Romain Soubeyran
Le cadre PSL
Le projet structurant de l’école repose sur notre intégration à PSL dont nous avons vocation à devenir membre-fondateur en nous impliquant dans les projets de formation et de recherche mis en place dans ce cadre. Les anciens élèves contribuent au développement de la recherche partenariale comme ambassadeurs de l’école dans les entreprises au sein desquelles ils travaillent, nous les sollicitons également pour trouver des stages à l’étranger et recruter nos diplômés et pour participer à l’évolution de l’Ecole via la Fondation MINES ParisTech.
Le financement de l’école
Nous bénéficions traditionnellement d’une forte contribution de nos ressources propres, notre recherche étant financée pour moitié par la recherche partenariale, les projets avec l’ANR et les projets européens et pour l’autre partie par la dotation de l’Etat. En raison de l’état des finances publiques, nous connaissons une réduction très significative de notre dotation ministérielle avec une baisse de 2,5% sur le plafond d’emploi et de 13 à 14% sur le budget de fonctionnement et d’investissement en euros constants. De ce fait, nous réfléchissons à l’évolution de notre modèle économique. Il s’agit dans ce contexte contraint d’augmenter nos ressources propres, sans transiger sur la qualité de la recherche académique qui doit rester de très haut niveau.
Le renforcement des liens
Nous devons conforter nos relations avec les anciens en développant denouveaux services pour les associer plus encore à la vie de l’école, et en faisant davantage appel à leur solidarité. Nous allons demander à l’Etat l’autorisation d’augmenter les frais de scolarité et solliciter nos diplômés pour qu’ils contribuent au financement de l’école en considération de la valeur de leur diplôme liée à la qualité de leurs études. Ce mécanisme de financement constitue une sorte d’engagement moral de nature à renforcer la cohésion des anciens. Enfin, l’école de Mines représente un lieu de resourcement où nous réfléchissons à ouvrir des cours pour nos alumni afin de resserrer les liens avec eux. Nos projets avec PSL nous inciteront à accroître notre visibilité pour le groupe, nos élèves et nos « alumnis ».
Patrick Simon
Contact :
www.mines-paristech.fr
Thierry Trouvé Président de Mines ParisTech Alumni
Priorité à la stratégie
À l’heure actuelle, les questions de stratégie me paraissent extrêmement importantes. Les Anciens sont traditionnellement vigilants sur le devenir de l’école pour trois raisons. D’abord, beaucoup d’entre nous ressentent un attachement sentimental à notre institution. La seconde c’est que nous sommes attachés à la valeur de notre diplôme et nous ne voulons pas que certaines décisions trop hâtives conduisent à le dévaloriser. Enfin, en tant que citoyens, nous estimons que l’école des Mines joue et doit continuer à jouer un rôle important au service de notre pays.
L’alternative au projet Saclay
L’école a rejeté le projet de Saclay dans lequel nous ne nous retrouvions pas, que ce soit dans le périmètre académique trop vaste, en matière de recherche et de gouvernance. En parallèle, nous nous félicitons de l’entrée dans PSL en juin 2012. Notre objectif consiste à devenir rapidement membre fondateur tout en apportant dès maintenant notre dynamique. Situé dans Paris intra-muros et regroupant des établissements de petite taille, ce projet est tourné vers l’excellence. De plus, porté par les acteurs et non pas imposé par le haut, il devrait permettre de mener rapidement des projets concrets significatifs.
Des inquiétudes légitimes
Nous espérons nous tromper, mais les réflexions en cours sur l’enseignement supérieur (évolution des classes préparatoires, gouvernance des établissements et instauration d’un modèle unique d’inspiration universitaire) nous inquiètent, d’autant que certains semblent penser qu’il n’y a que dans les universités que la formation est irriguée par la recherche. Tout se passe comme si ces réflexions tournaient le dos à la priorité nationale que constitue l’innovation, le redressement productif et économique. Il nous faut aujourd’hui rapprocher l’enseignement supérieur du monde économique et continuer à rechercher l’excellence. Quant à la nécessaire simplification du paysage institutionnel (PRES, EPCS, EPCSCP…) elle doit se faire avec doigté pour ne pas casser ce qui fonctionne déjà.
Patrick Simon
Contact :
www.mines-paris.org