A la finance, Jean-Marc Mansvelt préfère le marketing. Après 16 ans chez L’Oréal, cet HEC Paris 87 commence une deuxième vie chez Louis Vuitton Malletier. Directeur du département maroquinerie et accessoires, il nous invite à découvrir cette Maison qui a inventé et ne cesse de réinventer l’Art du Voyage. Une marque de Luxe et d’exception, entre tradition et modernité.
De L’Oréal à Louis Vuitton malletier
Après 16 ans chez L’Oréal principalement dans des fonctions marketing, au sein de la division produits de luxe et notamment chez Lancôme, Jean-Marc Mansvelt rejoint Louis Vuitton Malletier. Une belle opportunité pour cet HEC de découvrir un nouvel univers stimulant, celui de la maroquinerie, au sein d’une très belle Maison française au rayonnement international, bénéficiant d’une très belle histoire, et occasion d’entamer une seconde vie. Ce beau voyage a commencé pour Jean-Marc Mansvelt il y a 9 ans avec la rencontre d’Yves Carcelle et de Bernard Arnault, décideurs à la fois très stimulants et très exigeants. Chez Louis Vuitton, il se passe toujours quelque chose, cette Maison offre de l’envie, de la découverte, de l’enrichissement. Entré comme directeur marketing de la maroquinerie, Jean-Marc Mansvelt voit son périmètre s’enrichir, et crée le département Accessoires, fait notamment éclore le projet « L’écriture est un voyage », un univers de produits autour de l’écriture, une tradition très présente chez d’Ecriture au 6, place Saint Germain, la Maison travaille aujourd’hui sur un projet parfum.
Le voyage dans tous ses états
Malletier à Paris depuis 1854, Louis Vuitton a bâti sa légende autour du voyage en créant des bagages pour les personnalités et les grands voyageurs du monde entier et a révolutionné le monde de la malle, accompagnant l’évolution de société, du transport, de toutes les formes de nomadisme. Cette maison pionnière qui réinvente en permanence son passé tout en respectant son histoire, sa tradition et ses valeurs, ouvre des voies, des champs, des pays, des continents. C’est l’une des toutes premières maisons à s’être implantée en Chine dès 1992. Audacieux, créatif, le malletier invente demain et ne laisse pas de surprendre. Ses magasins et en particulier sa Maison des Champs-Elysées, font partie des lieux les plus visités de Paris. Louis Vuitton entretient depuis ses origines des liens étroits avec le monde de l’art et de la culture et continue de s’inspirer de grands créateurs, comme Yayoi Kusama, Takashi Murakami, ou Stephen Sprouse qui a pris la liberté de taguer le Monogram. Douée de mouvement, d’énergie, cette maison de perfection, de référence, qui a le souci du détail, poursuit sa tradition de respect des clients et attache une grande importance à la qualité et au savoir-faire. Cette dualité entre la rigueur, l’exigence, la créativité et l’audace, entre le rationnel et l’émotionnel attire les jeunes diplômés qui sont nombreux à débuter chez Louis Vuitton. « Nous sommes les fruits de plus de 150 ans d’histoire, de nombreuses générations talentueuses nous ont précédé. Nous sommes là pour faire fructifier et transmettre ce formidable héritage. »
La maroquinerie, métier historique de Louis Vuitton Malletier
A la maroquinerie, métier historique de Louis Vuitton, inspiration première et référence sur le marché, se sont ajoutés d’autres métiers : le prêt-à-porter, la joaillerie et l’horlogerie, les souliers et les accessoires. Entre la maroquinerie, les accessoires et le parfum, Jean-Marc Mansvelt pilote une équipe d’une centaine de personnes. L’immeuble de la rue du Pont Neuf abrite également un atelier de 25 maroquiniers qui dialoguent avec les créatifs pour donner corps à leurs idées. La marque a toujours réalisé des commandes spéciales et continue à fabriquer des pièces uniques pour des clients, dignes héritières de la tradition, comme la malle-niche conçue par Patrick-Louis Vuitton pour Daisy & Alfred, les chiens de Marc Jacobs, Directeur Artistique.
Rareté et Sophistication : c’est dans cet esprit que Jean- Marc Mansvelt a développé il y a 3 ans la Haute Maroquinerie. « Quand vous avez la chance de côtoyer une maison pareille, vous découvrez la variété et la richesse des métiers, la proximité entre clients et artisans. » La maison Louis Vuitton, qui compte 12 ateliers de maroquinerie, s’appuie sur un terreau de savoir-faire local. L’atelier de Marsaz, lieu d’exception avec vue sur le Vercors, ouvert en 2011 dans la Drôme, invite à la perfection. Tout a été pensé pour offrir aux maroquiniers les meilleures conditions de travail et leur permettre de se concentrer sur le geste dans toute sa beauté.
Donner le sens
Jean-Marc Mansvelt fait confiance à ses collaborateurs et fait en sorte que chacun ait la capacité de déployer sa créativité, son envie et se sente responsable de ses projets. « Je considère que mon rôle est de leur servir de miroir. Je suis plutôt dans la délégation, l’encouragement. J’essaie de créer les conditions pour qu’ils aient le sens de la Maison dans laquelle ils s’inscrivent. J’ai la chance d’être exposé à une vision beaucoup plus large de Louis Vuitton, une partie de ma mission est de leur donner le sens pour qu’ils déploient créativité, énergie et exigence. Je crois à l’exemplarité et à l’effort. Je suis très attentif à créer des synergies et faire évoluer régulièrement nos organisations, nos talents. La chose dont je suis le plus fier, c’est d’avoir, en 25 ans de carrière, détecté et accompagné de nombreux jeunes talents. »
Une vraie concentration de talents
Louis Vuitton Malletier compte plus d’une centaine denationalités dont plus d’une vingtaine sont représentées dans les équipes de Jean-Marc Mansvelt. La diversité des profils : ingénieurs ayant une expérience en fabrication, diplômés d’écoles de commerce, personnes en reconversion est une vraie richesse.
Un nouveau parfum à la« Vuitton »
Pour mener à bien ce projet, Jean-Marc Mansvelt a fait appel à l’un des plus grands maîtres parfumeurs de ces 20 dernières années,Jacques Cavallier- Belletrud, qui conjugue savoir-faire, poésie, créativité et empathie. « Quand nous développons un nouveau métier, nous le faisons avec le niveau d’exigence et de perfection qui nous caractérise. » Avec ce projet, Louis Vuitton pourrait écrire une nouvelle page de son histoire, « nous avons ce luxe de prendre le temps, de ne proposer le projet que si nous nous sentons prêts ; le rapport au temps est quelque chose de très particulier chez Louis Vuitton. »
Pour la 8e année consécutive, le groupe LVMH est en tête des 100 entreprises préférées des étudiants des filières commerce et management. « Nous avons beaucoup de demandes de gens talentueux qui ont envie de nous rejoindre. Nous privilégions l’esprit entrepreneurial, le dynamisme, la créativité. Avec la curiosité et l’envie, tout est possible. » Dans cette concentration de talents, chacun a son rôle à jouer.
Ma vie d’ancien
HEC apprend la polyvalence, l’ouverture – inestimable – à de nombreuses disciplines, à l’autre et développe la curiosité. « C’est absolument essentiel dans mon métier, je dois m’intéresser au marketing, à la création, à la fabrication, aux magasins, à la publicité : rien ne doit m’échapper. » HEC apprend à structurer un raisonnement, à jouer avec l’ensemble des facteurs, à côtoyer de nombreuses cultures, à oser. « J’ai appris à mener de façon concrète des projets, j’ai gardé le souvenir du premier concert des Communards que nous avions invités sur le campus, Jimmy Somerville était dans la pleine puissance de ses moyens. Par provocation, nous avions baptisé notre promo « Association de malfaiteurs », le film était sorti cette année-là. L’école nous induisait à être honnête vis-à-vis de nous-mêmes, elle faisait naître en nous un sentiment de fierté. J’ai plutôt le souvenir d’une exigence. » Infiniment respectueux et redevable à l’école, Jean-Marc Mansvelt avoue ne pas « être très réseau » et trouve plus important de garder des contacts qu’il a choisis par amitié, ou par respect.
Chiffres clés Louis Vuitton
19 000 collaborateurs dont 5 000 en France
A.M.O.
Contact : www.louisvuitton.com