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Quoi de neuf dans les écoles d’ingés ? Le point de la CDEFI

Ça buzz chez les ingés ! Jacques Fayolle, directeur de Télécom Saint-Etienne et président de la Cdefi (Conférence des Directeurs des Ecoles d’Ingénieurs Françaises) revient sur les sujets qui font l’actu des écoles d’ingénieurs.

 

Le succès de ParcourSup

« Le système mis en place dans nos établissements a montré son efficacité ! » introduit Jacques Fayolle. Alors que de nombreuses business schools sont encore en pleine phase d’expérimentation du dispositif, ParcourSup ne semble plus avoir de secret pour les écoles d’ingés. Celles-ci ont même été victimes de leur succès. « L’accès à beaucoup d’écoles se fait par concours communs. Le système initial précochant par défaut toutes les écoles d’un concours, nous avons fait face l’année dernière à un foisonnement des candidatures, source de difficultés dans le dimensionnement des jurys. Cette année, il revient aux candidats de cocher leurs vœux. » Avec un volume d’inscriptions conforme aux attentes, le dispositif semble désormais équilibré entre les besoins des étudiants et des écoles.

Réforme du Bac, un pas vers la diversification ?

« La réforme du bac amènera dans nos écoles des jeunes qui ont un profil scientifique différent d’aujourd’hui. Alors que 95 % de nos élèves sont titulaires d’un bac S, ceux qui nous rejoindront dans quelques années auront opéré leur choix de parcours plus en amont. Notre enjeu aujourd’hui est donc simple : sensibiliser les élèves, dès la Seconde, à poursuivre des études scientifiques longues et professionnalisantes. Il n’est pas question de reproduire le schéma actuel « sans maths et sans physique point de salut ! » insiste Jacques Fayolle. Si le socle scientifique doit bien sûr rester solide, les appétences des candidates et des candidates sont donc ainsi vouées à se diversifier. De quoi pousser plus de jeunes femmes, parfois rebutées par une certaine image des écoles et des métiers d’ingénieurs, à se lancer dans l’aventure.

Brasser les compétences

Si les soft skills font désormais partie intégrante de la boite à outils de l’ingénieur de demain, tout le challenge des écoles est « d’éviter le syndrome du mille-feuille de compétences. Technique, management, éthique, développement durable, international… Si on ne fait qu’empiler ces couches les unes sur les autres, on finira par faire de l’élevage en batterie… avec les conséquences que l’on connaît », affirme le Président de la CDEFI. Les cursus devront ainsi mêler les compétences afin de développer des parcours de formation adaptés au projet professionnel de chaque élève.

Cap sur l’international

Pour Jacques Fayolle, impossible de penser international sans penser structuration des sites. « Les écoles d’ingénieurs sont de petits objets dans le paysage français et mondial de l’enseignement supérieur. Si elles doivent atteindre une taille critique pour entrer dans la compétition, l’absorption de nos écoles dans de grands ensembles n’est pas pour autant la solution. Nous croyons aux écosystèmes de sites reposant sur les spécificités de nos écoles, aux petits objets qui évoluent dans de grands ensembles internationaux. C’est ni plus ni moins ce que fait le MIT ! »

Apprentissage : LA formation en phase avec les besoins du 21e siècle

Le nombre de primo-entrants en formation par apprentissage en écoles d’ingénieurs a augmenté de 29 % en 5 ans et de 136 % en 10 ans. Un vrai plébiscite pour un mode de formation dont la réforme va encourager la mise en place de dispositifs plus souples, encore plus en lien avec les appétences des jeunes et les besoins des entreprises. Jacques Fayolle n’y voit d’ailleurs que des avantages « la co-formation école / entreprise, l’émergence de candidats aux profils socio-économiques différents au sein de nos écoles, une pédagogie plus individualisée et un réel intérêt économique pour les entreprises évoluant sur des métiers en forte tension », conclut-il.

Les 3 bonnes raisons de devenir ingénieur·e en 2019 ?

#1 Services, transports, média, santé : quel que soit le domaine où vous voulez travailler, le besoin des entreprises en termes de compétences technologiques de pointe n’est pas rempli. Venez les y aider !
#2 Etre ingénieur, c’est exercer un métier qui fait changer le monde. Un métier ouvert à tous et à toutes qui peut s’enorgueillir d’une employabilité record. Profitez-en !
# 3 Les écoles d’ingénieurs mènent à tout. Venez le prouver !