« On ne s’improvise pas un acteur international. Quand on veut s’implanter à l’étranger, on ne peut pas ne pas dépenser des centaines de millions d’euros » déclarait François Bonvalet Directeur Général de TBS lors du voyage de presse organisé par l’école les 15 et 16 avril dernier. Avec l’ambition d’augmenter son CA de 30% à l’horizon 2020 (60M€ vs 46M€ en 2014-2015) l’équipe dirigeante de TBS mise sur un « développement raisonnable » dans un contexte international toujours plus concurrentiel. Explications.
« Garder la qualité de recrutement »
Triplement accréditée et dotée de 2 campus en propre (Barcelone et Casablanca), TBS a tout d’une grande. Avec 220 collaborateurs administratifs, 92 professeurs administratifs et 4300 étudiants dont 17.6% d’internationaux, Toulouse BS mise aujourd’hui sur une croissance de ses étudiants étrangers pour favoriser son expansion. « Sur les 1200 étudiants supplémentaires que nous allons accueillir d’ici 2020, plus de la moitié sera recrutée à l’international (en moyenne 200/an). Notre ambition est de conserver la qualité de nos recrutements. » Dès juin 2015, une nouvelle Direction Internationale prendra effet à TBS afin d’assurer notamment le recrutement de ces étudiants étrangers. Une nécessité face aux enjeux de croissance de l’école.
Avec 160 partenaires et 23 doubles diplômes, François Bonvalet souligne en parallèle la volonté de TBS d’étendre ses accords internationaux vers l’Asie (Malaisie, Vietnam, Indonésie) et l’Afrique subsaharienne. « Nous prévoyons d’ouvrir en 2016 un bureau à Pékin pour représenter TBS en Chine et favoriser le recrutement de futurs étudiants chinois. Nous avons aujourd’hui une présence modérée en Chine, avec peu d’étudiants chinois dans nos programmes. C’est un vrai potentiel de croissance de TBS (…) Pour l’Afrique, nous pensons notamment au Nigeria anglophone, ce serait une erreur de ne pas y aller dans les années à venir. »
Le symbole de l’internationalisation de TBS c’est aussi sa « pépite » : le MBA Aerospace développé en collaboration avec le renommé Indian Institute of Management (Inde). « Nous sommes demandés dans le secteur de l’aéronautique. Ce MBA très sectoriel est l’un de nos piliers à l’international. En comparaison avec les pratiques du marché, nous le proposons à un prix » raisonnable » (35000€). Cela nous permet de pérenniser notre investissement sur le long terme. »
Un campus à Londres pour 2017
Après Barcelone et Casablanca, TBS renforce sa visibilité à l’international en annonçant la création d’un nouveau campus à Londres pour 2017. Une implantation au cœur de l’Europe, qui aura vocation à attirer les étudiants du monde entier. « Dès la rentrée 2015 nous permettrons d’abord aux étudiants en majeure Finance de suivre leur cours à Londres. Nous prendrons ensuite 2 années pour s’y implanter avec nos propres locaux afin d’en faire un campus global comme à Casablanca ou Barcelona. » Un 3ème campus qui a de quoi réjouir les futurs étudiants – et qui se révèle être pour TBS un vrai choix stratégique. « Nous avons un nombre important d’anciens qui travaillent dans la finance à Londres. Malgré tout, personne ne nous y attend. Nous devons le faire savoir en comptant sur notre réseau d’alumnis. »
« TBS n’est pas sous perfusion »
Avec un nouveau statut de ESC « Ecole Supérieure Consulaire » prévu en 2016 et un retour sur investissement de 310M€ pour la ville de Toulouse (source : FNEGE), TBS est une valeur sûre dans le panorama actuel des business schools. « L’éducation est une force de notre pays, et doit continuer à se développer sereinement. 80% de nos investissements viennent des frais de scolarité, TBS n’est pas sous perfusion » conclut François Bonvalet.
Retrouvez ici l’épisode 1 : bit.ly/1HjfeYs
Et l’épsiode 2 : bit.ly/1JNMtjZ
Audrey Froitier