59 % des diplômés de l’ESTP estiment que leur premier job leur permet d’avoir un métier à impact. Une bonne nouvelle pour cette école dont l’objectif est de former des ingénieurs engagés pour la construction durable ! Joël Cuny, son directeur, explique comment l’école aide aujourd’hui ses étudiants (et pas que !) à répondre aux enjeux de transitions dans la construction.
Le secteur du bâtiment représente 43 % des consommations énergétiques annuelles françaises et il génère 23 % des émissions de gaz à effet de serre français. Comment la formation de l’ESTP répond-elle aux enjeux DD&RS du secteur ?
Il y a quelques années, nous avons fait le choix de regrouper nos quatre diplômes d’ingénieurs spécialisés historiques – bâtiment, génie mécanique et électrique, topographie et travaux publics – dans notre PGE, afin de former des ingénieurs généralistes de la construction. Cette approche pluridisciplinaire leur permet en effet de répondre à des sujets toujours plus complexes à travers une approche systémique. Et ce, tout en conservant des options de spécialisation, comme l’option Rénovation et réhabilitation du patrimoine bâti proposée dès la rentrée 2025 en 3A du PGE sur notre campus de Troyes. Parce que certains sujets au cœur de l’actualité ont aussi besoin d’ingénieurs spécialisés, nous développons parallèlement des formations d’ingénieur en apprentissage en Génie énergétique de la construction durable (GECD) et, nouveauté 2025, en Travaux publics. C’est aussi dans cette optique que nous refondons cette année notre offre de formation continue autour de sujets clés : génie écologique, aménagement durable, économie circulaire, performance énergétique, expertise sur le numérique (BIM) ou encore, management éthique.
Et au niveau de la recherche ?
Nous sommes dans un monde qui n’est pas en évolution mais en révolution et qui a donc besoin d’ingénieurs plus innovants, en phase et en lien avec grands enjeux du secteur. Notre Institut de recherche vise à répondre à ces enjeux majeurs que sont l’optimisation de la valeur de l’objet construit et l’anticipation des impacts des évolutions technologiques, écologiques et sociétales. Il travaille ainsi sur la sobriété des matériaux de construction, (matériaux biosourcés, béton bas carbone, construction en terre crue…), l’étude des systèmes construits et des ouvrages dits durables, la performance énergétique du bâtiment, les smart grids ou les jumeaux numériques, pour ne citer qu’eux.
L’ESTP se place 10e dans le classement HappyIndex®AtSchool. Qu’apprécient particulièrement vos étudiants ?
Nous avons eu de nombreux retours positifs sur la forte présence des entreprises dans l’école, sur son ouverture sur le monde professionnel et la maîtrise des enjeux du monde d’aujourd’hui. Mais aussi sur notre offre de doubles diplômes et l’international (où 15% de nos jeunes diplômés débutent leur carrière). Sans oublier la qualité et la richesse de notre vie étudiante bien sûr. Côté enseignement, nous avons pour objectif de poursuivre l’évolution de nos programmes et méthodes pour répondre à leur envie d’être encore plus acteurs de leur formation, de travailler sur de vrais projets et problématiques d’entreprise sur lesquels ils peuvent avoir de l’impact.
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