris
Pour lui, « c’était comme une évidence. » Passionné de voyages et d’entrepreneuriat social, il a très vite l’envie de monter sa boîte. « Pas n’importe laquelle, une boîte qui a du sens, qui est utile. » Avec ses deux acolytes Kévin et Clément, membres de l’association, il traverse 8 pays en 10 mois pour aller à la rencontre d’ONG et de partenaires. « Un patchwork d’expériences très différentes. Il n’y a pas de comparaison possible entre le Bangladesh, l’Argentine et l’Ouganda par exemple. Notre passage dans chaque pays était rythmé par des habitudes de vie différentes et des rencontres différentes. » Sensible à la vidéo, il n’est pourtant pas un spécialiste en la matière. « Ce qui m’intéresse c’est le challenge, j’aime aller là où je ne connais pas grand-chose. On peut apprendre plus efficacement par soi-même et c’est plus amusant ! » Il explore donc seul le fonctionnement – un peu technique avouons le – de logiciels vidéos au prix de quelques nuits blanches et d’une bonne dose d’adrénaline ! « Nous montions les vidéos sur place, généralement dans le deuxième pays après avoir réalisé le tournage. Ce n’était pas des vacances ! »

Je n’aime pas ce qui
est conventionnel
et j’essaie de m’amuser de chaque situation.

De retour à Paris depuis seulement quelques jours, il sait déjà que rien ne sera comme avant. « Maintenant je ne peux plus faire semblant, j’ai vu. » Il perçoit également les concepts tangibles de la mondialisation. « Désormais, nous ne serons jamais moins connectés que nous le sommes aujourd’hui. Les téléphones portables existent partout même dans les pays les plus pauvres. Nos destins sont en quelque sorte liés. » Au-delà de la dimension philosophique que l’on retrouve ici, Cyrille évoque surtout le rapprochement de nos perceptions (en tant que consommateur par exemple) d’un continent à l’autre.

 

Ce que ses amis pensent de lui : Un fou gentil !
Ton projet professionnel
Je veux aller là où il y a un potentiel de changement. L’écosystème de l’entrepreneuriat social étant encore balbutiant, c’est un défi personnel de continuer dans cette voie. En ce sens, Vidéaux est une vraie expérimentation, pas une fin en soi. Nous y avons crée un mode de fonctionnement novateur, non hiérarchique et informel. Dès la rentrée prochaine à HEC, ma mission sera de développer la communauté Vidéaux sur le principe de l’open source via le partage de compétences : « tu t’engages quand tu veux et sur ce qui te plaît ! »
Un souvenir d’enfance
Mon frère étant joueur de tennis professionnel, j’ai pratiqué ce sport durant de nombreuses années même si je n’avais aucun talent ! Je n’ai jamais voulu lâcher !
Ta philosophie de vie
La vie est un jeu, une expérience, dont l’impact est positif ou négatif. Il n’est pas neutre. L’objectif est qu’il soit positif tout en prenant du plaisir !
Un rêve…
Que la génération de mes enfants grandisse dans un état d’esprit optimiste. Je souhaite que les gens se libèrent d’un travail qui peut être parfois asservissant. D’ailleurs, le mot ‘‘travail’’ est moche, je préfère ‘‘apprendre’’ ou ‘‘découvrir’’ ça change la perspective non ?
Et que penses-tu du pessimisme des Français dont on parle tant ?
Je pense qu’ils sont surtout exigeants.Les valeurs de solidarité et de bienveillance sont fortes dans notre pays, les Français veulent des choses meilleures pour leur avenir. Il ne faut pas non plus négliger le rôle des médias… Ma génération qui a grandi avec le web est hyper optimiste. On ‘‘like’’ sur Facebook (on ne ‘‘dislike’’ pas !), des forums de discussion/ d’entraide existent sur n’importe quel sujet, Wikipédia en est une illustration.

 

AF