La France manque d’ingénieurs. Alors que les efforts de réindustrialisation de notre pays requièrent 55 000 nouveaux ingénieurs diplômés chaque année, les dernières promotions n’en rassemblent que 43 000 selon la 33e enquête réalisée par Ingénieurs et Scientifiques de France en 2022. Mais notre pays n’a pas de besoin de n’importe quels ingénieurs ! Pour faire face aux défis technologiques, économiques, sociaux, sociétaux, environnementaux qui sont les siens, des profils de techniciens purs et durs ne suffisent plus. De fait, avec son profil alliant technicité de pointe, SHS et valeurs humanistes, l’ingénieur INSA en 2023 s’impose définitivement comme l’ingénieur de la situation ! Enquête.
SOMMAIRE
Le mantra de l’ingénieur INSA
Rejoindre un INSA : mode d’emploi
Les chouchous des recruteurs
L’apprentissage de plus en plus plébiscité par l’ingénieur INSA en 2023
Industrie : un terrain de jeu infini
Vers un monde plus vert
Hybridation et ouverture culturelle : deux piliers essentiels
Dans les INSA, on cherche… et on trouve !
Inside l’INSA – Regards d’étudiants
Les campus vus par leur directeur
Le mantra de l’ingénieur INSA en 2023
Fondés sur un modèle d’éducation humaniste et de prospective, les INSA ont pour ambition de former des ingénieurs qui pensent le futur et agissent avec conscience. Un état d’esprit qui leur permettra d’affronter positivement et vertueusement une décennie marquée par les crises.
Sept écoles mais un seul modèle : celui imaginé par le fondateur des INSA, Gaston Berger, industriel et philosophe, en réponse à une problématique de massification : ouvrir l’accès aux études à une catégorie plus large de la population pour pallier le manque d’ingénieurs en France. Nous sommes en 1957. Depuis, les INSA ont évolué mais leur esprit reste le même.
Trois questions à Bertrand Raquet, président du Groupe INSA
Le mantra de l’ingénieur INSA ?
Un ingénieur INSA, c’est un cadre scientifique qui pense et agit pour la société. Cette approche prolonge l’ambition de Gaston Berger autour de l’ingénieur humaniste et du philosophe en action. Le travail collectif mené aujourd’hui dans les INSA consiste à redéfinir la position de l’ingénieur face aux transitions actuelles. Un ingénieur qui met ses connaissances au service d’une cause, de l’Humanité et de la société.
Comment ce modèle s’applique-t-il concrètement ?
À travers trois éléments : la formation, la recherche et l’objet social en termes de responsabilité sociétale. Notre objectif est de développer une formation en ligne avec les enjeux sociétaux, à travers un nouveau référentiel de l’ingénieur élaboré sur la base de 18 mois de travail réalisés avec The Shift Project. Ce référentiel est désormais prêt et se traduit notamment dans les spécialités.
>>>> Envie de devenir ingénieur INSA en 2023 ? Découvrez des témoignages de diplômés ! « Rejoignez une aventure humaine dans un groupe de service qui offre aux jeunes talents de nombreuses opportunités en France et à l’international » assure Olivier Roussat (INSA Lyon 87) directeur général du Groupe Bouygues. Alors ne cherchez plus, le champ des possibles : c’est ici !
Comment faire évoluer ce modèle, sans le détourner, pour faire face aux crises ?
En rafraîchissant notre modèle social pour recréer de la diversité dans nos INSA et répondre aux attentes des futurs employeurs de nos diplômés. À l’origine, les pères fondateurs voulaient massifier l’enseignement supérieur en sortant du modèle élitiste classique. Bien que nous comptions 30 % de boursiers en moyenne dans les INSA (donc bien plus qu’ailleurs), notre modèle social se dégrade avec le manque d’ascenseur social du bac. C’est donc un travail à mener à l’échelle du groupe.
L’Institut Gaston Berger, garant de l’identité de l’ingénieur INSA en 2023
Le 23 novembre 2022 était publié le tome 2 du livre blanc Diversités et ouverture sociale rédigé par les équipes de l’Institut Gaston Berger, service commun du Groupe INSA dédié à la promotion des diversités. L’ouvrage est l’aboutissement de deux ans d’analyses internes, de partage d’expériences et d’entretiens autour de l’égalité des chances au cœur des INSA.
Les deux voies principales de progression du modèle INSA
Afin de retrouver ce vivier de diversité, le Groupe travaille sur de nouvelles modalités à proposer au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Premier axe envisagé : détecter les talents non révélés au sein des communautés défavorisées. Avec l’ambition d’accompagner ces jeunes potentiels dans leur scolarité pour les mener jusqu’aux études supérieures, notamment dans les INSA. « Nous avons l’obligation de nous montrer disruptifs pour infléchir les courbes et axer vers l’équité en aidant ceux pour qui la marche sera plus haute à franchir avant de devenir ingénieur » précise Bertrand Raquet. Deuxième axe envisagé : construire une voie de recrutement parallèle à Parcoursup, impliquant d’accepter le principe de discrimination positive. « L’idée est d’embarquer d’autres écoles du Supérieur. Mais ce chantier de rénovation du modèle social des INSA est colossal. »
La Fondation INSA accompagne plus que jamais le modèle de l’ingénieur INSA en 2023
La Fondation INSA accompagne les écoles dans leur développement et a vocation à diffuser le modèle INSA, à l’image du programme Alliances. Le concept : créer des synergies au sein d’un triptyque composé d’une ONG ou d’une association, d’un industriel et du potentiel scientifique des INSA. « L’idée est de répondre à une problématique humanitaire en suscitant les avancées technologiques. Nous travaillons par exemple avec Handicap International sur la fabrication de prothèses low cost par impression 3D et sur l’identification des mines anti personnelles par des technologies de drones. Et nous mettons en place des stages et des thèses sur ces applications très concrètes » explique Stéphanie Petit, Déléguée Générale de la Fondation INSA.
Rejoindre un INSA : mode d’emploi
Concours, choix de matières, expériences à valoriser : les élèves des INSA vous donnent leurs tips pour rejoindre ces écoles d’ingénieurs de tous les possibles et s’y épanouir comme personne.
Avec 22 179 élèves ingénieurs en formation à la rentrée 2022, les sept écoles du Groupe INSA recrutent de la 1re à la 4e année, sous statut étudiant ou en apprentissage, offrant ainsi de multiples portes d’entrée : Parcoursup en bac général, STL ou STI2D, bac +1, CPGE, DUT, BTS, L2 ou L3, en cursus ingénieur, filière internationale, double diplôme, mastère spécialisé, etc.
Le dossier qui fait la différence de l’ingénieur INSA en 2023
Avec la diversité pour principe fondateur, le Groupe entend recruter des profils scientifiques variés, avec une forte appétence pour les mathématiques et des compétences solides sur une autre spécialité. Néanmoins, l’examen des candidatures inclut plusieurs critères :
Le dossier scolaire (incluant les notes de 1re)
Les notes obtenues au bac
Un entretien de valorisation
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Mais quoi de mieux que le conseil d’un élève afin de mettre toutes les chances de son côté pour rejoindre l’école qui vous permettra de devenir un ingénieur INSA en 2023 ?
Margaux Millour, étudiante en 1re année à l’INSA Rennes
Élève en 1re année STPI (sciences et techniques pour l’ingénieur) en filière internationale, Margaux Millour a intégré l’INSA Rennes directement après son bac via la plateforme Parcoursup. L’école est la seule à proposer certaines options en informatique et une 3e langue vivante. Ses tips pour candidater ? « J’ai beaucoup travaillé ma lettre de motivation sur Parcoursup. Outre le bulletin, c’est la seule chose que l’on peut faire pour augmenter ses chances d’intégration. Pour se préparer aux entretiens qui ont lieu en mai, un conseil serait de réfléchir aux questions classiques du type : « Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? », « Qu’est-ce qu’être ingénieur pour vous », etc. Le but n’est pas d’avoir une réponse toute prête, mais de ne pas être à court d’idées le jour J. » Si Margaux n’a pas encore eu le temps de totalement s’investir dans la vie associative, elle apprécie déjà sa vie sur le campus. « Il y a plus d’une cinquantaine d’associations et je trouve ça incroyable : chaque étudiant.e peut en trouver une qui l’intéresse selon ses affinités. Ce que je préfère, c’est l’ambiance sur le campus. On a des emplois du temps qui restent quand même assez chargés, alors tout ce qui se passe en dehors des cours, comme les festivals et événements proposés par les différentes associations, permet de déconnecter. »
Anthony Tran, en 5e année de Mécanique énergétique à l’INSA Hauts de France, spécialité Mécanique fluide et énergie
« En tant qu’étudiant, tu as besoin d’avoir un bon diplôme d’une école assez généraliste mais tu as également besoin d’avoir tout le divertissement qu’il faut pour t’accompagner au long de tes cinq ans d’études. Tu rencontreras ta petite bulle d’amis qui grandira jusqu’à ton diplôme. La formation que l’INSA te propose est complète et te permettra d’atteindre l’objectif que tu t’es donné ! Contrairement à ce que tu penses, le diplôme d’ingénieur n’est pas quelque chose d’inaccessible, loin de là ! Il suffit d’avoir une certaine motivation et un objectif en tête. »
Louise Charles, en 5e année à l’INSA Strasbourg, spécialité Génie électrique
Louise Charles a intégré l’INSA après sa terminale S-SVT. Son conseil : avoir un dossier solide qui mette l’accent sur les mathématiques et la physique au lycée. Une terminale S-SI est même plus conseillée selon elle pour intégrer un INSA. « Je savais que je voulais faire des études d’ingénieur. J’ai postulé également à des prépa, classiques et intégrées, dans lesquelles j’ai été acceptées. Afin de faire mon choix, j’ai pris en compte plusieurs critères : la vie étudiante, les débouchés, l’aspect pratique et théorique des formations, la spécialisation dans un domaine, etc. C’est donc l’INSA qui l’a emporté, et je suis tout à fait satisfaite de mon choix. L’INSA permettait de faire une prépa dans l’école, suivant relativement le même programme que les prépas classiques, très générales. Pour en avoir discuté avec des amis, il est apparu qu’une bonne partie de ce qu’ils avaient appris ne se retrouvait pas dans leurs programmes respectifs en écoles d’ingénieurs, ce qui n’est pas le cas à l’INSA. » Une fois intégré, pas de panique, les futurs élèves seront très bien accueillis et accompagnés pendant les premiers mois et tout au l’année. Toutefois, pour vous épanouir au mieux, « essayez de participer à des évènements au début d’année mais dans tous les cas, les évènements sont nombreux et très bien indiqués. De plus, la vie étudiante est très riche : associations humanitaires, événementielles et engagement étudiant sont au rendez-vous. La spécialisation se fait dès la 2e année, ce qui permet de pouvoir assimiler plus de connaissances et de culture sur le domaine étudié. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle j’ai choisi l’INSA Strasbourg en particulier. »
>>>> Envie de devenir ingénieur INSA en 2023 ? Découvrez des témoignages de diplômés : Avec Deloitte, passez à l’offensive pour répondre aux grands enjeux cyber – Dans le but de consolider son leadership dans des domaines cruciaux comme la cybersécurité, Deloitte mobilise un ensemble de compétences diversifiées. Témoignage d’Imade Elbaraka (INSA Lyon 05), Directeur général de la BU Cybersécurité pour Deloitte France & Afrique francophone.
Violette Morice, 1re année à l’INSA Centre-Val de Loire
Violette Morice a un parcours particulier et une spécificité : elle étudie à l’École de la Nature et du Paysage (ENP) rattachée à l’INSA CVL. Une école qu’elle a rejointe par curiosité et par passion. « J’ai toujours aimé la nature de manière intrinsèque, j’ai réalisé un bac S avec pour projet de devenir vétérinaire. J’aime les sciences mais c’était trop abstrait et trop éloigné de la manière dont je voulais vivre mon rapport à la nature. » Après son bac en 2019 et quelques mois en fac de biologie (trop impersonnel pour elle), direction la montagne pour une saison d’animation… qui s’est terminée à cause du Covid. Violette Morice décide alors d’intégrer un BTS d’aménagement paysager pendant deux ans. Une expérience ultra positive qui l’amène à changer son regard sur le monde, sa construction, son origine, son devenir, la place de l’Homme… « Mais je sentais qu’il me manquait des clés et que c’était juste un avant-goût, comme une porte ouverte. J’ai donc passé le concours de 1re année de l’INSA ENP Blois en juin 2022, en appréhendant quelque peu l’épreuve de dessin mais en étant convaincue et déterminée. Nous étions six élèves de mon BTS à le tenter et nous sommes deux à avoir été admis. » Son conseil à de futurs candidats ? « Prendre contact avec des élèves ou d’anciens élèves, s’entraîner en anglais, s’intéresser au paysage bien évidemment, être curieux et arriver à l’entretien de 1re année bien préparé et confiant. » Violette Morice n’a pas tardé à trouver ses marques à l’ENP. Comment ? En prenant le temps de « traîner » dans l’école, de parcourir les différents ateliers, de participer aux événements proposés et en se joignant, même ponctuellement, à des groupes. « J’ai pu m’initier à la sérigraphie, l’œnologie, la photographie, rencontrer des personnes dans l’école et en dehors, observer les oiseaux avec des pros durant des ateliers, réaliser une balade sonore… Je conseille vraiment de faire l’effort de sortir au début afin de s’intégrer et de s’impliquer dans cette nouvelle vie et cette nouvelle ville qui sera la vôtre pour cinq ans. »
Clément Guichard, en 4e année de Génie civil à l’INSA Toulouse
Après un bac technologique en 2019, Clément Guichard intègre l’INSA Toulouse en post-bac. « L’INSA était pour moi une évidence : une école d’ingénieurs publique et renommée. De plus, ayant un bac techno, intégrer une école d’ingénieurs post-bac était un grand privilège. La candidature est la même que pour les bac S. Mon conseil pour intégrer ? Il faut s’y prendre dès la Première au lycée. J’étais en tête de classe dans les matières scientifiques. Et surtout ne pas hésiter à demander tous les INSA de France car cela reste le même groupe. Concernant la convocation à l’entretien oral, ne stressez pas. C’est un entretien non scolaire. Si vous avez vraiment envie d’intégrer le groupe, faites-le ressentir et il n’y aura pas de problème. Pourquoi Toulouse ? Parce que c’est LA ville étudiante, où l’on peut avoir une vie associative et sociale intense en dehors de l’INSA. Même si la seule vie étudiante à l’INSA Toulouse suffit à s’épanouir ! »
Ingénieur INSA en 2023 : LE chouchou des recruteurs
Avec une durée moyenne de recherche d’emploi équivalent à un mois, l’employabilité est au top pour l’ingénieur INSA en 2023 ! Avec plus de 80 spécialités en ingénierie, les ingénieurs INSA ne manquent pas d’atouts auprès des entreprises.
« Quand elles recrutent un ingénieur INSA, les entreprises savent sur quel socle de valeurs et quel niveau d’excellence scientifique il a été formé. Au-delà des compétences techniques développées tout au long du cursus, c’est l’association avec les sciences humaines et sociales et cet esprit humaniste qui est plébiscité » rappelle Stéphanie Petit, déléguée générale de la Fondation INSA et directrice Relations entreprises de l’INSA Rouen Normandie.
La diversité, moteur de recrutement
Si toutes les formations d’ingénieurs font de la diversité un objectif, les INSA ont pris une longueur d’avance en construisant leur modèle autour de cette notion. Une diversité qui trouve un écho certain auprès des entreprises dans un contexte de transformations multiples. Parmi les 22 179 élèves ingénieurs en formation en 2022, pas moins de 30,4 % sont boursiers et 34,7 % sont étudiantes, soit 6,7 points de plus que la moyenne nationale toutes écoles d’ingénieurs confondues. Reconnue comme un des six atouts du Groupe, cette ouverture à toutes les diversités participe à « proposer des formations où science et conscience s’entremêlent » et aboutit à une autre force des INSA : une insertion professionnelle remarquable, avec 99 % des diplômés qui signent leur contrat moins de six mois après la sortie de l’école.
>>>> Envie de devenir ingénieur INSA en 2023 ? Découvrez des témoignages de diplômés : Safran Helicopter Engines fait décoller votre carrière – « Faire décoller des hélicos avec nos moteurs, ça vous met des étoiles plein les yeux ! » assure Guillaume Blanc, (INSA Toulouse 01), Vice-Président MRO chez Safran Helicopter Engines. Le leader mondial des moteurs d’hélicoptères recrute massivement. C’est le moment de rejoindre une industrie en route vers la décarbonation de ses activités.
Ancrage local et ouverture internationale : le glocal dans l’ADN de l’ingénieur INSA en 2023
Avec 117 nationalités représentées, les INSA ont mis le cap sur l’international, à commencer par la participation du Groupe à l’université européenne ECIU University. Plus de 99 000 ingénieurs INSA sont aujourd’hui répartis aux quatre coins du monde. Avec une dizaine de langues étrangères étudiées sur les campus et près de 3 700 étudiants internationaux accueillis chaque année, les élèves évoluent tout au long de leur parcours dans un environnement interculturel. Ils ont également la possibilité d’effectuer un stage à l’étranger, dans une entreprise ou un laboratoire, et même d’intégrer une filière internationale en 1re ou 2e année. 24 % des diplômés de l’INSA des Hauts-de-France travaillent ainsi à l’étranger. L’INSA Strasbourg, quant à lui, compte 25 % de ses ingénieurs en Génie civil à l’international, pour une moyenne toutes spécialités confondues de 15 %. Dans les autres INSA, cette proportion est plutôt comprise entre 4 et 10 %.
Côté insertion professionnelle, l’ingénieur INSA en 2023 c’est…
Salaire brut moyen annuel à l’embauche : 37,4 K€ (primes incluses)
Plus de la moitié des diplômés trouvent leur premier emploi avant l’obtention de leur diplôme
Les trois secteurs d’embauche privilégiés : énergie/bâtiment et génie civil/informatique
Zone d’emploi : 1/3 des diplômés exerçant en France travaillent en Île-de-France et 2/3 en province
Taille de l’entreprise : elle varie selon l’INSA, mais en moyenne 37% des Alumni travaillent dans une PME-PMI, 31 % en ETI et 28 % dans un grand groupe
Le point de vue de Stéphanie Petit, Directrice Relations Entreprises de l’INSA Rouen Normandie
« Les relations entreprise sont très sollicitées par les entreprises de toutes tailles. Nous travaillons globalement avec les partenaires des INSA en leur offrant un accès de proximité avec nos étudiants, en mettant en place des job datings… Nous essayons également de répondre aux attentes de nos étudiants en élargissant nos panels de typologies d’entreprise. On observe une vraie intention de leur part d’aller vers le monde associatif, les ONG, les organisations d’intérêt général… et aussi quelques startups. Concernant les entreprises, notre rôle est de leur faire comprendre que le recrutement est différent aujourd’hui. Nous avons ce rôle de relais entre les jeunes et l’écosystème économique. Des comportements positifs arrivent avec ces nouvelles générations. L’approche en matière de ressources humaines doit donc être à l’écoute et s’adapter à ces nouveaux critères. Et le meilleur moyen reste d’associer les entreprises le plus tôt possible dans les parcours de formation en les faisant intervenir sur des projets communs. »
L’apprentissage de plus en plus plébiscité par l’ingénieur INSA en 2023
Avec 31 spécialités proposées en apprentissage, les INSA rassemblent 1 200 apprentis-ingénieurs en formation et diplôment 340 étudiants par cette voie chaque année. Présentation des parcours en apprentissage et conseils pour les réussir avec succès.
Plébiscité par les entreprises et par les étudiants, l’apprentissage a plus que jamais la cote dans les INSA, à l’image de l’INSA Strasbourg dont la 1re promotion d’apprentis en Génie civil a fait le plein dès la rentrée 2022. L’école ne compte plus que deux formations non accessibles en alternance (architecture et topographie) et a généralisé ses contrats professionnels à l’ensemble de ses promotions.
L’INSA Rouen Normandie montre la voie
Très en pointe en matière d’apprentissage, l’école, créée à l’origine par des industriels, propose un tiers de ses formations par apprentissage. Des formations orientées vers les enjeux actuels des entreprises : performance énergétique, sécurité des procédés, génie industriel… Près de 9 % des étudiants (176 sur 2 000 étudiants) sur ses campus de Rouen et du Havre sont aujourd’hui en alternance. Résultat, l’école a créé son propre CFA en juillet 2020. « Le retour d’expérience est très positif car le CFA permet de maîtriser toute la chaîne d’accompagnement administratif et financier des entreprises et d’accroître notre visibilité. Tous autour de la table, nous discutons de leurs besoins en expertises. Cette fine connaissance de leurs attentes en matière de compétences RH nous permet de mieux les accompagner dans leur développement » présente Mourad Boukhalfa, directeur de l’INSA Rouen-Normandie. Lauréate d’un appel à projet Compétences et Métiers d’Avenir (CMA), l’école lancera en 2023 un projet de formation d’ingénieur en intelligence artificielle dont une partie ouverte en apprentissage, ainsi qu’un autre projet sur les métiers du nucléaire avec la volonté d’augmenter significativement le nombre de diplômés formés en alternance.
>>>> Envie de devenir ingénieur INSA en 2023 ? Découvrez des témoignages de diplômés : CEA Le Ripault : au cœur de la dissuasion française – Vous souhaitez rejoindre une entreprise à la pointe de la technologie et mettre vos compétences aux services de l’État ? C’est au CEA Le Ripault que ça se passe ! Yvan Martin (INSA Strasbourg 83), directeur du CEA Le Ripault, nous en dit plus sur son quotidien dans le secteur de la dissuasion nucléaire. Rencontre.
Trois questions à Margaux Chollet, étudiante en 5e année à l’INSA de Strasbourg
En cycle d’étude d’ingénieur Génie électrique, Margaux Chollet réalise cette formation depuis sa 3e année en alternance chez Hager Group en tant qu’apprentie-ingénieure en validation électronique.
Pourquoi l’apprentissage ?
Ayant toujours été manuelle (bricolage, peinture…), la voie de l’apprentissage a été une évidence. En 1re année, nous avions la possibilité de suivre une option Perspective alternance qui comprenait, entre autres, des visites d’entreprises, des projets spécifiques, du théâtre… Allier théorie et pratique au plus tôt dans mon parcours m’a tout de suite attirée. Le choix définitif de cette alternance a également été motivé par la pandémie : pouvoir bénéficier en sortie d’école de trois ans d’expérience me paraissait opportun dans un climat très indécis.
Et pourquoi l’INSA ?
J’ai choisi l’INSA pour réaliser mon cursus ingénieur en grande partie pour les valeurs humanistes que cette école véhicule. Lors de ma première année généraliste à l’INSA, près de 40 % de l’effectif était féminin. Je suis fière de savoir que mon école encourage les femmes à réaliser cette formation technique encore trop masculine et j’ai à cœur de montrer que tout le monde peut y arriver, même en alternance. Quant au choix de Strasbourg, j’avais étudié les différents cursus accessibles en fonction des villes et le génie électrique ou la mécatronique m’intéressait particulièrement. De plus, il s’agit d’une ville étudiante dynamique, dotée d’un paysage naturel et culturel riche et tournée vers l’écologie.
Un conseil pour réussir son apprentissage ?
Il est nécessaire de faire preuve d’une grande rigueur, de savoir trouver son rythme, de se passionner pour ce que l’on fait et d’être acteur de sa formation. C’est pour moi une très grande réussite et un énorme épanouissement professionnel. À la fin de mon alternance, je compte donc directement chercher un emploi, car après avoir mis le pied dans le monde de l’entreprise, j’aurai du mal à en sortir ! Et je resterais volontiers dans mon entreprise d’accueil car j’ai pu y trouver des défis techniques, ainsi que de belles rencontres humaines.
Industrie : un terrain de jeu infini pour l’ingénieur INSA en 2023
Énergie, développement durable, aménagement des territoires, réindustrialisation… Les INSA n’ont pas attendu que ces questions trustent l’actu pour développer des expertises de pointe. Toutes les spécialités des INSA que vous ne trouverez nulle part ailleurs… se trouvent ici !
L’INSA Centre-Val de Loire fait le plein d’énergie
Fait unique dans les INSA : l’École de la Nature et du Paysage (ENP) de Blois est directement intégrée à l’INSA CVL. Sa vocation : travailler sur les questions de transition écologique et énergétique des territoires. « Notre spécialité repose sur les transformations spatiales. Les paysagistes travaillent sur les questions de transitions à l’échelle du territoire, mais sur des échelles très vastes, intégrant les évolutions urbaines, agricoles, la question de l’eau, la biodiversité, l’écologie… » explique Lolita Voisin, directrice du département École de la Nature et du Paysage (ENP). Une complexité qui crée « naturellement » des passerelles avec la filière Énergies renouvelables nouvellement créée à l’INSA CVL. Les équipes pédagogiques ont travaillé ensemble pour créer des dispositifs croisés. « Cette formation ENR est une option de 5e année intégrée au diplôme Génie des systèmes industriels. Elle est construite autour de trois blocs principaux : la production d’énergie électrique, le stockage de l’énergie et le réseau d’énergie. Nous misons beaucoup sur la pédagogie par projet car elle implique les étudiants, mais aussi les industriels et nos partenaires. Nous travaillons ainsi en étroite collaboration avec des experts d’EDF, d’ENEDIS ou du CEA pour apporter un haut niveau de technicité » poursuit Thomas Defforge, Responsable de la formation ENR.
Un projet commun à La Rochelle
Exemple de cette complémentarité entre les deux formations : l’atelier de travail commun réalisé pour la ville de La Rochelle entre des élèves de 4e année à l’ENP et de l’option ENR. « L’idée est de faire travailler ensemble ingénieurs et paysagistes sur le terrain, pour mixer leurs visions spatiale et temporelle et comprendre les problématiques locales. La Rochelle nous a ainsi financé une étude les mettant dans un contexte préprofessionnel très intéressant impliquant une obligation de résultats. Nous croyons beaucoup en cette croisée des regards » explique Jérôme Fortineau, directeur des Formations de l’INSA Centre-Val de Loire.
Apprendre à manager l’environnement et l’éco-efficacité énergétique à l’INSA Lyon
Depuis près de 30 ans, le programme du Mastère Spécialisé® Manager de l’environnement et de l’éco-efficacité énergétique (ME4) s’adapte en continu aux nouvelles compétences exigées dans le domaine du développement durable et de la transition énergétique. Aujourd’hui, le socle de la formation repose sur l’écologie industrielle et territoriale, l’économie circulaire, la maîtrise de l’énergie et la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). La formation se déroule sur une année avec un semestre théorique composé de huit unités d’enseignement en lien avec cinq blocs de compétences à valider. Le second semestre est une mission en entreprise d’environ six mois. L’enseignement se veut à la fois pluridisciplinaire et professionnalisant grâce à l’intervention d’une centaine de spécialistes, de professionnels de l’industrie, d’institutionnels et de représentants de collectivités locales. « La formation est très ouverte par un recrutement d’auditeurs venant d’horizons très différents (ingénieurs, biologistes, économistes, juristes etc.). Nos promotions sont à plus de 50 % féminines et une bonne partie de la promotion est en reconversion professionnelle. De même des interventions sur la RSE, le développement durable ou encore la prise en compte du handicap, font que la spécialité témoigne bien de l’esprit INSA » témoigne Belkacem Benadda, directeur du Mastère Spécialisé Manager de l’Environnement et de l’Éco-Efficacité Énergétique. En complément, des visites d’installations sont programmées ainsi qu’un séjour de deux jours à Biovallée, un territoire rural européen de référence en matière de développement durable.
>>>> Envie de devenir ingénieur INSA en 2023 ? Découvrez des témoignages de diplômés : Crédit Mutuel Arkéa : la Bretagne, nouvel eldorado de la data – « Rejoignez un groupe qui a mis la data au cœur de sa stratégie de développement ! » lance aux jeunes talents Maxime Havez (INSA Rennes 12, Université de Rennes 12), Chief Data Officer du Crédit Mutuel Arkéa.
INSA Hauts-de-France : le seul diplôme d’ingénieur en Audiovisuel et Multimédia en France
La spécialité Audiovisuel et Multimédia est née en septembre 2022 de la rencontre de l’expérience acquise à l’université Polytechnique Hauts-de-France depuis 1977 et des tensions en termes de recrutement dans ce secteur. « La technique ne suffit plus. L’ingénieur a une responsabilité sociétale et environnementale. Les valeurs humaines sont essentielles. Notre spécialité propose en plus du tronc commun des enseignements en humanités spécifiques, de sorte que les étudiants ont une vision holistique du secteur et peuvent apporter des solutions techniques en accord avec les valeurs humaines et écologiques » précise Michel Pommeray, directeur de la spécialité Audiovisuel et multimédia. Après un premier semestre consacré aux cours, travaux dirigés et travaux pratiques, le second est conclu par une mise en situation professionnelle qui permet aux étudiants de synthétiser et d’articuler les compétences acquises au cours de l’année. La réalisation d’un direct TV favorise ainsi la mise en œuvre d’équipements audiovisuels, d’équipement réseaux et des systèmes informatiques tels qu’ils pourront en rencontrer lors de leur stage au semestre suivant. « Grâce à nos échanges incessants avec les industriels pour définir les contenus et l’organisation de rencontres avec des ingénieurs du secteur (conférences ou masterclass thématiques, journées professionnelles…), les jeunes acquièrent les connaissances et compétences nécessaires pour accéder à des postes clés. Ils auront surtout été sensibilisés et auront bénéficié d’une formation ouverte et progressiste, ainsi que d’un réseau des anciens solidement implanté et dynamique. »
Et le César des Meilleurs effets visuels est attribué à…
… un ancien diplômé de l’INSA Hauts-de-France ! Guillaume Pondard est en effet le tout premier lauréat du César des meilleurs effets visuels récompensant, en 2022, son travail sur le film Annette de Leos Carax. Diplômé en 1997 de l’université Polytechnique des Hauts-de-France, il témoigne de l’expertise de l’école en matière d’audiovisuel.
L’INSA Strasbourg vous fait un topo
La formation en topographie est réalisée au sein d’une spécialité à part entière et non en option. Les étudiants topographes suivent ainsi des cours métiers pendant trois à quatre ans (suivant l’année de leur intégration à l’INSA Strasbourg), mais sont amenés à effectuer des relevés sur le terrain dès la 2e année et à travailler sur des projets concrets en 4e et 5e année. L’ingénieur topographe acquiert ainsi de nombreuses compétences (maîtrise d’œuvre, gestion et surveillance des ouvrages existants, observation des mouvements de sols à l’échelle des continents, archéologie, gestion et aménagement du territoire, BTP, cartographie numérique, modélisation 3D, traitement d’images, etc.) lui ouvrant un très large éventail de carrières. « La spécialité topographie a été créée en 1897, mais la formation en spécialité topographie suit les évolutions scientifiques et techniques. En moyenne, nos étudiants topographes sont embauchés en moins d’un mois après l’obtention de leur diplôme. Environ 35 % de filles suivent la formation, et un à trois sportifs de haut niveau (SHN) sont régulièrement inscrits. Plus récemment, la sensibilisation des étudiants aux problématiques de développement durable et responsabilité sociétale ont été introduites dans les enseignements sous la forme d’ateliers (fresque du climat), projets d’éco-conception, etc. » explique Gilbert Ferhat, coordinateur de la spécialité Topographie. Parmi les projets menés : la numérisation de bâtiments historiques tels que la tour Heinrich des Ponts Couverts à Strasbourg, ou le projet TIR4sTREEt qui modélise la présence des arbres en ville pour la micro-climatologie urbaine. « Acteur de l’aménagement du territoire, l’ingénieur géomètre topographe est amené à travailler avec les entreprises du monde de la construction mais aussi avec les collectivités territoriales (mairies, communes, grandes métropoles…). L’humanitaire, le climat, l’archéologie, et bien d’autres secteurs, peuvent être le terrain d’application de la topographie. »
>>>> Envie de devenir ingénieur INSA en 2023 ? Découvrez des témoignages de diplômés : Serimax : Allez à la source des nouvelles énergies – « Participez à la construction des moyens de production d’énergie propres de demain ! » lance aux jeunes diplômés Thibaud Robin (INSA Toulouse 05), directeur Sourcing de Serimax-Vallourec Group. Le leader mondial dans le domaine du soudage par pipeline recrute. Laissez-vous séduire !
Vers un monde plus vert : l’objectif de l’ingénieur INSA en 2023
Lancée en septembre 2020, l’initiative ClimatSup INSA en partenariat avec le think tank The Shift Project a pour objectif l’intégration des enjeux socio-écologiques au cœur de toutes les formations du Groupe INSA dès la rentrée 2022. Tour d’horizon des transformations en cours.
Après dix-huit mois de travail, The Shift Project a présenté, le 10 mars 2022, les grandes conclusions du projet ClimatSup INSA dans son rapport ClimatSup INSA – Former l’ingénieur du XXIe siècle. Mais les équipes pédagogiques des différentes écoles du Groupe se sont emparées du sujet depuis plusieurs années déjà, à l’image de l’INSA Lyon dont la démarche prospective a été lancée dès 2018.
Répondre aux attentes des élèves
78 % des ingénieurs estiment que leurs études supérieures ne les ont pas du tout ou pas tellement formés aux enjeux de développement durable. C’est sur la base de ce constat que le Groupe INSA a décidé de repenser sa formation autour d’un ingénieur humaniste, mais aussi durable et responsable. Si cette démarche implique la refonte de l’approche pédagogique, elle répond surtout à de fortes attentes, à commencer par celles des élèves-ingénieurs eux-mêmes. Premier enjeu : former et doter les étudiants des connaissances et compétences nécessaires pour contribuer à la transformation des futures entreprises dans lesquelles ils seront amenés à travailler. « Les étudiants ont été moteurs dans la naissance du chantier et partie prenante de la réflexion depuis des années. C’est sous leur impulsion que l’INSA Lyon a signé la Charte d’engagement Développement Durable en 2016. Des groupes de travail mixant étudiants et enseignants se sont créés afin de réfléchir à la manière dont mieux intégrer ces questions dans la formation. Les élèves se sont aussi mobilisés en faveur des grèves pour le climat en 2019… Les étudiants ont véritablement poussé pour que ces enjeux soient bien pris en compte par l’établissement » insiste Nicolas Freud, chargé de mission Évolution de la formation à l’INSA Lyon.
En route vers l’ingénieur… d’aujourd’hui
« Le projet n’a pas vocation à former les ingénieurs de demain mais bien les ingénieurs d’aujourd’hui. Les élèves ont déjà commencé à intégrer les bonnes pratiques de développement durable et à choisir de plus en plus de stages liés à ces problématiques. Sur l’analyse impact climatique par exemple. Nos élèves travaillent donc déjà pour améliorer le monde, y compris les alternants qui eux aussi sont formés au développement durable et à la Fresque du climat » explique Renata Troian, enseignante-chercheuse à l’INSA Rouen Normandie et référente ClimatSupINSA à l’INSA Rouen.
Une approche par compétences
La principale transformation induite par les recommandations de The Shift Project concerne l’approche pédagogique : désormais, les compétences de développement durable seront intégrées à chaque matière enseignée dans chaque département des écoles et appliquées auprès de l’ensemble des élèves, quel que soit leur parcours. Un changement essentiel qui fait de la formation des enseignants une clé de succès, comme le présente Renata Troian : « cette application se traduit différemment selon le département concerné. Chacun est autonome car si certains domaines, comme l’énergie, peuvent facilement s’adapter, pour d’autres disciplines comme les mathématiques, c’est plus compliqué. L’idée est d’aboutir à un référentiel complet des compétences. Mais le point le plus important repose sur la formation des enseignants. Deux voies sont possibles : soit on adapte le cours existant, soit on crée un nouveau cours dédié. Toutes les écoles INSA travaillent ensemble depuis septembre, matière par matière. Mais chaque établissement a sa propre stratégie en termes de développement durable. »
>>>> Envie de devenir ingénieur INSA en 2023 ? Découvrez des témoignages de diplômés : Construisez-vous un avenir de confiance chez Thales – Si comme Lilian Seigneur (INSA Toulouse 03), directeur BU Défense et Secteur Public des Services Numériques de Thales, vous souhaitez rendre le monde numérique plus sécurisé et durable, n’attendez plus ! Venez le challenger sur des problématiques 3.0.
Les grandes étapes à venir pour l’ingénieur INSA en 2023
Depuis la rentrée 2022, tous les élèves des différents INSA travaillent sur les nouvelles maquettes de formation. Dans les deux années à venir, tous les enseignements seront mis en place dans toutes les années d’étude. Dès lors, les INSA pourront travailler sur l’amélioration continue de leurs formations. L’INSA Lyon est ainsi en train de finaliser un module de 28 heures qui sera proposé au second semestre aux étudiants de 1re année. Les étudiants auront au minimum 24 crédits (soit l’équivalent d’un semestre) consacrés à ce sujet socio-écologiques. « C’est très challengeant car nous souhaitons rendre cohérents tous ces nouveaux enseignements tout au long des cinq années de cursus. Nous avons donc, sur la base d’un socle commun, élaboré de manière transversale des propositions de contenus détaillées pour chacun des thèmes : climat, énergie, ressources, analyse du cycle de vie et des impacts environnementaux, enjeux du vivant et de la santé… Il s’agit maintenant de décliner ces contenus dans chaque enseignement tout en tenant compte des spécificités liées aux spécialités » poursuit Nicolas Freud.
Décloisonner l’ingénierie : un impératif pour l’ingénieur INSA en 2023
Au-delà des défis socio-écologiques, le projet ClimatSup INSA présente un autre intérêt : celui de décloisonner l’ingénierie à travers une approche transversale, systémique et pluridisciplinaire qui amène à travailler autrement. Une transformation indispensable pour relever un autre défi de taille : celui de se former à grande échelle. « Il faut construire une expertise collective, se former entre pairs et se forger une légitimité, individuelle et collective. Chaque brique pédagogique implique de former une cinquantaine d’enseignants et de les faire monter en compétences. D’où l’intérêt de travailler de façon désilotée avec l’ensemble des disciplines : physique, chimie, sciences humaines et sociales, mécanique… Car selon le sujet, il y a toujours une discipline qui se sera plus à même de former les autres. Cet élan collectif est très appréciable » estime Nicolas Freud.
Une communauté apprenante
Puisqu’il faut décloisonner, autant sortir de l’école et embarquer tous les acteurs de l’écosystème dans ce projet de transformation durable. C’est bien l’idée portée par les INSA : former les futurs ingénieurs, mais également les ingénieurs déjà en poste, non formés aux enjeux du développement durable, pour accompagner les entreprises dans leur propre transformation, comme l’explique Nicolas Freud. « Nous devons partager avec les autres écoles INSA et nos partenaires extérieurs pour constituer une communauté apprenante et progresser le plus rapidement possible en s’inspirant des meilleures pratiques identifiées. »
Renforcer les liens avec les entreprises pour favoriser l’employabilité de l’ingénieur INSA en 2023
Les enjeux socio-écologiques concernent tous les acteurs de la société, à commencer par les entreprises. Par conséquent, mieux comprendre les enjeux de transformation des entreprises aide à mieux comprendre ce sur quoi former les étudiants. Une réflexion fondamentale car elle questionne sur le rôle que devront jouer les futurs diplômés, des ingénieurs de plus en plus amenés à être des acteurs des transformations. C’est pourquoi les INSA travaillent de plus en plus avec les entreprises sur les sujets de formation, à travers des programmes partenariaux et leurs fondations. « Les entreprises sont confrontées à des enjeux de transformation absolument considérables qu’elles commencent à appréhender. Notre rôle dans les INSA est de donner à nos étudiants les compétences pour qu’ils aient la bonne posture afin de les amener à jouer un rôle dans des prises de décision éclairées. Nous devons faire de nos ingénieurs des acteurs qui suscitent l’intelligence collective pour prendre des décisions éclairées collectivement, des acteurs impliqués dans un collectif et qui vont contribuer à concevoir les bonnes trajectoires » conclut Nicolas Freud. Voilà le véritable enjeu derrière ClimatSup INSA !
>>>> Envie de devenir ingénieur INSA en 2023 ? Découvrez des témoignages de diplômés : Venez construire le BTP responsable dès à présent chez Léon Grosse – Envie de rejoindre une entreprise qui associe la solidité d’un grand Groupe et l’agilité d’une start-up ? Découvrez Léon Grosse, un Groupe diversifié du BTP et l’une des plus belles ETI made in France.Bruno Alléard (INSA Rennes 86), Directeur Général Adjoint de Léon Grosse vous livre le secret de son parcours professionnel en béton et les ambitions 2023 (et au-delà) de Léon Grosse.
Hybridation et ouverture culturelle : deux piliers essentiels de l’ingénieur INSA en 2023
Doubles diplômes, partenariats d’excellence, filières ingénieures inédites, sport et arts au plus haut niveau : l’hybridation n’a pas de secret pour les ingénieurs INSA ! Portraits d’étudiants qui font de la force du réseau INSA leur meilleure arme pour briser les silos et tracer leur sillon.
Le Groupe INSA en 2022, c’est 3 334 ingénieurs diplômés mais aussi 57 architectes et 23 paysagistes. Et parmi les 22 179 élèves actuellement en formation, les écoles accueillent, entre autres, 519 élèves sportifs de haut niveau et 629 étudiants dans les filières artistiques. Preuve que l’on peut à la fois réussir ses études et vivre sa passion.
Clément Martineau, 19 ans, champion du monde de voile et étudiant en 2e année STPI à l’INSA Centre – Val de Loire
« J’ai décidé d’intégrer l’INSA CVL car c’est une école d’ingénieurs de grande renommée qui aménage bien les études pour les sportifs de haut niveau. Cela fait maintenant une dizaine d’années que je fais de la voile. C’est une passion que j’ai depuis tout petit. Associer des sensations de glisse à un sport mécanique dans un élément naturel, je trouve ça fabuleux. Je me donne à fond dans ce sport et surtout dans la compétition, ce qui m’a permis de décrocher deux titres de Champion du monde, un titre de Champion d’Europe, un de Vice-champion d’Europe et plusieurs titres de Champion de France (en catamaran moins de 21 ans). J’essaye de m’organiser au mieux et d’anticiper les gros championnats et les stages. L’INSA m’aide beaucoup dans l’aménagement de mon emploi du temps, notamment dans le dédoublement de mes années d’études. »
Marine Pubert, 20 ans, en 3e année du double diplôme INSA Rennes-Sciences Po
Pourquoi cette double voie ? Alors que je préparais mon bac scientifique, je ne savais pas trop quoi faire plus tard. J’ai d’abord pensé à rejoindre une école d’ingénieurs dans un cursus classique. Mais j’avais déjà une préférence pour l’INSA du fait de sa reconnaissance académique, ses possibilités d’échanges à l’international et ses liens avec l’industrie. Puis, j’ai découvert la filière INSA-Sciences Po sur Parcoursup. Je l’ai alors choisie pour sa pluridisciplinarité et son ouverture d’esprit.
Comment sont organisés les enseignements ? C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai choisi l’INSA Rennes. La filière Sciences Po s’effectue en six ans. Les deux premières années, nous ne sommes qu’entre étudiants de ce double diplôme, le matin à l’INSA et l’après-midi à Sciences Po. En 3e année, nous intégrons notre spécialité à l’INSA, Électronique et télécommunications pour moi, avec les autres élèves, et nous devons réaliser un stage à l’international de huit semaines pour Sciences Po. Les autres années sont mixtes, avec un semestre dans chaque école, des stages, de la mobilité internationale… Personnellement, j’aimerais candidater au master SEDEFIS (Sécurité, Défense et Intelligence Stratégique) et, pourquoi pas, travailler plus tard dans le domaine spatial.
Le plus de ce double-diplôme ? À la sortie, nous disposons de solides connaissances scientifiques, mais également en sciences sociales, en économie, en droit… Ce double-diplôme nous apprend notamment à prendre la parole, à écrire et à synthétiser des documents. Cela fait de nous des « couteaux suisses » recherchés par les entreprises.
Luna de Labarrière, 19 ans, en 2e année de Danse-Études à l’INSA Toulouse
Comment l’INSA vous permet de vivre votre passion ? J’ai décidé d’intégrer l’INSA Toulouse afin de conserver la pratique intensive de la danse que je développe au Conservatoire de Toulouse depuis 2020. J’ai commencé la danse à 15 ans avec l’idée de pouvoir partager à travers un mode d’expression différent de la parole. Dans ma vie en général, j’apprécie beaucoup le contact avec autrui. J’aime donc vraiment échanger et communiquer tant à travers les discussions qu’à travers l’expression corporelle : ce que me permettent ces deux écoles. L’INSA m’offre donc la possibilité de poursuivre mes études scientifiques et artistiques tout en profitant de la vie de campus qui est animée de projets festifs, associatifs et culturels.
Vos clés de succès pour mixer cours et pratique artistique intense ? Les cours au Conservatoire de Toulouse sont répartis tous les jours du lundi au samedi. L’INSA adapte ma scolarité d’ingénieur, en particulier les premières années. De plus, j’ai accès à du tutorat dispensé par mes enseignants. Ainsi, je dispose d’un emploi du temps quotidien qui comprend les cours de l’INSA, les cours du Conservatoire et du temps de travail personnel.
Et ensuite ? À la fin de mes études, j’aimerais avoir différentes expériences à l’étranger en tant qu’ingénieure, doctorante, danseuse-interprète ou même chorégraphe. D’ailleurs, je participe au projet humanitaire INSA’Ban Laos qui a pour but de favoriser l’accès à l’éducation et d’améliorer les conditions de vie dans des villages laotiens. Ce projet associatif étudiant, qui se déroulera en juillet 2023, est pour moi un des moyens de voyager et de partager avec d’autres.
Le programme INS’ART
Pleinement intégrés au modèle d’ingénieur humaniste, les arts occupent une place importante dans les INSA, à l’image du programme INS’ART soutenu par la Fondation de l’INSA Toulouse. Ce projet artistique et pédagogique accessible à l’ensemble des étudiants ambitionne de développer la connaissance et la pratique artistique dans la formation de l’ingénieur et de faciliter l’accès à l’Art pour un public non initié.
Iona Guth, étudiante et Emma Barety, 4e année en Génie électrique à l’INSA Strasbourg, parcours DeutschINSA
Que vous apporte la filière DeutschINSA ?
Iona Guth. Les langues ont toujours été importantes pour moi. J’étais en section européenne Anglais et LV3 Japonais au lycée. Comme je viens d’Alsace, j’apprends l’Allemand depuis le CP. Cette filière a donc été une évidence : je pouvais allier les langues aux matières scientifiques. DeutschINSA est comme une grande famille : tous les élèves se connaissent sur plusieurs générations, s’entraident et partagent tous la même passion pour l’international et l’ouverture d’esprit. Nous avons la chance d’avoir des professeurs allemands, passionnés et à l’écoute, qui ont parfois une autre vision des études. Et ce sont aussi de belles opportunités professionnelles avec un accès à de nombreux pays européens. Notre profil est plus recherché.
Emma Barety. Je viens du Sud de la France mais j’ai toujours voulu étudier en Allemagne. L’INSA Strasbourg était la seule école à proposer un vrai double-diplôme post-bac. Même avec un Abibac (bac français et allemand) en poche, j’avais peur de ne pas parvenir à vivre dans une ville allemande à 18 ans à peine. DeutschINSA m’a apporté cette sécurité. Je voulais découvrir un autre système mais avec un diplôme dans les deux pays.
Comment se déroulent les enseignements ?
Iona Guth. Au sein du parcours Confirmé, les études se déroulent à l’INSA dès la première année mais avec des cours scientifiques en allemand. Nous avons aussi des cours d’interculturalité à Kiehl en 1re et 2e année et des cours d’Allemand. Pour nous aider à choisir notre parcours, une école d’été se déroule fin août : c’est l’occasion de rencontrer notre classe et d’autres étudiants plus âgés qui nous parlent des différentes possibilités offertes. Nous devons aussi effectuer un stage dans un pays germanophone (Allemagne, Autriche, suisse, Luxembourg) et passer un test de langues (le WiDaf) en 4e année.
Emma Barety. Dans le parcours Expert que j’ai choisi, vous suivez vos deux premières années d’études en Allemagne. Et vous devez choisir votre spécialité durant l’école d’été qui vous permet ensuite d’être affecté à une école allemande, la Hochschule de Karlsruhe pour moi. Après le 4e semestre, je suis revenue à l’INSA Strasbourg pour continuer mon cursus. Et le système est très différent ! J’ai eu plus de mal à m’habituer au système français qu’au système allemand, plus autonome et moins scolaire. Ce parcours permet d’avoir un Bachelor of Sciences en Allemagne et un diplôme d’ingénierie en France.
Le plus de cet enseignement bilingue ?
Iona Guth. J’apprécie le fait de pouvoir allier les langues et les sciences, surtout que l’on sera sans doute amené à travailler dans des équipes internationales ou à l’étranger après nos études. On découvre aussi une autre façon d’enseigner.
Emma Barety. Aller voir ailleurs m’a permis de comprendre qu’il existait plusieurs manières d’apprendre. J’aime beaucoup la liberté. Apprendre dans deux pays, c’est avoir deux fois plus de possibilités et de points de vue, mais aussi deux fois plus d’amis pour s’entraider durant les études ! J’ai un parcours unique, avec une flexibilité remarquable qui est très appréciée des entreprises et je suis devenue totalement bilingue. Après l’INSA, j’ai décidé de repartir en Allemagne pour également faire un double-master.
>>>> Envie de devenir ingénieur INSA en 2023 ? Découvrez des témoignages de diplômés : Vers un futur aéronautique décarboné et au-delà chez Safran Transmission Systems – Le point commun entre l’INSA Lyon et Safran Transmission Systems ? La polyvalence et un bagage de compétences complet. Christophe Joubert (INSA 97), directeur industriel chez Safran Transmission Systems nous en dit plus sur son quotidien à bord du leader mondial des systèmes mécaniques de transmission de puissance mécanique sur les marchés aéronautiques et militaires.
Dans les INSA, on cherche… et on trouve !
Si la France manque d’ingénieurs, elle manque encore plus de chercheurs. Les INSA sont aussi le creuset idéal pour mettre en œuvre les projets de recherche les plus pointus. Présentation des travaux les plus disruptifs.
Gaël Gautier, directeur de la recherche et valorisation INSA-CVL et cofondateur de la startup SiClade Technologies
Professeur d’électronique, Gaël Gautier travaille de manière générale sur la technologie des semiconducteurs. « Cette technique permet de réaliser des matériaux poreux aux propriétés très particulières : une biocompatibilité totale, une assimilation contrôlée dans les organismes vivants, la photoluminescence… Ces caractéristiques peuvent être mises à profit dans de nombreux domaines, en particulier celui du médical pour cibler des cancers extrêmement agressifs quasiment impossibles à traiter à l’heure actuelle. Toujours dans le domaine médical, je participe également à développer des détecteurs de particules ionisantes innovants, robustes vis-à-vis de conditions extrêmes et avec une rapidité inégalée. Ces capteurs sont voués à être intégrés dans des appareils de radiothérapie de dernière génération dédiés à la thérapie dites flash permettant de traiter en un nombre réduit de séances des tumeurs cancéreuses jusque-là incurables. Le travail mené dans ces études est disruptif dans le sens où les matériaux que nous avons initialement développés pour des applications en microélectronique voient leurs propriétés particulières valorisées pour d’autres domaines comme le biomédical et pourraient, en cas de succès, révolutionner le monde de la thérapie. »
Gildas Avoine, professeur à l’INSA Rennes et chargé de mission au CNRS
En quoi votre projet de recherche est-il particulièrement innovant ?
Mes recherches portent sur la cybersécurité et plus particulièrement sur la cryptographie. Parmi mes sujets d’étude : la sécurité des mots de passe. Mes recherches dans ce domaine portent sur les améliorations algorithmiques des techniques pour casser les mots de passe et sur la sécurité apportée par les gestionnaires de mots de passe.
En quoi représente-t-il l’esprit disruptif et humaniste des INSA ?
Il y a un impact réel et direct sur la vie des personnes. Cela donne tout son sens à la recherche. J’attache aussi beaucoup d’importance à sensibiliser les personnes sur les risques liés à l’usage des nouvelles technologies. La cybersécurité apporte de nouveaux défis chaque jour. Il y a de nombreuses questions scientifiques que j’aimerais explorer avec mes étudiants, notamment avec mes doctorants qui m’impulsent une énergie et une fraîcheur d’esprit sans cesse renouvelées.
Le plus de l’INSA ?
Le choix de l’INSA Rennes repose sur l’écosystème de la cybersécurité en Bretagne, où l’école joue un rôle de leader. Il est fondamental pour un enseignant-chercheur de savoir que son établissement soutient son domaine de recherche.
>>>> Envie de devenir ingénieur INSA en 2023 ? Découvrez des témoignages de diplômés : SNCF Voyageurs : Toujours en train d’innover – Maintenance prédictive, trains hybrides ou à hydrogène… Etre d’ici à 2030 le champion mondial de la mobilité durable des voyageurs et des marchandises, c’est l’ambition que vous propose de partager Thierry Fort (INSA Lyon 85), Directeur de l’Ingénierie du matériel chez SNCF Voyageurs.
Mélanie Mignot, enseignant-chercheur au laboratoire CNRS-COBRA à l’INSA Rouen Normandie
« Je travaille sur le développement de méthodes d’analyse pour améliorer la caractérisation et/ou la quantification d’échantillons complexes. Cela consiste à utiliser des appareils de pointe et à développer des protocoles d’extraction et d’analyse innovants afin de cibler des molécules précises ou, au contraire, d’obtenir une vue globale de l’échantillon. Je travaille surtout sur des matrices environnementales : analyse de gaz de combustion, spéciation du chrome dans le cuir, étude de propriétés d’adsorption des fibres de lin pour en faire des filtres bio-adsorbants à l’entrée des bassins de rétention d’eaux de ruissellement, caractérisation complète de bio-huiles issues d’algues pour une utilisation en tant que biocarburant… Aujourd’hui, je travaille surtout sur la caractérisation de matières biosourcées et leur application, avec un attrait particulier pour la complémentarité des techniques. En parallèle, j’encadre également deux thèses, et je travaille avec une startup, Tellux, pour l’analyse de polluants dans des sols. »
Sami Yangui, maître de conférences au département GEI de l’INSA Toulouse
Votre sujet de recherche à l’INSA ?
Mes thématiques de recherche principales tournent autour de l’informatique orientée service (SoC pour Service oriented Computing). Les futurs systèmes logiciels auront à répondre aux besoins fonctionnels et non fonctionnels d’activités métiers dans tous les domaines de la vie quotidienne. Ils seront basés sur des infrastructures en totale rupture avec celles actuelles, reposant sur l’usage croissant des technologies du Cloud Computing et de ses dérivés (Fog et Edge Computing), ainsi que des opportunités de programmabilité des réseaux et des systèmes de communication.
Pourquoi l’INSA ?
L’INSA est reconnu pour son engagement en faveur de l’ouverture sociale et de la diversité. Surtout, l’INSA est parfaitement conscient du rôle humaniste qu’un ingénieur doit apporter envers sa société et sa patrie. Or les principes et les objectifs de l’informatique orientée service sont en phase avec la déclinaison de l’identité scientifique de l’INSA en enjeux sociétaux. À titre d’exemple, nous travaillons sur des infrastructures de télécommunication pouvant être déployées dans le cadre d’une ville intelligente. Objectif : intégrer totalement la voiture autonome dans le paysage collaboratif d’une ville intelligente et contribuer à améliorer la congestion des routes, l’exploitation des infrastructures, l’économie de l’énergie, l’amélioration de l’impact écologique lié au transport, etc.
Tania Landes, maître de conférences (HDR), Spécialité topographie, INSA Strasbourg
Je suis rattachée à l’équipe TRIO du laboratoire ICube UMR 7357 et travaille depuis 20 ans sur trois thèmes de recherche : Étude des systèmes d’acquisition de données 3D et modalités d’imagerie / Cartographie et modélisation 3D d’objets topographiques et architecturaux (BIM) en milieu urbain / Techniques et méthodes de numérisation 3D pour la documentation du patrimoine culturel.
Ces 10 dernières années, j’ai eu la chance de collaborer avec des géographes-climatologues sur la reconstruction 3D d’arbres urbains, indispensable en entrée à des outils de simulation de micro-climat urbain, et d’ajouter ainsi une 4e corde à mon arc : la modélisation et le suivi temporel des arbres de rue pour la micro-climatologie urbaine.
Nous travaillons sur cette thématique avec plusieurs collègues du laboratoire ICube, avec des chercheurs de l’INRAE, de Nancy, Clermont-Ferrand et avec l’Eurométropole Strasbourg. Ensemble, nous avons monté un projet intitulé TIR4sTREEt soutenu par l’ANR (Agence Nationale de la Recherche). Nous avons équipé certains arbres strasbourgeois de capteurs pour mieux comprendre leur comportement, leur réaction en période de chaleur, et quantifier leur action bénéfique sur leur environnement. Des outils de simulations micro-climatiques permettront d’élaborer des scénarios de végétalisation précieux pour l’avenir. Cet axe de recherche, à caractère multidisciplinaire et de grande envergure avec ses 17 participants, souligne l’importance de la dimension humaine d’un projet de recherche qui ouvre une fenêtre sur des thématiques environnementales.
Pour plus d’informations, consultez la vidéo de présentation du projet TIR4sTREEt
Valentine Delbruel, doctorante à l’INSA Lyon en collaboration avec Handicap International dans le cadre de l’Alliance Innovation for Humanity
Sur quoi travaillez-vous ?
Je travaille sur l’impression 3D d’appareillages orthopédiques. Cette technologie est utilisée par Handicap International depuis 2017. L’impression 3D permet d’innover sur les matières utilisées et les formes réalisées. L’objectif de ma thèse est de concevoir des appareillages orthopédiques à partir de plastiques recyclés, tout en optimisant leur design, réduisant les coûts de fabrication et limitant l’impact environnemental.
En quoi est-ce innovant ?
Ce projet est novateur car il allie une école d’ingénieurs, l’INSA, à une ONG, Handicap International. Travailler au sein des deux organisations est très enrichissant car je bénéficie des connaissances scientifiques des laboratoires de l’INSA et du savoir-faire d’Handicap International dans le domaine de l’aide humanitaire. Nous souhaitons ainsi développer une solution technique applicable sur le terrain, qui soit acceptée par les populations locales et en phase avec les problématiques environnementales actuelles.
Pourquoi l’INSA Lyon ?
J’ai réalisé mes études d’ingénieur à l’INSA Lyon et j’ai toujours beaucoup estimé la vision humaniste de mon école ainsi que cette volonté d’évoluer avec son temps en formant les élèves ingénieurs aux problématiques actuelles. L’Alliance Innovation for Humanity s’inscrit parfaitement dans cette vision.
Suivrez les avancées du projet sur son blog « Impressions de thèse »
Inside l’INSA – Suivez le guide pour choisir l’école qui fera de vous un ingénieur INSA en 2023 ?
Les INSA vus de l’intérieur. Spécialités qui buzzent, vie étudiante, atouts de la ville : des élèves ingénieurs vous racontent pourquoi et comment ils ont choisi LEUR INSA et pas un autre !
Isidore Navecth, en 3e année de Génie des systèmes industriels et président du BDE INSA CVL de Blois
Trois hashtags pour définir l’INSA Centre Val de Loire ? #cohesion #dynamisme #humain
Votre moment préféré ? Le mois d’intégration des nouveaux entrants. Pendant quatre semaines, il y a une forme d’effervescence sur le campus qui rend le mois de septembre unique. Avec le BDE, nous essayons d’organiser des évènements de manière très régulière afin de provoquer les rencontres. Entre les nouveaux entrants en 3e année et les 1re année, cela représente environ 250 nouvelles têtes. Cette période est conclue par un évènement mémorable : le week-end d’intégration qui nous permet de nous retrouver avec les étudiants du campus de Bourges.
Un fait marquant en 2022 ? Nous avons accueilli et remporté pour la première fois le High-Five, compétition sportive liant toutes les écoles du groupe INSA. Ce fut un moment très fort. Nous étions tous très heureux et très fiers de représenter et défendre notre INSA face aux six autres. Et c’était génial de se reconnaître dans l’identité commune que nous avons à travers tout le groupe INSA.
L’atout de Blois ? Sa taille ! On profite à la fois des avantages d’une ville à taille humaine et du dynamisme des étudiants Insaiens. La majorité des étudiants habitent dans un périmètre très limité ce qui permet de diminuer les temps de trajets et de favoriser les déplacements à pied. De plus, le coût de la vie est très accessible et nous permet, même avec des moyens modestes, de vivre dans de très bonnes conditions.
La spécialité qui buzze
Louis Kinzinger, étudiant en 5e année et membre du Conseil de département de l’école, présente l’École de la Nature et du Paysage de Blois. « Les enseignements y sont très diversifiés : pédologie, géologie, botanique, ingénierie écologique, agronomie… L’objectif principal est d’amener à la réalisation, la conception de projet de paysage que ce soit en milieu urbain, rural ou naturel à l’échelle d’un Parc Naturel Régional. C’est là où des enseignements plastiques et techniques comme l’infographie, le dessin, la communication orale, la géométrie constructive, la photographie entrent en jeu. Les enseignements de l’ENP sont donc à la fois pluridisciplinaires et interdisciplinaires. Chaque enseignement doit nourrir l’autre et notre pratique de paysagiste concepteur. Ce qui m’a, en partie, aidé à choisir l’ENP, ce sont les stages. Chaque année, nous devons réaliser des stages de deux mois à trois mois, à l’étranger pour les deux premières années. C’est l’opportunité de mettre le pied dans le monde professionnel. Si je devais résumer mon école en deux mots, ce serait exigeant et passionnant ! »
Lise Catalogna, en 3e année de Mathématiques appliquées à l’INSA Toulouse
Le plus de votre INSA ? Le réseau INSA Alumni.
Les trois hashtags qui le caractérisent le mieux ? #cohesion #vieassociative #bonneambiance
Votre endroit préféré sur le campus ? Le Foyer, endroit de convivialité pour profiter entre amis pendant les pauses.
Votre moment préféré de l’année ? La Boum, soirée à thème organisée avant chaque vacance scolaire.
Étudier à Toulouse, c’est…
…étudier dans une ville dynamique, première ville étudiante de France, avec des logements à un prix abordable, une bonne accessibilité en transports en commun, plein d’activités (boutiques, bars, restos, etc.) et surtout : le Stade Toulousain !
Le projet d’avenir
Hervé Pelletier et Thibault Parpaite sont tous deux enseignants-chercheurs et coresponsables de la formation Plasturgie par apprentissage à l’INSA Strasbourg. Cette année, ils se sont mis en tête de tendre vers le zéro déchet au sein de la spécialité. Leur idée : recycler les déchets en filaments pour impression 3D. « Nous récupérons nos chutes de thermoformage pour en faire des granulés, puis des filaments pour les imprimantes 3D. Actuellement, il n’existe ni filaments en polystyrène, ni en PET sur le marché. C’est donc très intéressant pour les étudiants, car tout le process est géré en cours. Aujourd’hui, nous consommons environ 800 kg de matière/an pour les opérations de thermoformage et nous produisons 1 kg de bobines/heure. À terme, notre objectif est de travailler en cycle fermé. Nous avons le projet de revaloriser les déchets issus de l’impression 3D pour devenir totalement éco vertueux. »
Lancelot Tostain, élève à l’INSA Rennes en Génie civil avec option Sportif de haut niveau
La différence de l’INSA Rennes ? L’école a la chance d’être à proximité du centre de Rennes et donc de la vie étudiante de la ville. On a aussi une vie associative très dynamique qui nous permet de nous investir dans des projets complexes et formateurs tout au long de notre formation.
Vos trois hashtags pour décrire l’école ? #equipe #diversite #ouverture
L’atout plus du campus ? Sa taille humaine : tout est disponible sur place (logement, nourriture, cours, loisirs), ce qui favorise la création d’amitiés solides et durables au sein de l’école. Nos résidences possèdent ainsi toutes une pièce commune pour se retrouver. Ma piole co est clairement mon endroit préféré : c’est ici que naissent les amitiés.
Pourquoi avez-vous choisi Rennes ? Pour la présence de la ville de Cesson en périphérie et son pôle Kayak. En effet, cette petite ville a un service sport très dynamique et favorise la présence de sportifs de haut niveau. Cette option me permet de m’impliquer dans ma carrière sportive en parallèle de mes études en étalant mes études sur deux années supplémentaires (une pour le cycle préparatoire et une pour le cycle ingénieur). Je suis donc actuellement en 3/4, ce qui veux dire que j’ai fait une partie de ma 3e année l’an dernier, que je la termine actuellement en commençant ma 4e année.
Et la vie étudiante à Rennes, c’est comment ? Rennes est une petite ville de province, avec notamment sa célèbre Rue de la Soif. Dans un autre domaine, Rennes étant majoritairement étudiante, la ville se construit autour de nous et on s’y sent vraiment bien. Au niveau associatif, je termine prochainement mon mandat de président de l’INS’AMAP, une association écologiste qui cherche à développer les initiatives durables autour de l’INSA. En particulier par la vente de produits locaux et bio dans l’INSA.
Les campus vus par les directeurs
Eux aussi vivent leur INSA au quotidien. Les directeurs nous dévoilent leur coup de cœur.
Bertrand Raquet, directeur de l’INSA Toulouse
L’endroit qui lui est interdit : le Trou, espace avec des gradins inversés où les étudiants aiment aller et débattre.
Armel de la Bourdonnaye, directeur de l’INSA Hauts-de-France
Profiter des nombreuses promenades « vertes » du campus qui accueille notamment un petit bois.
Vincent Brunie, directeur de l’INSA Rennes
L’ouverture de la ligne de métro en septembre dernier qui relie le campus au centre-ville en dix minutes.
Mourad Boukhalfa, directeur de l’INSA Rouen-Normandie
La cafète de l’INSA sur le bâtiment Magellan, carrefour où l’on rencontre étudiants, collègues et personnes externes.
Frédéric Fotiadu, directeur de l’INSA Lyon
La conjugaison académique exceptionnelle sur la Métropole lyonnaise et l’ensemble des possibilités offertes sur le campus historique de l’école : vie associative, ouverture internationale avec 200 partenaires internationaux et 100 nationalités…
Yann Chamaillard, directeur de l’INSA CVL
Les deux learnings centers des deux campus, intégrant une bibliothèque, et des espaces de travail pensés pour lier convivialité, confort et travail.
Romuald Boné, directeur de l’INSA Strasbourg
Le hall d’exposition qui accueille tous les évènements au sein d’un campus entièrement ouvert sur la ville.