Révolution, évolution, transformation, adaptation, émotion…

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A intervalles réguliers, la Presse spécialisée en Achat et Supply Chain fleurit de ces marronniers journalistiques ; les plus audacieux nous promettent « le matin du grand soir » ou le Big Bang qui verra disparaitre la Fonction sous sa forme actuelle mais qui, bien sûr, tel le phénix ne manquera pas de renaître de ses cendres. Sous quelle forme ? Là, personne ne se hasarde à formuler une quelconque prédiction rigoureusement étayée.

 

La mue se fait en permanence, l’acheteur n’est pas un révolutionnaire de nature !!!

Si la fonction achats s’inscrit tout naturellement au sein de la Supply Chain, le Manageur des Achats ne perçoit pas toujours l’importance de sa contribution au maintien de la performance de cette dernière. Préoccupé à garantir la mise à disposition des biens en temps et en heure, à respecter des objectifs de coût et de qualité, il n’a pas la possibilité de prendre le recul et la hauteur de vue propice à une perception globale du pilotage de la Supply Chain. Passer de la philosophie de Descartes à celle de Pascal, de l’élément à l’ensemble. Il ne lui suffit plus de se porter garant ce qu’il achète mais également de où il achète et à qui il achète. En clair, il doit appréhender l’écosystème dans lequel ses fournisseurs évoluent pour éviter de bien mauvaises surprises. Cela permet d’échapper par exemple, aux « fakes news » mal intentionnées, colportées à « la vitesse de la lumière » par les réseaux sociaux. Le risque de porter un préjudice durable à l’entreprise en ternissant son image est bien réel (ce fut le cas pour la Société Lapeyre). Il convient donc de développer cette culture de la vision globale. L’Institut Léonard de Vinci consacre, à cet égard, dans son programme de formation Manager des Achats, une part significative, à l’enseignement du pilotage du Supply Chain Management et au rôle de l’acheteur au sein de celle-ci. La part belle est faite aux pratiques de l’achat responsable, à la compréhension des facteurs géopolitiques pesant sur les décisions d’achat et, bien entendu, au management des risques, pierre angulaire de l’achat responsable.

 

Paru dans le même numéro…

Apprentissage et supérieur font-ils bon ménage ?

 

Digitaliser, numériser, dématérialiser…

Plus personne n’en doute, ces techniques vont modifier en profondeur la façon de pratiquer l’acte d’achat au même titre que toutes les fonctions et activités de l’entreprise d’ailleurs. Mais que vont, ces technologies au demeurant de plus en plus fiables et performantes, apporter de nouveau à l’acheteur ? Cela devra-être pour lui, disons-le clairement, synonyme d’un confort retrouvé pour enfin passer des tâches chronophages sans valeur ajoutée, à des activités enrichissantes pour l’individu donc pour l’entreprise : Intelligence économique, innovation, conduite de projets favorisant un sourcing éclairé. « Il n’y a pas de problème de robots pouvant être résolu par l’augmentation du nombre de robots ou par leur meilleure utilisation mais par l’imagination et une authentique volonté créatrice » prédisait Georges Bernanos au milieu des années 40.

 

Et demain, après-demain… Le Cyber acheteur ?

Croyons plutôt au retour de l’humain. D’aucun se hasarde à développer de nouveaux modes de management, celui des émotions, d’un hypothétique « slow Management » mais de manière plus prosaïque, comment sera pris en compte le volet social de cette transition ? Disparition de certaines tâches, reconversion, formation. Des directeurs d’achats de Grands Groupes s’en préoccupent déjà. Comment les instituts de formation pourront-ils dépasser cet oxymore qui consiste à devoir former les acheteurs d’aujourd’hui dont les entreprises ont besoin et ainsi garantir l’employabilité de leurs étudiants et préparer l’acheteur de demain ? A quel moment s’effectuera le biseau générationnel ? De nouvelles approches pédagogiques devront forcément voir le jour. L’Institut Léonard de Vinci et son Comité d’Orientation Pédagogique s’y emploie déjà.

Les compétences de l’acheteur de demain ? Celles qui contribueront forcément au maintien ou à l’amélioration de la marge de l’entreprise. Probablement business developper, manager des ressources externes, super négociateur, data intelligence manager sans omettre les métiers « techniques » liés aux technologies et systèmes d’information du métier des achats. Les chantiers en cours et à venir sont donc d’importance pour conduire et réussir cette incontournable re-évolution. L’inconnu suscite toujours de vives inquiétudes et favorise la résistance au changement mais, « Comment peux-ton vivre sans inconnu devant soi » écrivait le poète René Char…

 

Pour en savoir plus sur Dominique Benoist, Directeur du Comité d’Orientation Pédagogique des Enseignements en Management des Achats, Institut Léonard de Vinci – ILV, c’est par ICI !

 

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