Entreprise, tourisme, loisir, résidentiel… OJIREL a fait de l’investissement immobilier sa spécialité depuis 16 ans. Sa stratégie ? Créer des partenariats financiers auxquels l’entreprise participe systématiquement. Une implication source de sécurité. Rémy Bourgeon (Sciences Po 79), Président cofondateur d’Ojirel, a toutes les clés en main pour ancrer son activité dans la durée.
Quels sont les enjeux clés de votre secteur ?
La règlementation va peser de plus en plus sur les immeubles, anciens notamment. Nous devons donc anticiper les éventuels travaux nécessaires pour être conformes aux exigences énergétiques par exemple. En parallèle, nous faisons face à une contrainte financière en provenance d’investisseurs internationaux.
En effet, la masse de fonds propres désireuse d’investir en France ne cesse d’augmenter, créant ainsi une tension sur les prix d’acquisition. Enfin, la capacité à dénicher de bonnes opérations est un vrai challenge. Il y a de plus en plus de concurrents internationaux car la France est très attractive. Nous avons donc choisi de nous positionner sur des marchés secondaires sur lesquels nous pouvons apporter une réelle valeur ajoutée. Cela correspond à notre esprit entrepreneurial.
« Une aventure humaine bâtie autour d’une vraie solidarité
et de performances pérennes. »
Dans ce contexte, quels sont vos axes de développement ?
Notre business model repose sur l’établissement de partenariats financiers, directement ou par le biais d’OPPCI – Organisme de Placement Collectif Immobilier Professionnel –, qui sont des structures régulées et agréées par l’AMF. C’est essentiel pour donner un coup d’accélérateur à notre capacité d’investissement. C’est un métier en soi. Notre axe de travail porte plus particulièrement sur le tissu des PME-PMI. Nos interlocuteurs sont souvent de nombreux chefs d’entreprise confrontés à des choix d’investissement pour assurer leur développement. Par exemple, certains peuvent avoir besoin d’un nouvel immeuble d’exploitation (siège et locaux d’activités) car ils se développent mais il ne souhaitent pas obérer leur capacité de financement pour leur « core business ». Ainsi, nous les accompagnons dans leur croissance et prenons le risque immobilier à leur place. L’investisseur immobilier s’inscrit ainsi dans une chaîne de valeur plus importante.
Quels profils peuvent accompagner votre développement ?
Chaque projet est différent. Il faut alors se montrer capable de jongler d’un projet à un autre en se montrant à la fois multitâche, multidécisionnel et très réactif. L’esprit entrepreneurial est très prégnant. Nous sommes très proches du terrain. Nous avons donc besoin de profils curieux, agiles et ouverts en permanence. C’est indispensable pour comprendre les autres. C’est là que Sciences Po offre une excellente formation pour affronter le monde moderne. Je cherche surtout des personnalités avec une première expérience. Mais à terme, nous formerons également des jeunes diplômés. Personnellement, c’est cette envie d’entreprendre qui a guidé mon parcours. Dès la fin de mes études, j’ai travaillé en tant que promoteur immobilier. Une expérience idéale pour vous donner le goût ou non d’entreprendre, de synthétiser et de prendre des décisions comme doit le faire un dirigeant. Ensuite, il faut également bien s’entourer, créer un réseau de prestataires et d’entreprises partenaires qui permettent d’avancer.
Mon souvenir de Sciences Po
« Je garde un excellent souvenir de l’école car j’y ai rencontré ma femme ! Mais j’y ai aussi appris à parfaire ma personnalité et à savoir ce que je ne voulais pas faire. C’est cette formation transverse qui permet d’aborder le droit, l’économie, les sciences humaines… qui est très intéressante mais, à l’époque, elle était généraliste donc il fallait ensuite se spécialiser. J’ai donc étudié le droit en cours du soir et j’ai pris une année ‘’sabbatique’’ pour préparer un MBA. L’école aujourd’hui s’est bien développée. Un de mes fils vient même d’en être diplômé ! »
Conseils aux jeunes diplômés
« Formez-vous de façon complémentaire dans des grands groupes qui apportent rigueur, capacité d’organisation, travail en équipe et process bien établis. Indispensable pour avoir de bons réflexes pour le futur. Misez aussi sur la mobilité internationale… mais entreprenez en France ! Formez-vous à l’étranger, captez les bonnes choses et revenez les appliquer en France. Et n’oubliez pas : rien n’est gagné même quand on sort de Sciences Po la motivation et le travail restent la clé du succès. »
VC
Contact : rb@ojirel.com