Faire de RBC une banque de financement et d’investissement de premier rang en France, comme c’est déjà le cas dans le reste du monde. Telle est l’ambition d’Eric MEYER (ESTP 81 et MBA INSEAD), Managing Director de RBC France depuis 2015. – Par Aurélie Nicolas
Après avoir travaillé chez JP Morgan, Société générale et Crédit Suisse, pourquoi avoir rejoint RBC ?
Encore peu connue en France, RBC est une des rares banques en croissance. Notée AA, elle n’a jamais connu la moindre affaire et est reconnue pour son sérieux, son éthique et son honnêteté. Bâtir une équipe en France et participer au développement de ce groupe à la réputation impeccable est un challenge qui m’a immédiatement séduit. Depuis 2015, je m’attache à repositionner RBC France comme une banque d’affaires grands comptes, elle qui depuis 1999 était uniquement largement dans le financement d’infrastructures et les matières premières. Etre challenger est une vraie aventure ! Je ne dois plus défendre des positions établies, mais bousculer la concurrence.
L’ambiance du siège parisien de RBC est-elle plutôt canadienne ou française ?
Nous sommes une petite équipe, l’ambiance qui règne ici est informelle et très conviviale : en cela elle est très française. L’état d’esprit et le mode de travail, entièrement tournés vers l’efficacité, sont plutôt canadiens. Nous sommes opérationnels et concrets sur les exécutions. L’originalité de notre modèle est de s’appuyer sur les compétences et les infrastructures internationales du groupe, tout en les agrégeant à l’équipe à Paris et restant ainsi au contact direct de nos clients. Ce choix a été payant car 2016 a été une année très productive.
« La réussite dépend avant tout de l’intensité qu’on y met et du plaisir qu’on y prend »
Vous recherchez donc des profils très complets ?
Pas forcément, un junior qui commence chez nous peut être spécialisé dans une discipline… mais il est vrai qu’au bout de 6 mois, il aura traité plus de transactions qu’en deux ans dans une grande banque française. C’est pour cela que nous portons une grande attention au recrutement : outre les compétences financières, c’est surtout l’esprit entrepreneurial que nous recherchons. L’idée est qu’ils grandissent en même temps que la filiale…
Instant RH
RBC repose sur 3 piliers que sont l’investment banking, le corporate banking et le capital market. Les jeunes diplômés pourront intégrer notre équipe en tant qu’analyste dans un de ces 3 domaines.
A l’aune de votre carrière, quelles qualités vous paraissent indispensables pour réussir ?
• Un engagement personnel fort
• Etre convaincu que l’on a la capacité de contribuer au développement de l’entreprise
• Garder une vision large des choses, rester curieux et ouvert
Pourquoi rejoindre RBC ?
• l’agilité d’une petite structure
• la force d’une banque à la réputation impeccable
• l’intensité et la rigueur des standards d’exécution
• participer au début de l’aventure française du groupe
Et dans le secteur bancaire ?
Compte tenu de la taille des banques et du poids de l’environnement réglementaire, réussir dans ce secteur nécessite de garder intacte sa volonté de convaincre, sans se faire dévorer par la superstructure. L’activité bancaire est très intéressante car elle est en prise directe sur la société : elle fournit le carburant pour faire tourner l’économie.
Une double formation profitable
Ma formation initiale d’ingénieur continue de m’aider jusqu’à aujourd’hui. Elle me permet de ne pas perdre de vue la réalité du monde de l’entreprise.
Son leitmotiv :
« Il faut bien choisir ses combats »
Quel est le meilleur conseil que vous ayez reçu ?
Au cours de mes études, j’ai eu l’occasion de rencontrer un partner de Mc Kinsey. Le seul conseil qu’il m’ait donné c’est : « On ne peut pas jouer contre le système ». Sur le moment, j’étais déçu de cette vision plutôt « moutonnière ». Après 30 ans de carrière, je dois dire qu’il avait raison : il faut appréhender le système tel qu’il est, et agir en fonction, car on ne peut pas le changer !
Contact :
eric.meyer@rbccom.com