Jean-Denis Faure, enseignant-chercheur spécialiste des plantes à AgroParisTech, apprécie un établissement convivial et des échanges stimulants avec ses élèves. Directeur de l’UFR de physiologie végétale et co-président du département des sciences de la vie, il a trouvé ici un riche équilibre entre ses activités d’enseignant et de chercheur.
Je suis arrivé en 2010 à AgroParisTech. Précédemment j’étais directeur de recherche à l’INRA. J’ai grand plaisir à pouvoir à la fois enseigner et mener des recherches fondamentales. J’avais acquis la conviction que mon activité en biologie se justifiait d’elle-même. Mon arrivée à AgroParisTech a été un choc.
Côtoyer d’autres spécialistes m’a conduit à réfléchir à mon domaine autrement, à quoi servent mes travaux, à comment les disciplines sont utiles les unes aux autres. Ces interactions ont même réorienté ma recherche ! Toute l’idée étant in fine de collaborer. Je suis aujourd’hui très heureux d’être là !
Enseigner a changé ma vie de chercheur
J’ai l’immense chance d’avoir une équipe de recherche formidable. Elle se gère quasiment en toute autonomie ! C’est une situation privilégiée car j’ai ainsi l’esprit serein lorsque j’enseigne. Les activités de labo concernent une communauté réduite. Avec l’enseignement, je suis exposé, je fais face à des publics divers : élèves-ingénieurs, apprentis, adultes en reprise d’études.
Il y a 3 ans, un contrôleur aérien m’a contacté. Il voulait changer de vie et étudier la biologie. Il était très motivé. Je lui ai fait son programme de révisions, il a été admis en master et est sorti Major ! Depuis il a créé sa startup. Des histoires comme celles-ci sont fantastiques pour un professeur.
Un challenge intellectuel
Je travaille beaucoup à comment transmettre aux élèves pour répondre à leurs besoins sur les métiers, les compétences. Je suis attaché à découvrir les motivations de chaque étudiant, ses leviers,afin d’en tenir compte dans ma pédagogie. Nous avons la chance de faire face à des élèves brillants, c’est très challengeant intellectuellement.
La meilleure façon d’apprendre, c’est de faire
Je fais appel à un large registre de formats pédagogiques en cours. Pour moi, la meilleure façon d’apprendre, c’est de faire, de se confronter à l’échec ; de sortir de la linéarité, du cours, de la théorie. Cela est déstabilisant pour mes élèves ; mais ils s’approprient progressivement les problématiques et trouvent leurs ressources personnelles.
Étonnez-moi !
J’adore lorsqu’ils sortent de la routine, qu’ils m’étonnent. L’interaction avec eux est très stimulante. En outre il s’établit une relation humaine forte. Car ils s’expriment, communiquent entre eux, avec moi, s’expliquent les choses, posent des questions.
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A AgroParisTech, le numérique aide à affronter la complexité du vivant
Toit végétalisé ©AgroParisTech
AgroParisTech rue Claude Bernard à Paris ©AgroParisTech
Site enchanteur et bière maison
Le site de Grignon est exceptionnel, surtout au printemps. J’aime y prendre un café dans le parc. La ferme expérimentale de Grignon produit sa propre bière. Je trouve cela très sympa. Sur le site parisien, j’aime voir les gens passer dans la cour portant des sacs de terre, des plantes, et armés d’outils pour aller jardiner dans le potager situé sur le toit. Parfois nous organisons des pique-niques dans la cour. Il règne une ambiance très conviviale à AgroParisTech !