Ouverture sociale dans les universités
Les universités accueillent 30 % de boursiers, avec des disparités selon les filières. Estimés près de 40 % en BTS, 30 % en sciences humaines et sociales, ils moins nombreux dans les filières sélectives comme médecine ou certains masters. La question de l’ouverture sociale se focalise sur l’accompagnement des boursiers dans la réussite de leurs études. La Conférence des Présidents d’universités a engagé depuis 2010 un travail de connaissance et d’échange des bonnes pratiques.
En septembre 2010, la CPU organisait un séminaire sur la Diversité réunissant des présidents d’Universités, les personnes en charge de l’ouverture sociale et membres d’un groupe de travail « Diversité et excellence » « L’ouverture sociale est un sujet transversal qui ne concerne pas uniquement la vie étudiante, explique Louis Vogel, président de la CPU, mais aussi les moyens et la formation. Lors de ce séminaire nous avons signé une convention spécifique à la Charte pour l’égalité des chances et l’accès aux formations d’excellence. » L’objectif de la CPU est d’appuyer les actions en faveur de la diversité et celles concernant la prise en charge des publics de l’université jusqu’à leur insertion professionnelle.
Les universités s’ouvrent aux élèves du secondaire
« Les actions déployées sont nombreuses et variées. Ce séminaire a permis d’engager un travail de mutualisation des bonnes pratiques et de montrer qu’il se passe des choses à l’université ! » Des « Fiches d’expérience » témoignent d’une double ouverture depuis 5 ans. D’abord les Universités vont plus naturellement vers les collégiens et les lycéens. Elles ont intégré l’enjeu d’une meilleure communication afin de les inciter à suivre des études supérieures. « Dans les trois-quarts des universités il y a des actions labellisées “cordées de la réussite”. Comme du soutien scolaire, du tutorat, de l’accompagnement par des étudiants de plus jeunes vers l’enseignement supérieur. »
Au monde professionnel
Les universités s’ouvrent également aux entreprises afin d’instaurer des contacts précoces avec les étudiants, fondamentaux pour favoriser leur bonne insertion professionnelle. L’Université de Poitiers propose ainsi un accompagnement à l’insertion des diplômés au RSA. L’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand a mis en place un système d’accompagnement dans la construction du projet personnel et professionnel, et organise des journées d’échanges avec des recruteurs et des étudiants en sciences humaines et sociales. L’Université du Havre accompagne des étudiants en difficulté dans la recherche de leur stage.
Et agissent pour favoriser la réussite
La CPU insiste aussi sur les parcours adaptés, ou dits réussite, en L1, notamment pour des étudiants issus de bacs professionnels ou technologiques. « Nous savons que ces profils connaissent plus souvent l’échec s’ils ne sont pas accompagnés dans leurs études. Dans tous les cas, il est essentiel d’anticiper pour mieux prévenir le phénomène de décrochage, et d’opérer un suivi dans la durée. »
Deux accords entre la CPU et le CNOUS
En janvier, la CPU a signé un second accord avec le CNOUS (Centre national des œuvres universitaires et scolaires composé d’un réseau national de 28 CROUS). Le premier en 2004 concernait la coopération sur les champs du logement, de la restauration universitaire, des bourses. Le second, plus large, intègre les évolutions de l’enseignement supérieur. « Il concerne par exemple un meilleur accès au numérique ou à la culture pour nos étudiants, l’association des CROUS dans le cadre des PRES. » L’objectif est que l’accord cadre soit décliné dans les régions, pour que les schémas directeurs de la vie étudiante se fassent de manière concertée entre les universités, CROUS et collectivités locales.
A. D-F
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