En Décembre 2018, le CNOUS célébrait la créativité de ses étudiants avec la Cérémonie de remise de prix de la Création Étudiante saison 2017-2018 sur le thème : Nuit Blanche. Un événement auquel tient beaucoup Dominique Marchand, présidente du CNOUS : « ce concours offre un espace d’expression important et unique à nos étudiants ». Cette année encore les élèves du supérieur ont brillé par leur talent. Zoom sur leurs projets.
Maxime Fouéré, étudiant en BTS Montage-Audiovisuel, 3eprix de la catégorie BD pour son œuvre Orbitaire Négatif
De quoi parle votre œuvre ?
Nous suivons les aventures de 3 personnes qui se promènent dans une ville, jusqu’à ce que le soleil se lève brutalement, en plein milieu de la nuit. Nous découvrons leur réaction et la manière avec laquelle ils évoluent au sein de cette ambiance particulière.
D’où vous est venue l’inspiration ?
Pour cette histoire, je me suis surtout inspiré de mes soirées avec les copains.
Pourquoi avoir participé au concours ?
J’ai été séduit par la possibilité d’être exposé au salon SoBD et au Festival d’Angoulême. Le thème m’a beaucoup inspiré également.
Quelle suite pour vous ?
Je vais continuer mes projets dans le cinéma, mais également dans la BD.
Isabel Loyer, étudiante en cinéma à l’Université de Rome, 1eprix de la catégorie Films Courts pour son projet Par la Fenêtre la nuit
De quoi parle votre court-métrage ?
C’est l’histoire d’une personne seule la nuit, qui part à la découverte d’une ville et qui fait la connaissance d’une femme. À travers ses rencontres, ce personnage va être pris dans l’ivresse de la nuit.
Pourquoi avoir participé au concours ?
J’avais commencé ce film il y a plusieurs années, mais je m’étais perdue dans sa réalisation et l’avait abandonné. Ce concours m’a aidé à retrouver le fil directeur de mon court-métrage et m’a permis de le terminer.
D’où vous est venue l’inspiration ?
Je me suis inspirée d’une nouvelle d’Edgar Alan Poe, mais également de ma vie personnelle. J’ai souvent vécu cette sensation de la découverte d’une nouvelle ville en solitaire.
Marine Loiacono, étudiante à l’ENS Lyon, 2eprix de la catégorie Nouvelle avec Noces
De quoi parle votre nouvelle ?
Elle se passe dans un pays imaginaire et décrit la nuit de noce d’une jeune fille de 14 ans mariée de force à un homme.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de participer à ce concours ?
Mon meilleur ami participait [Jean-Paul Martischang, 3eprix de la catégorie Nouvelle, NDLR] et m’a proposé de le faire également. J’ai tout de suite été inspirée par le thème.
D’où vous est venue l’inspiration justement ?
Nuit blanche m’a rappelé un poème en prose de Baudelaire, que j’adore. J’avais également envie de mettre ma rage par écrit sur le sujet du mariage forcé. C’est un sujet absolument horrible qui concerne beaucoup de filles de mon âge.
Quelle est la suite ?
Je suis en train de réécrire mon roman que j’aimerais publier. Il parle d’une crise à Cuba qui dégénère en 3e guerre mondiale et suit des jeunes qui refusent les barrières étatiques et veulent changer les choses.
Lucas Gehra, étudiant en bac pro photo par correspondance, Mention Spéciale dans la catégorie Photos avec son cliché Pensées Noires
Que raconte votre photo ?
Je voulais montrer les effets de la nuit blanche sur le corps humain, mais aussi montrer l’impact psychologique. J’ai donc profité de la soirée du nouvel an pour prendre une photo au petit matin. J’ai accentué les traits de mon visage avec un clair-obscur.
D’où vous est venue l’inspiration ?
Pour le nom de la photo, je me suis inspiré de la chanson « San » d’Orelsan, dans laquelle il dit « mes nuits sont blanches, mes idées noires ». Le photographe Brassaï a réalisé plusieurs clichés de Paris, la nuit, m’a beaucoup influencé aussi.
Quelle suite pour vous ?
Je vais continuer la photographie, en me focalisant sur des clichés de nuit et de rue.
Rose Morel, étudiante en L3 Danse à l’Université Paris 8, 3eprix de la catégorie Danse avec sa performance Game Cube
Y a-t-il un message derrière votre chorégraphie ?
Pas vraiment. Mon but est de happer le spectateur dans mon univers, de l’interloquer mais également de l’amuser.
Comment vous êtes-vous préparée ?
J’ai travaillé cette performance il y a 2 ans et demi pour un examen pour le conservatoire. En général, j’imagine toujours la forme globale de ma chorégraphie. Je ne commence jamais sans avoir trouvé la musique.
D’où vous est venue l’inspiration pour Game Cube ?
Le jeu Monument Valley qui place le joueur face à des géométries impossibles m’a influencée. Je me suis aussi inspirée des travaux d’Escher sur l’escalier impossible.
Quelle est la suite ?
J’ai plusieurs idées de solos et quelques projets en cours, notamment avec l’Université Paris 8 où j’étudie. Nous essayons de construire une pièce qui rassemble nos différences.
Margot Del Sordi, diplômée de l’IAE d’Aix-en-Provence, 1erprix de la catégorie Théâtre avec La Compagnie, l’Ensemble 21 pour le spectacle Noradrénaline Propanolol
De quoi parle votre spectacle ?
Il débute par une vidéo qui a une double interprétation : c’est une confession sur le ressenti de personnes avant de passer à l’action. Cela peut également être vu comme le témoignage d’un acteur qui explique comment il se sent avant d’entrer sur scène. S’en suit un long pavé de mon personnage à propos de mai 68 et qui se demande : si nous sommes tous humains, pourquoi ne peut-on pas être ensemble ? En découle une conversation sur ce qu’en pensent les autres acteurs.
Quel est votre message ?
Nous voulons montrer à la jeunesse qui veut faire bouger les choses et qui ne sait pas comment faire que le théâtre peut être la réponse. Ce spectacle a un autre message, c’est que nous sommes tous humains et qu’il ne faut pas se juger les uns, les autres.
Quelle suite pour vous ?
Après avoir suivi des cours de théâtre aux Cours Florent et au Stella Adler Studio of Acting, je vais poursuivre dans l’art. Avec l’Ensemble 21, nous travaillons actuellement sur une pièce qui traite de la place des femmes dans la littérature.
Mathieu Kibodi, étudiant au conservatoire de Jazz de Montpellier, guitariste du groupe Persian rugs , 2ede la catégorie Musique
Quelle est l’histoire de Persian Rugs ?
C’est un groupe de soul/jazz monté par Norah [Benatia, chanteuse du groupe, NDLR] et moi en guitare-voix en 2012. Nous avons ensuite évolué pour être aujourd’hui 6 sur scène.
D’où vous vient l’inspiration ?
Nous faisons des chansons d’amour habituellement. Mais pour My Lai, je me suis inspiré de l’événement éponyme, un massacre qui a pris place au cours de la guerre du Vietnam. En ce qui concerne le style et les paroles, je suis fan d’Hendrix. D’autres artistes nous influencent également comme Jordan Rakei ou Childish Gambino.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire le concours ?
Nous avions tout à y gagner. Cela va nous permettre de nous faire connaître.
Quelle est la suite ?
Nous travaillons actuellement sur notre premier EP qui sera dispo courant 2019.