Portrait of smiling businesswoman with open hands gesture standing in office hall, her business team on background

Métier – Intelligence collective : le directeur des opérations en mode addition

Au cœur du réacteur. Entre captation des signaux faibles et décisions stratégiques, entre opérations et leadership : le directeur des opérations (a.k.a COO pour Chief Operation Officer) devient peu à peu la pierre angulaire de l’entreprise du monde d’après. Son principal atout : le management, tout en finesse, de l’intelligence collective au service de la performance. Portrait 

Le COO n’aime pas les silos. Stratégie commerciale, lancement de produit, marketing, détermination des priorités d’action… le directeur des opérations ne résonne qu’en mode transverse. Sans pour autant être un électron libre ! « Il s’agit de nourrir les réflexions de la direction générale et de la gouvernance en leur communiquant des études prospectives, des bilans… pour faciliter la prise de décisions. Et parallèlement, d’être le partenaire de toutes les directions et services pour les accompagner dans la mise en place des indicateurs de performance, les piloter et trouver les mesures correctives éventuelles. Etre « un service au service de » et valoriser ce qui est fait par la force du collectif » indique Solène Heurtebis, Directrice du Pilotage Stratégique et de la Performance de l’‎EM Normandie.

Voir loin… et agir ensemble !

Intimement connecté aux terrains et aux opérations, le directeur des opérations sent l’air du temps tout en prenant de la hauteur afin d’accompagner une stratégie efficace. Ce serait donc le meilleur promoteur de l’intelligence collective ? « Au quotidien, je mets à l’honneur cette intelligence collective et j’en mesure l’impact mais elle ne m’appartient pas » insiste Solène Heurtebis. Promoteur de cette intelligence collective devenue si essentielle aux entreprises aujourd’hui, le directeur des opérations serait alors devenu un de leurs meilleures alliés pour affronter le monde d’après. « Son action a l’avantage de guider le collectif dans des moments d’incertitude grâce à des indicateurs, des outils, des échéances permettant à l’entreprise de bien se diriger vers là où elle veut aller » ajoute-t-elle, constatant que de plus en plus de business schools se dotent de ce type de poste.

Directeur des opérations : ses skills qui tuent !

 Organisation, relationnel, leadership, parfaite connaissance de son secteur, vision, inventivité, innovation… sans oublier l’audace : voilà quelques ingrédients de la botte secrète du COO !

Le terrain sinon rien ?

Connecté au terrain, le directeur des opérations en vient aussi généralement. Marketing, vente, finance, droit, gestion, industrie, marketing, logistique… toutes les voies peuvent mener à la fonction de COO. Mais quelques prérequis sont essentiels. La polyvalence et une succession d’expériences dans plusieurs domaines sont d’abord de vrais plus. « Il est aussi important d’aimer autant les chiffres que la dimension humaine et opérationnelle. La curiosité sur ce qui se fait ailleurs et une grande attention aux signaux faibles sont également essentielles  pour anticiper les orientations à prendre et nourrir la réflexion des directions » insiste Solène Heurtebis.

Le Directeur des opérations touche des sommets

Généralement nommé en interne, jonglant au quotidien entre terrain et leadership, le COO n’aurait-il pas finalement le job de rêve pour gravir les échelons à grands pas : directeur de filiale, DG délégué ou même, pourquoi pas PDG ? Au cœur de la transversalité de l’organisation, il se forge une connaissance très fine et très concrète de la réalité de chaque service, département ou direction de l’entreprise. Une dimension transverse et un engagement pour le management du collectif à même de donner des ailes aux directeurs des opérations qui visent les sommets.