Taux de chômage dérisoire, recrutements au beau fixe, salaires en augmentation,… la situation des ingénieurs a de quoi faire rêver !

Crise de l’industrie automobile ou de la sidérurgie, délocalisation d’usines à l’étranger, réorganisation d’entreprises à gogo… Le marché du travail est-il encore favorable pour les ingénieurs ? « Evidement ! » répondent en chœur les responsables des écoles, les recruteurs et même les ingénieurs en activité.

Tous les indicateurs sont au vert
Et pour cause, le taux de chômage des ingénieurs est insolemment bas. Même en période de crise, il  ne  dépasse pas les 4 %  (contre plus de 10 % pour l’ensemble de la population). L’insertion des jeunesdiplômés est excellente : un jeune ingénieur met aujourd’hui deux à trois mois pour trouver un emploi. Quant aux recrutements, ils restent au beau fixe. L’Apec indique qu’en dix ans, le volume des offres destinées aux ingénieurs a été multiplié par 6,6, passant de 30 000 offres en 2002 à 201 500 en 2012 ! Avec un tel volume, les offres d’emploi cadre dédiées aux profils d’ingénieurs représentent 41 % de l’ensemble des annonces de l’Apec. C’est dans l’informatique ainsi que dans la Recherche & Développement que les opportunités sont les plus nombreuses, suivis par le marketing, le commercial, les services techniques et enfin la production.

 

Des rémunérations alléchantes
Cerise sur le gâteau, les salaires sont plus qu’attractifs. Selon les statistiques de l’Apec, un jeune diplômé de grande école ou d’université touche en moyenne 32 600 euros brut annuels pour un premier job. Un montant qui augmente bien sûr au fil de la carrière. D’autant plus que l’on observe une hausse des parts variables et des primes, qui peuvent atteindre 15 % de la rémunération globale. Et sans oublier que de nombreux avantages sont souvent octroyés (ordinateur portable, prévoyance santé, intéressement, etc).Selon le secteur d’activité, les écarts de salaires s’avèrent plus ou moins grands. A expérience égale, un ingénieur gagne ainsi mieux sa vie s’il occupe un poste de production dans l’industrie (37 700 euros par an) ou dans la finance (41 000 euros par an), plutôt que dans la qualité (34 000 euros par an). La taille de l’entreprise (PME ou grand groupe) a aussi son importance. Avec des salaires de 30 000 euros en moyenne, l’agroalimentaire, où les PME sont nombreuses, affiche des rémunérations relativement basses. La région où l’ingénieur travaille, entre également en jeu. En effet, comme c’est le cas pour d’autres fonctions, les salaires sont majorés de 10 % en région parisienne par rapport à la province. Enfin, l’école d’origine peut justifier quelques différences mais elles sont rapidement gommées.

 

Un avenir sans nuage
Tout semble donc sourire aux jeunes ingénieurs. Et les étudiants le savent bien. Pour preuve, ils étaient 41 800 à s’inscrire dans une école d’ingénieurs en 2011-2012, un nombre en hausse de 6,4 %. Et leur optimisme devrait durer, car même si les dernières études démontrent l’adéquation actuelle entre les offres et la demande, que va-t-il se passer quand l’économie va redémarrer ? Beaucoup d’experts tablent sur une pénurie d’ingénieurs. Il ne manquerait pas moins de 10 000 professionnels pour répondre aux besoins des entreprises. Une prédiction qui si elle se réalise, pourrait  tirer les salaires à la hausse…

CD