Maths, coquillages et crustacés : que faire de ses vacances entre la première et la deuxième année ?

Quelle est la motivation première de n’importe quel élève de classe préparatoire ? L’enjeu des concours, bien sûr, tout le monde en conviendra ! Cependant, devant un objectif qui semble parfois lointain, il n’est pas rare de sentir son enthousiasme fluctuer. C’est alors sur la perspective plus proche des vacances que se projettent toutes les attentes et projets ajournés. Evidemment, entre deux sorties à la plage et une sieste dansl’herbe, plane aussi la vague intention de lire une dizaine de livres tirés votre liste de lecture, tout en relisant régulièrement vos cours de maths …Parmi mille objectifs plus ou moins utopiques, quel compromis trouver entre repos, stages et révisions ? Quelques conseils pour arriver en deuxième année bronzé, mais pas trop rouillé…

Se reposer
Certains s’y sentiront comme des poissons dans l’eau ; d’autres, en revanche, auront plus de mal à lever le pied au début des vacances. La vieille culpabilité de ne rien faire pourra éventuellement vous suivre quelques jours, voire quelques semaines : peut-être serez vous tentés (nous parlons là de cas extrêmes !) de vous replonger dans vos fiches d’exercices. Il vous faudra cependant résister à l’appel de la connaissance, car oui, se reposer sera bien l’exténuant impératif de vos vacances d’été. Sur vos deux mois de vacances, conservez donc au moins un mois pour vous changer les idées et revenir complètement dépaysé : oubliez, le temps de quelques semaines, les liens viscéraux qui vous unissent à la prépa. Ces souvenirs vous permettront de «tenir» lors des moments durs de la deuxième année, et d’y voir plus clair à l’autre bout du tunnel…

 

 

Faire un stage linguistique
Un stage linguistique à l’étranger peut parfois être un bon compromis entre travail et vacances, notamment si vous avez de grandes lacunes en langues : certains organismes proposent en effet des formules combinant cours le matin et détente ou activité culturelle l’après-midi. Néanmoins, ces voyages sont souvent coûteux ; si vous n’en avez pas les moyens, il existe également des organismes en France dispensant des cours de langue de qualité, axés sur le programme des classes préparatoires. Il est également possible, via certains sites (tels que Couch Surfing) d’être directement mis en contact avec des étudiants étrangers séjournant en France et souhaitant pratiquer notre langue. Une autre occasion pour gagner en aisance à l’oral et prendre part à un échange culturel moins scolaire que d’ordinaire…

 

 

Faire un stage en entreprise
Cette option concerne tout particulièrement les élèves en prépa HEC, ou les élèves de classe littéraire souhaitant passer des concours d’écoles de commerce. La raison ? Le célèbre entretien de personnalité. En effet, s’il n’est jamais expressément demandé à un candidat d’avoir eu une expérience professionnelle, il reste néanmoins fortement recommandé de ne pas paraître complètement démuni lorsque le jury aborde le sujet. Pour preuve, certaines prépas commerciales – notamment la prépa Sainte Geneviève – demandent à leurs élèves d’effectuer un stage obligatoire en entreprise entre la première et la deuxième année. Pas besoin pour autant d’y sacrifier toutes ses vacances ! On attend des candidats d’avoir eu un premier contact avec le monde de l’entreprise : il s’agit, le temps de quelques semaines, d’acquérir une vision un peu moins théorique de cet environnement, de s’être vu confié quelques responsabilités (ne serait-ce que la tâche de répondre au téléphone) et surtout, de savoir en parler de manière originale. Ces expériences sont extrêmement valorisées car elles sont souvent un gage de maturité pour le jury d’entretien, la preuve que vous avez su prendre du recul avec l’enseignement très académique dispensé en prépa…

 

 

La remise à niveau avant la rentrée
Il s’agit de prendre quelques jours pour rafraîchir votre mémoire et dérouiller votre cerveau : cela permet d’éviter de prendre du retard à la rentrée, et de ne pas paniquer à la vue de toutes ces formules au tableau que vous avez oubliées… Inutile de travailler la moitié du programme de deuxième année pendant vos grandes vacances ! Mieux vaut plutôt revoir les acquis de l’année précédente, les points que vous n’avez pas bien assimilés, le tout de manière à effectuer une transition «en douceur» entre le désœuvrement estival et le rythme effréné de la prépa.

 

 

Alizée Gau