Mieux réguler l'enseignement supérieur professionnalisant : Le groupe Galileo Global Education fait dix propositions (c) Unsplash+
Mieux réguler l'enseignement supérieur professionnalisant : Le groupe Galileo Global Education fait dix propositions (c) Unsplash+

Mieux réguler l’enseignement supérieur professionnalisant : Le groupe Galileo Global Education fait dix propositions

Galileo Global Education, leader mondial de l’enseignement supérieur indépendant, propose une série de mesures pour une régulation renforcée de l’enseignement supérieur professionnalisant en France. Marc-François Mignot-Mahon, Président directeur général de Galileo Global Education, et Martin Hirsch, son Vice-Président exécutif, appellent à une régulation basée sur trois principes clés : une application uniforme à tous les établissements, la reconnaissance des spécificités de l’enseignement supérieur professionnalisant et la possibilité de parcours diversifiés pour les étudiants.

Selon Galileo Global Education, l’enseignement supérieur professionnalisant, qui inclut une grande partie d’établissements privés, nécessite une régulation plus forte et transparente pour former davantage de jeunes qualifiés pour l’industrie et les services, réduire le taux d’échec dans les parcours académiques et développer des formations avec des taux d’employabilité élevés.

Pour répondre à ces enjeux, Galileo Global Education souhaite proposer dix mesures concrètes d’évolution du cadre actuel de régulation, dont les cinq suivantes  :

  1. Mesurer de manière plus complète, stricte, durable et différenciée l’employabilité des diplômés de l’enseignement professionnalisant, en assurant le lien entre les données des écoles et les données administratives sur les salariés, permettant ainsi de connaître leur taux d’emploi, leur secteur d’emploi et leur salaire à différentes étapes de leur vie professionnelle. Cette mesure pourrait être réalisée par l’autorité de régulation, dans le respect du RGPD, et devrait prendre en compte le profil de l’étudiant pour mesurer la « valeur ajoutée » de la formation.
  • Imposer une plus forte transparence sur les résultats des établissements, en élargissant le nombre d’indicateurs devant être rendus publics, notamment le taux d’abandons et d’échecs, ainsi que le taux de ruptures de contrat pour les formations en apprentissage. Galileo Global Education encourage la comparaison des résultats et l’acceptation du « fact checking ».
  • Généraliser des enquêtes de satisfaction obligatoires pour les étudiants, sur le modèle de certains pays étrangers, afin de mieux connaître leur expérience et d’améliorer la qualité de l’enseignement supérieur professionnalisant.
  • Renforcer les exigences sur la qualité des enseignants : dans l’enseignement supérieur professionnalisant, il est préférable de ne pas transformer des professionnels en enseignants permanents, mais il est important de fixer un cadre pour leurs procédures de recrutement et de formation, tout en veillant à la qualité des enseignants dans les établissements d’enseignement supérieur professionnalisant.
  • Établir une direction des études et un conseil pédagogique au sein de chaque établissement : une direction des études, interne à l’établissement, doit être responsable de veiller aux conditions d’accompagnement des étudiants, à la qualité du recrutement des enseignants, et à produire des indicateurs pertinents, sous le contrôle d’un conseil pédagogique comprenant des membres externes à l’école. La régulation doit également devenir plus prévisible, réactive et associer les opérateurs aux instances de régulation pour favoriser l’amélioration permanente et l’équité entre les différents opérateurs. Des délais impératifs pour la reconnaissance des titres, une possibilité d’accréditation globale d’un établissement par grand secteur, et l’association des opérateurs aux instances de régulation sont recommandées.

A lire aussi : https://www.mondedesgrandesecoles.fr/lesg-et-esarc-deux-nouvelles-ecoles-sinstallent-a-rouen